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Clément Chéroux
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Weegee, autopsie du spectacle
Clément Chéroux
- Textuel
- Textuel Photographie
- 31 Janvier 2024
- 9782845979901
Il y a une énigme Weegee. Ses photographies se répartissent en deux catégories distinctes. Il y a d'une part ses images de faits divers prises à New York, au cours des années 1940, dans une approche documentaire. Et de l'autre, des photographies de starlettes ou de politiciens réalisées à Hollywood dans la décennie suivante. Il y a deux Weegee, un tragique et un festif, que ce livre ambitionne de réconcilier en montrant la cohérence d'une oeuvre basée sur une critique radicale et incisive de la Société du Spectacle.
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Quoi de commun entre un photographe qui essaye de capturer des fantômes, un expérimentateur qui tente d'enregistrer ses pensées en disposant une plaque sensible sur son front, un opérateur de fête foraine, un prestidigitateur en chambre noire, de joyeux amateurs, quelques chasseurs de reflets et des producteurs anonymes d'images énigmatiques ? Rien, si ce n'est leur appartenance à cette vaste catégorie photographique encore insuffisamment étudiée : celle du vernaculaire. La photographie vernaculaire est le plus souvent appliquée ou fonctionnelle, c'est-à-dire utilitaire. La famille est l'un de ses principaux lieux de production ou de circulation, elle est donc aussi domestique. Surtout, elle se situe hors de ce qui a été jugé le plus digne d'intérêt par les instances de légitimation culturelle. Elle se développe en périphérie de ce qui fait référence, compte et pèse dans la sphère artistique. Elle est l'autre de l'art, mais c'est précisément à ce titre qu'elle a intéressé les avant-gardes et continue d'être regardée par nombre d'artistes utilisant la photographie. En historien consciencieux, mais non sans délectation, Clément Chéroux revient dans cet ouvrage sur quelques-unes de ces pratiques vernaculaires oubliées. Elles deviennent autant d'occasions d'interroger la photographie : faut-il (ou non) croire aux images, comment s'aveugler en les regardant, qu'est-ce qu'un amateur, quel est l'inconscient photographique du cinéma de Georges Méliès, les photographes forains ont-ils le pouvoir de changer la vie en changeant de décor, quelle était la véritable activité d'Eugène Atget, pourquoi les images documentaires avaient-elles valeur d'extase pour les surréalistes ?
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Henri Cartier-Bresson ; le tir photographique
Clément Chéroux
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 14 Novembre 2008
- 9782070356256
«Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur. C'est une façon de vivre», résumait Henri Cartier-Bresson, cofondateur en 1947 de la célèbre agence Magnum, figure mythique de la photographie du XX? siècle. C'est en 1931, après avoir étudié la peinture, fréquenté les surréalistes et entrepris un premier voyage en Afrique, qu'il décide de se consacrer à la photographie. De Mexico à New York, de l'Inde de Gandhi au Cuba de Fidel Castro, de la Chine devenue communiste à l'Union soviétique des années 1950, il ne cessera plus de déambuler à travers le monde, son fidèle Leica rivé à l'oeil. Clément Chéroux nous invite à suivre le tir photographique de cet inlassable promeneur qui, se refusant au sensationnalisme et à tout recadrage de ses tirages, donna ses lettres de noblesse à la photographie de reportage et fit de l'«imaginaire d'après nature» une éthique. Et une esthétique.
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Henri Cartier-Bresson : l'autre couronnement
Clément Chéroux
- Textuel
- Photographie
- 3 Mai 2023
- 9782845979604
À la veille du couronnement de Charles III le 6 mai 2023, c'est à un autre couronnement que nous invite Henri Cartier-Bresson. Le 12 mai 1937 le jeune reporter est à Londres pour couvrir le couronnement du Roi George VI.
Il y fait alors le choix radical de ne pas photographier la famille royale mais le peuple massé pour assister à l'événement. Tournant le dos au roi et inversant le regard, il réalise d'étonnants portraits de ces "regardeurs".
Exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson du 3 mai au 4 septembre 2023. -
Le présent ouvrage a pour ambition de mieux faire connaître l'importante contribution visuelle de cette grande figure féminine de la photographie du dernier tiers du XXe siècle qu'était Martine Franck. Ce livre célèbre ses images les plus connues sur l'enfance, le grand âge, ou le théâtre, dont certaines sont devenues des icônes. Mais il révèle également des pans entiers de son oeuvre, sur la représentation du travail, les mouvements féministes, ou la société de consommation, qui, jusqu'à présent, ont peu été montrés. Cette nouvelle synthèse révèle ainsi au grand public une artiste sincèrement humaniste, profondément engagée dans son époque, et pour laquelle l'appareil photographique a été un entremetteur privilégié pour regarder les autres.
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Henri Cartier-Bresson
Clément Chéroux
- Centre Pompidou
- Catalogues Du Mnam
- 13 Novembre 2013
- 9782844266286
Rarement une monographie de photographe a été aussi attendue que celle que Clément Chéroux consacre à Henri Cartier-Bresson.
Dix ans après sa disparition, c'est à une relecture de son oeuvre que nous sommes invités grâce à l'ouverture des archives de la Fondation Cartier Bresson et quelques mois avant la grande rétrospective que le Centre Pompidou consacrera à " HCB " à partir du 9 février 2014.
Car il n'y a pas un Cartier-Bresson mais des Cartier-Bresson. En près de 80 années de travail photographique, il voyage à travers le monde, découvre des cultures, côtoie différents groupes humains, participe à quelques-uns des plus grands mouvements de pensée.
Du surréalisme à mai 68 en passant par la Seconde guerre mondiale, la décolonisation, la Chine de Mao et les Trente Glorieuses, ses images constituent un extraordinaire témoignage sur le XXème siècle.
Avec son génie de la composition, son intelligence des situations et son aptitude à les saisir au bon moment, Cartier-Bresson est devenu l'une des légendes de l'art photographique.
Le catalogue propose une sélection de 500 photographies, dont plusieurs inédites, accompagnées d'un texte de Clément Chéroux et de nombreuses illustrations pour éclairer le travail de l'artiste.
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Conçue thématiquement, cette monographie met en évidence la fascination du photographe pour certains sujets typiquement américains comme les baraques des bords de routes, les devantures de magasins ou les visages des anonymes. Cette approche de l'oeuvre d'Evans permet de mieux comprendre ce qui en constitue le noyau dur : la recherche passionnée des caractéristiques fondamentales de la culture vernaculaire américaine.
Réunissant les meilleurs tirages des plus grandes collections publiques et privées, l'ouvrage accorde également une large place aux objets (cartes postales, enseignes, ephemera graphiques, etc...) collectés par Walker Evans pendant toute sa vie. À travers plus de 400 reproductions et des essais de spécialistes internationaux, il offre une approche renouvelée de cette oeuvre majeure de l'histoire de la photographie.
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Clément Chéroux offre 10 récits de son "expérience des images" et livre ici son ouvrage le plus personnel. Une plongée dans son musée intime au travers de ces "histoires d'images" toutes inédites dans une temporalité qui court sur près de deux siècles, de Nicephore Niepce à Britney Spears.
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Ombres portees : la collection de photographies
Clément Chéroux
- Centre Pompidou
- Photographies
- 18 Décembre 2011
- 9782844265449
Longtemps tenue pour une "petite misère de la photographie", l'ombre s'affirme, à partir des années 1920-1930, comme un motif photographique à part entière, dont se saisissent les avant-gardes, autant que comme un moyen de mettre en évidence les processus à l'o euvre dans la photographie.
De l'auto-ombromanie - ombre de l'opérateur se surimposant à l'objet photographié - à l'autoportrait en ombres portées, des jeux d'ombres énigmatiques, porteurs d'un univers fantastique (la ville, la nuit), à la pratique du photogramme révélant les phénomènes lumineux, la photographie, cet art de la lumière, "art solaire au service de la nuit", ne peut se faire et se penser sans sa part d'ombre.
