Ce volume illustre la diversité des formes d'engagement des nobles pour la foi sur une période cruciale de l'histoire des mobilisations religieuses (XIIIe-XVIIe siècle). Trop souvent reléguée au rang de simple « bras armé » de l'Église, la noblesse a pris une part active à la défense de la foi qui ne se réduit pas à la lointaine expérience des croisades contre les infidèles, ni même au seul usage des armes. Au moment où la pureté de la foi devient aussi l'affaire des États, la noblesse doit reconsidérer sa participation au maintien de l'orthodoxie. Les nobles s'efforcent, non sans ambiguïtés, de conjuguer le combat pour la foi, la fidélité au prince et la perpétuation de l'ordre social.
Comment les laïcs se sont-ils impliqués dans la chose religieuse, en y investissant de l'argent, du temps, du capital symbolique et même émotionnel ? Ce livre questionne l'initiative des fidèles auprès des institutions religieuses, entre le XVIe et le XXe siècle, notamment dans la vieille Europe et les espaces américains dominés par les Ibériques.
L'ouvrage observe ces modalités d'investissement dans le sacré au sein du catholicisme, tout en dressant des passerelles avec l'islam et les christianismes orientaux, pour réfléchir à ce qui se joue dans l'économie de la grâce et du don que pratiquent les laïcs, en confrontant leurs attentes et leurs dividendes.
Cet ouvrage appréhende l'évènement « bataille » sur la longue durée à partir d'un certain nombre d'exemples, d'Hastings à Leipzig (XIe-XIXe siècle). Plus que du fait historique lui-même, il sera ici question des motivations idéologiques des combattants, de la mise en récit des batailles et de leur exploitation à des fins politiques ou mémorielles. C'est qu'une bataille ne se remporte pas seulement sur le terrain militaire mais aussi et peut-être surtout sur celui des représentations.
De la fin du XVe siècle jusqu'à la chute de la monarchie, la Normandie est la province de France qui compte parmi les plus fortes densités nobiliaires. Cet ouvrage étudie ces noblesses normandes, au pluriel, notamment au regard des multiples particularités régionales ou locales, économiques ou politiques. La confrontation des recherches historiques récentes permet de montrer la variété des situations que rencontrent ces groupes nobiliaires (en matière d'effectifs, d'implantations géographiques, de densités, etc.), quant à leur condition juridique originale suivant la coutume de Normandie, à leurs positions culturelles et leurs adhésions religieuses.