Entre le VIIIe et le VIe siècle, des Grecs quittent le bassin égéen, Ionie ou Grèce balkanique, pour se déplacer ou s´installer dans des régions alors inconnues de leurs communautés. Qu´il s´agisse d´initiatives individuelles ou de migrations organisées, ils créent, majoritairement sur les rives nord de la Méditerranée et le pourtour de la mer Noire, de nouvelles cités qui, par leurs contacts avec des populations étrangères, se construisent une identité spécifique. En Orient, les installations grecques sont plus sporadiques jusqu´à ce qu´Alexandre de Macédoine mène ses soldats vers l´Indus. On considère désormais que cette expansion grecque fait partie intégrante de l´hellénisme et certains historiens préfèrent le terme de diaspora à celui de colonisation, majoritairement utilisé par l´historiographie. D´où l´intérêt de cet ouvrage qui reprend, à nouveau frais, la question de l´expansion grecque. Construit selon un découpage régional, il étudie les modes d´organisation politique et économique, les pratiques culturelles, les réseaux d´échanges de ces communautés réunies dans un système-monde original.
Ouvrage coordonné par Sophie Bouffier, professeur d´histoire grecque à l´université d´Aix-Marseille.
Avec la collaboration de Alexandre Baralis, Pierre Cabanes, Omar Coloru, Maria Cécilia D´Ercole, Olivier Mariaud, Pierre Moret et Pierre Rouillard.
Cet ouvrage est le dernier d'une série de quatre livres nés de rencontres internationales organisées par un consortium soutenu par Aix Marseille université et la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme à Aix-en- Provence avec l'objectif d'étudier des problèmes et défis posés par la gestion de l'eau aux sociétés de la Méditerranée antique du Ier millénaire av. J.-C. Mais le sujet n'intéresse pas les seuls spécialistes de l'Antiquité mais, potentiellement, un public beaucoup plus large, scientifique ou non, sensible aux problèmes actuels d'urgence climatique liés à la ressource hydrique et curieux de connaître les liens entre les défis et les solutions posés à notre société à cet égard et ceux auxquels ont dû faire face les Romains, et avant eux, les Grecs, les Phéniciens et d'autres sociétés de la Méditerranée antique.
Cet ouvrage est le premier d'une série de quatre livres nés de rencontres internationales qui ont réuni à Athènes, Palerme et Aix-en Provence, des archéologues et des historiens soucieux de mettre en lumière les stratégies hydrauliques des sociétés méditerranéennes préromaines. À l'heure où la disponibilité et la gestion des ressources en eau de la planète sont au coeur des discussions internationales sur l'avenir de l'humanité, on peut s'interroger sur la manière dont les sociétés antiques ont contrôlé cet enjeu. Le présent livre propose d'éclairer les politiques de gestion et d'aménagements hydrauliques menées par les communautés, notamment grecques et phéniciennes, ou par les individus avant l'époque romaine pour résoudre leurs contraintes environnementales et offrir l'eau en quantité et en qualité à leurs citoyens.
"Les espaces périurbains sont un sujet d actualité traités ici dans une démarche doublement originale. D une part, ils sont étudiés dans la très longue durée, des cités grecques aux agglomérations contemporaines. D autre part, l ouvrage décloisonne leur analyse dans l interdisciplinarité, pour penser autrement que sur le mode binaire - par l opposition d un centre et de sa périphérie - l histoire de ces espaces en marge de la ville mais qui n existent que par elle."
Archéologues, ingénieurs, chimistes, restaurateurs et historiens explorent ici les rapports étroits que l'hydraulique antique a entretenus avec les mortiers de chaux pour répondre à la demande parfois démesurée des usagers et optimiser l'efficacité des aménagements dans des milieux naturels souvent pauvres en eau. Ils mettent ainsi l'accent sur l'hétérogénéité et la diversité des choix et méthodes mis en oeuvre par les Anciens pour conserver leur eau dans les meilleures conditions. L'ouvrage entend ainsi contextualiser les textes et recettes transmis par la littérature antique et les comparer à la réalité des imperméabilisants mis au jour par l'archéologie, en conjuguant analyses archéométriques et points de vue de l'archéologie classique.
Autour de la Méditerranée, dans des régions marquées par des ressources limitées, l'eau potable est une ressource indispensable et un élément de base. Dès l'Antiquité, sa présence a souvent conditionné l'installation d'un peuplement humain et l'essor de croyances et de rites destinés à la protéger et à la conserver. Fleuves, sources et fontaines sont couramment associés à des traditions mythiques et étiologiques par le biais de récits aussi bien que par des pratiques rituelles et votives. Croisant approches géologiques et usages culturels ou religieux des points de jaillissement des eaux, l'ouvrage veut étudier les processus de transformation des paysages naturels autour des eaux, et montrer comment les mythes et les représentations de l'eau offrent un miroir de l'identité collective d'une société antique.