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Avant l'avant-garde ; du jeu en photographie, 1890-1940
Clément Chéroux
- Textuel
- Photographie
- 22 Octobre 2015
- 9782845975330
Ce livre révèle une page méconnue de l'histoire de l'art : celle du jeu en photographie. Avec une désopilante sélection de 350 images, Clément Chéroux présente le fascinant répertoire des «récréations photographiques». Et raconte comment ce divertissement d'amateur à la fin du 19ème devient une pratique d'avant garde dans les années 1920-1930 avec Man Ray, Berenice Abott, Henri Cartier-Bresson, André Katesz...
De la culture populaire à l'art majeur : une relecture complète des avant-gardes artistiques.
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Les grands entretiens de la Fondation Henri Cartier-Bresson ; la voix du voir
Clément Chéroux
- Xavier Barral
- 27 Juin 2019
- 9782365111492
Cet ouvrage, premier tome d'une collection d'entretiens sur la photographie, réunit les conversations menées par Clément Chéroux avec treize artistes photographes de renom. Réalisés à la Fondation Henri Cartier-Bresson entre 2012 et 2016 Ces entretiens constituent un véritable état des lieux de la photographie contemporaine. Clément Chéroux y use d'une approche originale, menant une conversation rythmée qui lui permet de dévoiler les interrogations des photographes, leurs inspirations et les multiples facettes de leur travail. Au fur et à mesure des entretiens, il établit ainsi des liens entre les diverses séries, les photographes et les événements qu'ils ont vécus. Le lecteur entre alors dans l'intimité du processus créatif des artistes, invité à porter un regard renouvelé, toujours accompagné d'une pointe d'humour, sur le travail de ces grands témoins de la photographie.
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Diplopie ; l'image photographique à l'ère des médias globalisés : essai sur le 11 septembre 2001
Clément Chéroux
- Point Du Jour
- 9 Septembre 2009
- 9782912132611
Diplopie (le fait de voir double) étudie deux effets de répétition produits par le 11-Septembre : diffusion massive d'un très petit nombre d'images dans la presse ; reprise dans ces images de celles d'une autre attaque surprise (Pearl Harbour) suivie d'une autre mobilisation nationale légitime (guerre du Pacifique). Evénement mondial sans précédent, le 11-Septembre n'illustre pas seulement une concentration économique et une diffusion instantanée, mais aussi une uniformisation imaginaire et historique.
Dans la première partie, l'auteur fait un recensement très précis des images parues dans la presse et identifie des motifs récurrents (le nuage, les ruines, etc.). Dans la seconde, il élargit son corpus à d'autres représentations, quelques mois avant et après le 11-Septembre. Cette seconde partie, plus analytique, met en lumière des superpositions d'images, tant pour des raisons factuelles (anniversaire de Pearl Harbour en 2002) qu'idéologiques (restauration, après le Vietnam, de la guerre légitime) La force du livre est d'aborder de manière nouvelle un événement très connu ; non de manière " sentimentale " ou critique, mais en analysant les images à travers lesquels il nous est apparu.
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Jacques André Boiffard ; l'esprit masqué du surréalisme
Clément Chéroux
- Xavier Barral
- 7 Novembre 2014
- 9782365110532
De ses illustrations pour Nadja d'André Breton, en passant par Le Gros Orteil ou Les Mouches publiées dans la revue Documents de Georges Bataille, le photographe Jacques-André Boiffard (1902-1961) a offert les images parmi les plus emblématiques de l'iconographie surréaliste. Bien que restreinte en temps et en nombre, son oeuvre révèle en creux, tout autant que sa trajectoire intellectuelle et idéologique, les tensions traversant le mouvement d'avant-garde. Boiffard a été un témoin discret mais actif de l'aventure surréaliste signant par exemple, aux côtés de Paul Eluard et de Roger Vitrac, la préface du premier numéro de La Révolution surréaliste. S'il ne s'illustre que tardivement comme photographe après plus de quatre années passées dans l'ombre de Man Ray, Boiffard a cherché à amalgamer dans sa propre pratique du médium la subversion, l'étrangeté et l'onirisme, toujours avec intransigeance et obsession analytique.
