Dans un puissant démenti des analystes déclinistes qui estiment que la gauche est une force politique obsolète, Rémi Lefebvre invite à déjouer le piège du défaitisme et à se tourner vers l'avenir.
Connaisseur minutieux de la vie politique française, il nous explique pourquoi les partis de gauche ne parviennent pas à incarner l' effervescence des luttes contemporaines. Une parole vivifiante dans un contexte préélectoral morose pour les forces progressistes
La 4e édition revue et augmentée de ce manuel d'introduction à la science politique propose :
- 50 leçons détaillées, des repères incontournables et des compléments pour gagner des points ;
- des sujets corrigés, classiques ou difficiles, pour s'entraîner avant l'examen ou le concours ;
- un questionnaire de 100 QCM pour faire le point sur ses connaissances ;
- une sélection de lectures pour aller plus loin ;
- un index des notions.
Les partis sont un des piliers de la démocratie représentative et un objet central de la science politique qui en étudie les recompositions permanentes.
L'ouvrage propose un abécédaire qui s'attache à la fois aux notions de la science politique et aux mots des acteurs partisans ou politiques. Il présente les concepts les plus essentiels et récents de l'analyse des partis mais aussi le vocabulaire indigène propre aux organisations politiques.
Les primaires ouvertes ont été célébrées à la fois comme une avancée démocratique et un outil performant sur le plan électoral. Adoptées par le parti socialiste en 2011, elles sont pourtant devenues le mode de désignation du candidat à l'élection présidentielle du parti socialiste, de la droite Républicaine et des écologistes lors des deux dernières élections de 2012 et 2017. Elles sont célébrées comme une innovation démocratique car elles donnent un nouveau pouvoir aux "sympathisants", et non pas qu'aux adhérents, et parce qu'elles contribuent à mettre en débat les propositions des partis. Les primaires ne renforcent-elles pas la présidentialisation et la personnalisation de la vie politique? Ne contribuent-elles pas à hystériser le débat public? N'affaiblissent-elles pas des partis politiques qu'elles cherchent à re-légitimer mais dont elles affaiblissent les fonctions traditionnelles (programmatiques notamment)? Les primaires sont- elles un vrai renouveau démocratique ? Exacerbation de la politique spectacle ou nouvelle chance pour le débat ?
Le temps des vertus magiques prêtées aux primaires, du renouvellement de la vie démocratique à la rénovation des partis, aura été de courte durée. Des États-Unis à la France, l'heure est aujourd'hui au désenchantement. Ce retournement d'image doit nous interroger. Comment cet instrument de régulation de la compétition politique a pu se muer en facteur de divisions et d'imprévisibilité électorale? Pour interroger cette crise de la primarisation des systèmes partisans, les enquêtes rassemblées dans cet ouvrage, menées de l'Argentine à la Russie, montrent pourquoi la contagion de ce système électoral ne saurait se lire comme le simple résultat d'une adaptation mécanique du modèle nord-américain ou d'un processus irrésistible de diffusion. C'est le paradoxe de ce nouveau standard international de désignation. Alors qu'il peine de plus en plus à démontrer son efficacité et sa légitimité, le retour aux modes de sélection antérieurs reste plus que jamais un sujet tabou pour les partis.
Des leçons détaillées, des repères incontournables et des compléments pour gagner des points - Des sujets corrigés, classiques ou difficiles, pour s'entraîner avant l'examen ou le concours - Un questionnaire de 100 QCM pour faire le point sur ses connaissances - Des sélections de lecture pour aller plus loin - Un index des notions.
Les socialistes ont décidé d'organiser des primaires en octobre 2011 pour désigner leur candidat à l'élection présidentielle.
La consultation n'est plus ouverte aux seuls adhérents, comme en 1995 ou en 2006, mais aux électeurs de gauche. Comment le parti d'Epinay en est-il venu à adopter une procédure qui contrevient à sa culture organisationnelle et qui dévalue le militantisme ? Comment un parti de militants historiquement hostile à la présidentialisation en vient-il à approuver une procédure qui lui accorde une place centrale ? Cet ouvrage remet en cause la vision enchantée des primaires socialistes, présentées comme une " révolution démocratique " qui donnerait un nouveau droit aux électeurs.
Les primaires consacrent de fait la personnalisation du débat public, la présidentialisation du système politique et la domination des logiques d'opinion. Elles contribuent à l'affaiblissement de la légitimité militante et idéologique d'un parti que ses dirigeants ont été incapables de " rénover " - accréditant l'idée qu'il était une forme politique dépassée. Les socialistes tournent ainsi le dos à une conception historique du parti comme lieu d'élaboration collective, d'éducation populaire et de mobilisation idéologique.
