De son éblouissement d'enfant devant ses premiers fossiles à l'un des astéroïdes qui tournent en rond entre Mars et Jupiter, Yves Coppens égraine 14 milliards d'années d'histoire du monde, des roches, des êtres vivants et de l'homme comme autant de premières gorgées de paléontologie. On y croise les tout premiers habitants de la Terre, de l'Europe, de la France, les derniers néandertaliens et des mammouths en veux-tu en voilà?! Entre petite et grande préhistoire, ce livre suit avec bonheur le fil d'une vie dédiée à sa passion.
« Comme les trente-six histoires qui sont racontées dans ce livre concernent des épisodes de mon existence, et que mon existence n'a guère été séparée de la paléontologie et des disciplines qui lui tournent autour, toutes ces sciences naturelles et humaines se retrouveront partout dans le texte sous la forme de gouttes de science et de gouttes d'histoire... Comme il paraît par ailleurs que j'ai une bonne mémoire, ce que l'on appelle «une mémoire d'éléphant», si on paléontologise cette jolie expression, elle devient sans peine «une mémoire de mammouth». » Y. C.
Qui ne s'est jamais interrogé sur les premières fois fondatrices de l'humanité? Premier outil, premier feu, premier dieu, premier mot, premier couple, premier enterrement...Ces premières fois culturelles, techniques et matérielles, qui constituent notre mémoire collective, prennent la forme de trente récits aussi vivants que passionnants. En s'appuyant sur les connaissances les plus actuelles en préhistoire et en évolution humaine, Nicolas Teyssandier nous convie à un voyage vertigineux dans le passé à la rencontre de nos ancêtres, celles et ceux qui ont fait de nous des humains.
Appréhender l'immensité du temps archéologique et tisser une connexion avec nos lointains parents constituent un véritable défi. Pourtant, l'homme n'a de cesse de s'interroger sur lui-même et ses prédécesseurs. Ce livre propose de s'aventurer dans l'univers d'un ancêtre aujourd'hui disparu : l'homme de Néandertal. Glaciers, toundras, forêts chaudes, déserts, montagnes, littoraux... Davantage Eurasien qu'Européen, Néandertal a peuplé un espace immense allant du nord du pays de Galles aux frontières de la Chine et, vers le sud, à la marge du désert d'Arabie. Loin des stéréotypes attachés à la figure de l'homme de cavernes, notre ancêtre est décrit dans ce livre comme un être curieux et inventif, habile et pragmatique. Fin connaisseur de son environnement, il a été capable de survivre et de s'adapter durant près de 350 000 ans, malgré d'importants bouleversements climatiques. En fin de compte, et en dépit de millénaires d'écart, Néandertal n'est pas si éloigné de nous. Grâce aux spectaculaires progrès scientifiques en matière d'analyse et de datation, et aux découvertes archéologiques des 30 dernières années, l'approche de sa pensée et de son mode de vie évolue constamment. Coopération, altruisme, artisanat, sens de l'esthétique, imagination... Et si, finalement, partir à la découverte de Néandertal, c'était partir à la découverte de nous-mêmes ?
« L'amour des livres et de la lecture respire à travers ce chef-d'oeuvre. Je suis absolument certain qu'il sera lu même une fois que ses lecteurs actuels seront passés dans l'au-delà. Mario Vargas Llosa Vallejo a judicieusement décidé de se libérer du style académique pour choisir la voix du conteur. L'histoire n'est pas considérée comme une liste d'ouvrages cités, mais comme une fable. Ainsi, pour n'importe quel lecteur curieux, ce charmant essai est accessible et émouvant dans sa simplicité parce qu'il est un hommage aux livres par une lectrice passionnée. » Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place dans nos librairies, nos bibliothèques, sur nos étagères ?Irene Vallejo nous convie à un long voyage, des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis. Grâce à son formidable talent de conteuse, Irene Vallejo nous fait découvrir cette route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à cet immense pouvoir des livres et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits. Conteurs, scribes, enlumineurs, traducteurs, vendeurs ambulants, moines, espions, rebelles, aventuriers, lecteurs ! Autant de personnes dont l'histoire a rarement gardé la trace mais qui sont les véritables sauveurs de livres, les vrais héros de cette aventure millénaire.