Membre de la première heure du mouvement, complice de Pierre Naville et de Simone Breton-Collinet, élève de Man Ray et enfin, compagnon de route du photographe d'avant-garde Eli Lotar, Boiffard demeure encore aujourd'hui une figure mystérieuse que l'ample fortune critique générée par son corpus n'a pas suffi à désépaissir. « [.] Que ceux d'entre nous dont le nom commencent à marquer l'effacent. Ils y gagneraient une liberté dont on peut encore espérer beaucoup [.] », écrivait Paul Nougé à André Breton en 1929. Boiffard semble avoir pris à son compte l'injonction du leader surréaliste belge en parant d'un voile opaque sa destinée fulgurante, sensible et intrigante qui reste aujourd'hui à exhumer.
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Vernaculaires ; essais d'histoire de la photographie
Clément Chéroux
- Point Du Jour
- 14 Septembre 2013
- 9782912132697
Le titre évoque l'expression anglaise de « photographie vernaculaire ».
« Vernaculaires » désigne ici des images situées hors du champ de l'art et liées à des pratiques propres à un milieu, à un usage très spécifiques.
Si ces images sont généralement peu considérés par l'histoire de la photographie, elles jouèrent en leur temps un rôle social important.
Clément Chéroux revient, en historien scrupuleux, sur quelques-unes de ces pratiques photographiques oubliées. Certaines se situent au croisement de la science et de l'ésotérisme au XIXe siècle, comme la photographie spirite (« La dialectiques des spectres ») ou l'enregistrement des fluides vitaux (« L'alphabet des rayons invisibles ») ; d'autres renvoient à des usages récréatifs comme la photographie foraine (« Portraits en pied de nez ») ou les techniques photographiques utilisées dans les films de Georges Méliés (« Le grand troc des trucs »).
Ce n'est cependant pas par simple goût de la curiosité ou d'anecdotes souvent étonnantes, que ces essais ont été écrits et sont réunis ici. Plus fondamentalement, chacune de ces pratiques pose, à sa manière, question à l'histoire de la photographie. Ainsi, deux textes s'interrogent sur l'amateurisme en photographie (« L'expert et l'usager ») et la réception des photographies d'Atget (« Le décor de la rue »).
C'est là une des vertus de la marginalité : en déplaçant les problèmes, elle les rend plus visibles, et donc plus faciles comprendre. En conclusion, Clément Chéroux appelle à une prise en compte de cette photographie vernaculaire qui invite à une relecture de l'histoire établie.
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Essays on a range of photographic topics by the recently appointed chief curator of photography at MoMA.
This volume offers a selection of essays by the renowned photography historian Clément Chéroux. Chéroux, appointed chief curator of photography at the Museum of Modern Art (MoMA) in New York in 2020, takes on a variety of topics, from the history of vernacular photography to the influence of documentary photography on Surrealism. The texts, published together in one volume for the first time and newly translated into English, reflect the breadth of Chéroux's thinking, the rigor of his approach, and his endless curiosity about photographs.
In this strikingly designed and generously illustrated volume, Chéroux presents unique case studies and untold stories. He discusses ways of sharing images, from the nineteenth century to the digital age; considers the utopian ideals of early photography; and analyzes the duality of amateur photography. Among other things, he describes the appeal of photographs snapped from a speeding train and explains historical value of first-generation prints of photographs. Through an analysis of key photographs taken on 9/11, Chéroux shows that the same six images were seen again and again in the press. Widely ranging, erudite, and engaging, these essays present Chéroux's innovative investigations of the histories of photography.
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Cette série, présentée à la fondation Cartier Bresson en 2020 puis au SF MOMA en 2021, a été réalisée par le photographe Gregory Halpern lors d'une résidence en Guadeloupe. Le titre, référence à Aimé Césaire, traduit le caractère hybride du travail d'Halpern qui a voulu témoigner à travers paysages et portraits de l'histoire mouvementée de l'archipel mais aussi de sa nature luxuriante.
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Pierre Mac Orlan, écrits sur la photographie
Clément Chéroux
- Textuel
- L'ecriture Photographique
- 17 Septembre 2011
- 9782845974272
Pierre Mac Orlan, l'auteur du célèbre Quai des brumes, est, sans conteste, au XXe siècle, l'écrivain français qui a consacré le plus de pages à la photographie.