Le politique, la politique, les politiques publiques, la science politique Qu'est-ce qu'un fait politique ?
La science politique Pouvoir et pouvoir politique Légitimités et légitimation Les genèses de l'État Institutions et régimes politiques La sociologie des institutions et des rôles politiques Les régimes politiques L'autoritarisme Le totalitarisme La démocratie : définitions et invention La démocratie représentative Les transformations de la démocratie contemporaine Socio-histoire de la démocratie représentative en France L'invention de la politique moderne et la « républicanisation » Le processus de politisation de la société française La profession¬nalisation de la politique L'invention des campagnes électorales La naissance des partis politiques L'apprentissage de l'acte électoral Les comportements électoraux La socialisation politique Compétence et intérêt pour la politique L'abstention et ses significations Enjeux et écueils de l'explication du vote Les modèles écologiques d'explication du vote Les modèles sociologiques et psycho-sociologiques américains Les variables explicatives du vote en France L'électeur est-il devenu stratège ?
La volatilité électorale Que reste-t-il des variables sociologiques lourdes ?
Les comportements politiques et le clivage gauche/droite Les formes de l'action collective Les mobilisations collectives Pourquoi se mobilise-t-on ?
Comment se mobilise-t-on ?
Pour quelles causes se mobilise-t-on ?
Les transformations du militantisme La violence politique Clivages et organisations politiques Le clivage gauche/droite dans l'histoire politique française Le clivage gauche/droite depuis les années 1980 Les partis politiques : l'enjeu de la définition Les types de partis politiques Les approches des partis politiques Crise ou transformation des partis politiques ?
Les groupes d'intérêt Médias et politique Médias et politique, la tentation du « média-centrisme » Médias et politique, théorie des effets limités et effets d'agenda Médias et politique. Les transformations du journalisme Les campagnes électorales L'opinion publique et les sondages Les élites et les professionnels de la politique Métier et élites politiques Être du métier : sociographie du personnel politique Avoir du métier : les savoir-faire politiques
On parle peu du malheur militant, entendu comme un état de souffrance généré par l'engagement. Cet ouvrage, en analysant les ambiguïtés et les tensions de l'expérience militante, renouvelle la sociologie de l'activisme.
Si les gratifications du militantisme ont été amplement étudiées, on connaît moins les souffrances qu'il peut générer : désillusions, dévalorisations, doutes, tensions, usure, répression, exil... Ce livre les explore de manière inédite et propose une analyse sociologique là où les approches psychologisantes sont souvent privilégiées.
Loin de décourager l'action collective, il vise à objectiver des mécanismes d'autant plus douloureux qu'ils restent impensés : fermeture des possibles, évolution des rapports de force, des stratégies et des répertoires d'action, tarissement des rétributions, transformations morphologiques des groupes mobilisés, désajustements entre trajectoires institutionnelles et individuelles.
Les auteurs s'attachent à comprendre autant qu'à expliquer ces logiques à partir d'une pluralité de méthodes et d'objets (engagements partisans, associatifs, syndicaux, religieux, à l'échelle locale, nationale ou internationale), faisant de ce volume une référence sur les rouages de l'engagement et une contribution originale à la sociologie des affects.
Pour les étudiants, enseignants et chercheurs en sciences sociales.
Quels sont les changements engrangés par l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir ?
Quel bilan de son quinquennat peut-on faire à la veille de l'élection présidentielle ?
À quelques mois de l'élection présidentielle cet ouvrage présente un bilan « à chaud » du quinquennat d'Emmanuel Macron en s'intéressant à l'exercice du pouvoir. Il mobilise 29 spécialistes des institutions, de la démocratie, des élites, mais aussi de l'opinion, des comportements électoraux, des partis et des politiques publiques.
Cet ouvrage s'inscrit dans le contexte de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron sera très certainement candidat et son bilan sera une des dimensions de la campagne.
L'organisation territoriale est une question politique majeure, comme l'a illustré la récente réforme des régions en France et les vifs débats qu'elle a suscités. C'est en effet à l'échelle locale que le pouvoir politique semble le plus incarné, à travers les élus locaux et les administrations déconcentrées de l'État. Les réformes décentralisatrices ont également rendu les Pouvoirs locaux plus visibles.
En s'intéressant aux relations de pouvoir et à la façon dont se déploie l'action publique au niveau infranational, cet ouvrage propose une analyse complète du pouvoir politique local. L'étude des collectivités territoriales, des élus qui sont à leur tête comme de leurs administrations, est en effet articulée à celle des groupes d'intérêts, des experts qui agissent auprès d'elles ou encore des mobilisations sociales locales. C'est ainsi à la fois la place des Pouvoirs locaux dans le système politique national et l'exercice localisé du pouvoir politique qui sont interrogés.