On dit volontiers de l'archéologie qu'elle est passion. Et c'est vrai. L'amour n'est donc pas loin, et il semble donc (presque) simple d'en faire un dictionnaire qui le décline à l'envi ! Elle est aussi science, sérieuse et savante. C'est avec ces certitudes, et avec la conviction qu'il fallait oser, que ce dictionnaire amoureux a été conçu. Un mot le résume sans doute, celui de mosaïque, invitant le lecteur à un regard à deux distances : de près, au niveau de la notice attendue ou qui le surprendra, érudite ou humoriste qui donnera des détails sur un aspect en particulier de l'archéologie ; de loin, à un niveau plus global de l'ouvrage qui lui donnera une vision d'ensemble de l'archéologie telle que l'auteur la vit, l'aime, l'étudie, l'enseigne et la promeut. C'est donc ainsi guidée, que la liste des entrées a été déclinée, de A à Z en n'omettant aucune des lettres de l'alphabet. S'y côtoient donc : Angkor, British Museum, céramique, civilisation, détectoriste, Dieu, Gaulois, Il était une fois l'homme, Jones (Indiana), Lascaux, Néandertal, préfet, Rahan, sexe, Sutton Hoo, Taureau, trous (de poteaux), Xi'an, ZEE, et tant d'autres !
Les personnages de ce livre sont les femmes, hommes et enfants qui peuplaient l'Europe entre 40000 et 10000 ans avant notre ère. L'archéologie nous permet de connaître nombre de détails sur leur vie quotidienne, comme ce qu'ils mangeaient ou les outils qu'ils façonnaient. Mais ce ne sont pas ces aspects, déjà bien connus, qui ont été retenus ici.L'autrice a choisi d'étudier les usages du corps de ces Homo sapiens:on a aujourd'hui une idée assez précise de leur apparence à partir de l'étude de leurs squelettes et des analyses ADN, de leur habillement, de leur parure, mais aussi de la manière dont ils se soignaient et dont ils traitaient leurs morts. Les vestiges de leurs activités permettent parfois de retrouver leurs gestes, leurs postures et leurs déplacements dans l'espace. C'est tout ce qu'on considère généralement comme invisible et hors de portée que Sophie A. de Beaune a cherché à mettre en avant, sorte de pied de nez aux historiens de l'art et autres non-spécialistes de la préhistoire qui prétendent qu'on ne saura jamais rien ni de la vie quotidienne ni de l'intimité de nos ancêtres européens. Les vestiges, certes fugaces et évanescents, ne sont pas si rares:il suffit de savoir les lire.
Depuis la découverte de la pierre de Rosette en Égypte, les savants sont en émoi : un texte gravé en trois langues différentes, dont les mystérieux hiéroglyphes ? Une rareté !
Dès 11 ans, Jean-François Champollion, élève surdoué qui ne se sent pas à sa place, rêve de résoudre cette énigme et surpasser les génies de tout temps. Alors, il se fait une promesse : un jour, il percera le secret de la pierre de Rosette ! Mais l'affaire est rude, et la concurrence sévère : Silvestre de Sacy, Askerblad, Young, et bien d'autres aspirent aussi à les déchiffrer.
Champollion réussira-t-il à résoudre l'énigme des hiéroglyphes ?
Que savons-nous de la femme de la Préhistoire ?
Trente-trois des plus grands spécialistes mondiaux (préhistoriens, anthropologues, archéologues, ethnologues, généticiens) tentent de répondre à la question dans cette enquête inédite. Chapitre après chapitre, les idées reçues et les préjugés sont déconstruits, preuves à l'appui, afin de redonner à Lady Sapiens toute sa place dans l'histoire de l'humanité.
On la croyait faible et sans défense, on la découvre chasseresse, combative et puissante. On la pensait bestiale et primaire, la science révèle qu'elle maîtrisait de nombreux savoirs et prenait soin de son corps et de son apparence. On l'imaginait soumise, elle était respectée, honorée, vénérée...
Son souffle, ses pas, ses gestes retrouvés, nous invitent à redécouvrir l'histoire de nos origines. Une histoire sensible et plus juste de femmes et d'hommes unis dans une destinée commune dont nous sommes les héritiers.
Et si l'âge de glace était aussi l'âge de la femme ?
Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Comment Rome est-elle passée d'un million d'habitants à 20 000 ? Que s'est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000 sont morts de la peste à Constantinople ?
On ne peut plus faire l'histoire de la chute de Rome comme si l'environnement (climats, germes) était resté stable, comme si l'histoire ne se faisait qu'entre humains. L'Empire tardif a été le moment d'un changement décisif : la fin de l'Optimum climatique, qui a favorisé l'évolution des germes, comme Yersinia pestis, le bacille de la peste.
Mais les Romains ont aussi été complices de la nouvelle écologie des maladies qui a assuré leur perte. Les bains publics étaient des bouillons de culture ; les égouts stagnaient sous les villes ; les greniers à blé étaient une bénédiction pour les rats qui transportaient les puces porteuses du bacille ; les routes qui reliaient tout l'Empire ont été à l'origine des épidémies de la mer Caspienne au mur d'Hadrien. Le temps des pandémies était arrivé.