Or si l'on en croit les histoires de la photographie, il n'existerait pas en France, pour la période de l'entre-deux guerres, de grande figure intellectuelle qui ait contribué à la reconnaissance esthétique de la photographie, comme ont pu le faire László Moholy-Nagy ou Walter Benjamin en Allemagne. Dans les années 1920 et 1930, Mac Orlan a pourtant écrit près d'une vingtaine de textes sur la photographie : articles, recensions de publications, préfaces. Tout ce que le Paris de cette époque compte de photographes importants éveille alors sa curiosité : Eugène Atget, Brassaï, Man Ray, Claude Cahun, Germaine Krull, André Kestész... Il faut ajouter à cela les quelques textes écrits après-guerre sur Willy Ronis, Pierre Jahan ou Marcel Bovis.
Ces écrits ne sont pas connus des spécialistes et a fortiori du grand public, parce qu'ils n'ont, à ce jour, jamais été réunis. Clément Chéroux les exhume de leur gangue d'oubli et rappelle le rôle critique fondamental que Pierre Mac Orlan a joué : dès la fin des années 1920, il propose un concept novateur, le " fantastique social ", qui offre le chaînon manquant entre un surréalisme à la française et l'expressionnisme allemand et permet de comprendre admirablement ce qui est en jeu dans les recherches photographiques de l'époque Outre l'anthologie illustrée par les plus grands photographes de l'époque, l'ouvrage se compose d'un essai de Clément Chéroux et des photos prises par Pierre Mac Orlan lui-même.
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Henri Cartier-Bresson ; interviews and conservations, 1951-1998
Clément Chéroux
- Aperture
- 28 Juin 2017
- 9781597113922
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Venant du monde entier par centaines de milliers à Saint-Pierre, fidèles et touristes mêlés s'adonnent à une forme de culte numéristique auquel correspond un langage chorégraphique par lequel les adeptes invoquent les dieux de l'image. Ce qui s'apparente à des gestes de prière consiste, à observer de près cette foule fervente, en une masse de mains levées tenant un appareil numériques, le regard rivé à l'écran, l'appareil tourné vers la lumière. Le véritable objet de la visite serait l'attestation par l'image et par le jeu du numérique de notre présence là, et la sur-accumulation de photographies tient lieu de témoignage de foi. Ce travail documentaire constitue donc une théorie selon laquelle le culte du tout image, du tout numérique, prendrait le pas sur le culte catholique en son temple même, le premier s'inspirant formellement du second, nourri de l'iconographie par laquelle son message s'est transmis. Sans cynisme, cet ensemble est réalisé en immersion dans le sujet, c'est-à-dire dans une quasi-totale analogie, un quasi-total mimétisme avec lui, en utilisant la même technologie numérique domestique, le « quasi » tenant au fait que j'occupe la place de l'observateur.
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L'experience photographique d'august strindberg
Clément Chéroux
- Actes Sud
- 1 Janvier 1999
- 9782742703746
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Si le terme de Fautographie semble remonter à Man Ray, la pratique ; elle, sous ses multiples formes, est bien plus ancienne - aussi ancienne que la photographie elle-même.
Ratures et ratages, bonnes ou mauvaises surprises, détournements, lapsus et pataquès ont jalonné son histoire, fécondé des avant-gardes, inspiré les concepts les plus sérieux ou les expériences les plus fantaisistes, suscité des débats esthétiques épineux mais passionnants. Car l'accident photographique est aussi délicat à saisir qu'à éviter ou à provoquer (sauf à considérer, avec Ben, qu'" il n'y a pas de photos ratées ", ou au contraire qu'elles le sont toutes).
A la fois avec sérieux, précision et légèreté, avec une érudition qui puise aussi volontiers dans l'histoire des images que dans la technique des manuels d'amateurs ou les théories de la modernité, Clément Chéroux propose une visite guidée, cohérente, réjouissante et abondamment illustrée de cette petite mais inépuisable maison des erreurs. Chacun, Jourdain qui s'ignore et fait de la photo ratée sans le savoir, pour sûr, s'y sentira un peu chez soi...
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