À travers cette étude du pouvoir à l'échelle locale, c'est toute une réflexion sur les modalités d'exercice du pouvoir politique dans les démocraties représentatives qui est ici proposée.
Basé sur des séries « politiques » récentes et populaires, ce livre analyse et déconstruit l'image qu'elles donnent du jeu politique. Un décryptage transversal des phénomènes de pouvoir et de l'activité politique dans les séries. Rapports de force, meurtres symboliques, suspense des élections... L'activité politique est empreinte d'une dramaturgie dont les séries se sont emparées.
Ce livre est le premier à s'intéresser spécifiquement aux séries politiques, pour comprendre comment elles documentent le réel et comment elles le transforment, le mettent en scène et à distance. Elles ouvrent de nouveaux espaces à l'analyse des sciences sociales et donnent accès à ce qui est habituellement caché : les émotions des hommes et femmes politiques, leur intimité, leurs manoeuvres, le rôle de leur famille comme de leurs collaborateurs...
Les séries sont-elles alors des modes d'emploi du jeu politique ? Quelles visions en donnent-elles ? Si elles synthétisent en images des processus complexes, elles éduquent également les spectateurs et les confrontent à des dilemmes moraux. La politique politicienne, tout comme les structures sociales les plus fondamentales, y sont montrées dans toute leur richesse, sans éviter les clichés, parfois jusqu'au désenchantement, quand l'intérêt général est oublié. Aujourd'hui, par la puissance de leur énonciation et de leur réception, elles sont des arènes de discussion incontournables qui proposent des idées inédites et lancent l'alerte face aux menaces qui pèsent sur la démocratie.
Pour les étudiants, chercheurs et enseignants en science politique, sociologie et sciences sociales ; pour les amateurs de séries politiques qui souhaitent en connaître les codes et les ressorts.
Le dialogue est-il au coeur de notre vie sociale ? Est-il aujourd'hui un pilier de la démocratie ? Un remède au conflit ou un rempart contre les passions et la violence ? Quels échanges permet-il entre élus et citoyens ou entre experts et profanes ?
L'ouvrage tente de répondre à ces questions par la critique des théories et des pratiques du dialogue et de leurs usages politiques. Il prend le parti d'explorer les points aveugles du dialogisme et de ses méthodes, de la logique à l'anthropologie, et de l'éthique à la politique, à partir d'auteurs tels que Habermas, Jacques, Latour, Callon, Mansbridge, Rosanvallon, Honneth. Il s'appuie en outre sur un ensemble de cas qui révèlent les conditions et les limites du dialogue dans une variété d'arènes, de la sphère publique à la sphère privée : Grenelle de l'environnement, débats publics, jurys citoyens, organisations de travail...
L'ouvrage tire toute sa richesse des contributions de chercheurs confirmés issus de plusieurs disciplines (philosophie, linguistique, sociologie, science politique,...).
Contributeurs : Grégory Corroyer - Fernand Doridot - Guillaume Gourgues - Sylvain Lavelle - Rémi Lefebvre - Martine Legris - Clément Mabi - Laurence Monnoyer-Smith.
Longtemps considérées comme contraires à la culture politique hexagonale et à l'esprit des institutions de la Ve République, les primaires sont aujourd'hui érigées en modèle de participation par des partis politiques. Mais la perte du monopole de la désignation de leur candidat n'a été concédée par les élites et les adhérents de ces organisations qu'au prix de la conservation de la maîtrise des règles du jeu partisan. Les primaires constituent bien en cela un mode de régulation de la concurrence par-delà leur caractère démocratique.
Avec le soutien de l'université Rennes 1, du CERAPS et de l'université Lille 2.
Si l'intercommunalité a été plus présente dans les débats municipaux que lors des campagnes précédentes, les programmes des candidats restent toujours peu précis sur les prérogatives respectives de la municipalité et de la communauté/métropole. Les propositions de campagne ne se réfèrent que très rarement directement aux leviers d'action des EPCI à fiscalité propre et tendent par conséquent à placer le citoyen à distance de la réalité de l'action publique communautaire. En dévoilant les enjeux et les conséquences pour la commune du renforcement du rôle des institutions intercommunales, les candidats craignent d'affaiblir la croyance en la capacité d'action des maires, et donc de nuire à la mobilisation des citoyens autour du scrutin municipal. Face à la progression de l'abstention, les thèmes de la proximité (« tranquillité », « bien vivre », « sécurité ») sont toujours très présents dans les professions de foi et les programmes des prétendants au pouvoir municipal. La démocratie intercommunale reste évanescente.