Du monumental vase de Vix jusqu'au disque de Nebra, la plus ancienne carte du ciel connue, en passant par les premiers temples de l'humanité en Turquie ou les tunnels regorgeant d'offrandes de Teotihuacan, jamais autant de trésors n'ont été découverts que ces dernières décennies. C'est cette richesse fascinante que Jean-Paul Demoule entend explorer avec nous dans cet ouvrage.Mais au-delà de l'or des Scythes ou des pharaons, des «trésors» non moins estimables sont là, sous nos pieds, insignifiants en apparence - comme ce brin de cannabis trouvé dans une tombe chinoise - sinon invisibles - telle la séquence ADN qui a caractérisé l'homme de Denisova.Fervent défenseur de l'archéologie préventive, l'auteur montre qu'il importe de sauver ces merveilles, mais aussi de les penser pour que des mots comme «civilisation», «peuple», «culture» ou «migration» ne soient pas détournés. Fouiller, c'est plus que jamais éclairer notre avenir.
Et si nous nous étions fourvoyés sur ce que fut l'homme de Néandertal ?
Dans un véritable récit de voyage, Ludovic Slimak retrace son parcours de chercheur et nous entraîne dans une étonnante enquête archéologique. Pendant trente ans, il a inlassablement traqué ce qu'il appelle la créature. Créature, comme l'un de ces êtres qu'on apercevrait de loin, dans les brumes, sans vraiment savoir ce qu'il est, sans vraiment savoir le qualifier.
Son périple nous emmène en mille détours depuis les étendues glacées du cercle polaire jusque sur les traces d'étonnants cannibales vivant dans de profondes forêts tempérées méditerranéennes. Se confrontant aux vestiges de l'homme de Néandertal, il décrit une créature inattendue et dont la nature pourrait bien nous avoir totalement échappé. Constat d'échec ? Serions-nous incapables de concevoir une intelligence trop divergente de la nôtre ?
La créature humaine est décryptée d'une plume vive, parfois sarcastique, qui affronte sans détour nos fantasmes et nos projections sur cette humanité éteinte.
Cette créature humaine, c'est Néandertal, bien sûr. Mais c'est nous, aussi, dont un portrait inattendu émerge de ce regard croisé à travers les millénaires.
L'art est le propre de l'homme.
Des plus anciennes peintures pariétales découvertes dans la grotte Chauvet, jusqu'à l'art du Magdalénien, L'Art préhistorique en bande dessinée nous montre que la préhistoire est une période où Homo sapiens s'affirme socialement et artistiquement. En couvrant les époques majeures du Paléolithique supérieur (Aurignacien, Gravettien, Solutréen et Magdalénien), et en prenant pour exemples les sites les plus remarquables (Chauvet, Lascaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, etc.), Éric Le Brun met en perspective l'évolution artistique humaine à travers ses différents modes d'expressions, ses supports, sa géographie et ses représentations. Véritable référence pédagogique dans le domaine, cette intégrale de L'Art préhistorique en bande dessinée permettra aux petits et aux grands d'assouvir leur curiosité ou de compléter leurs connaissances de manière ludique.
Le Proche-Orient occupe de façon presque permanente le devant de la scène médiatique mais la méconnaissance du passé de cette région demeure. Le mot même de « Proche-Orient » est ambigu et les contours de l'espace géographique qu'il désigne sont vagues. Consacrer un volume de la collection « Mondes anciens » à cet ensemble fournit l'occasion d'étudier en elle-même et pour elle-même une région trop souvent considérée comme périphérique par les spécialistes de l'Antiquité classique.
Depuis la conquête d'Alexandre, les régions et les peuples du Proche-Orient ont toujours été intégrés, selon des modalités variables, à de vastes empires. L'objectif est de déplacer le regard du centre vers la périphérie ou plus exactement de faire de cette périphérie le centre de l'enquête, en écartant toute idée préconçue de domination, de résistance ou d'acculturation. Notre ouvrage présente ainsi une histoire du Proche-Orient sur la longue durée, du I siècle av. J.-C. au VII siècle apr. J.-C. Une première partie propose une perspective géohistorique de l'évolution politique, culturelle et économique de l'ensemble de l'aire, ses rapports avec les autres régions du monde antique, et la place du Proche-Orient romain au sein de cet ensemble et au sein de l'empire romain. Une seconde partie entend saisir au plus près les modes de vie, les pratiques et les acteurs de l'histoire du Levant romain. Cette approche met en lumière des continuités ou des ruptures, et propose une chronologie renouvelée de l'histoire de la région ainsi qu'une réflexion sur les rapports entre ethnicité, langue, religion et politique.
« Tu vois quelque chose ? » « Oui, des merveilles. » De sobres paroles immortalisent toujours les instants les plus exceptionnels de l'histoire humaine. Ces mots furent prononcés il y a cent ans, au moment d'une découverte archéologique qui demeure la plus extraordinaire de tous les temps. Extraordinaire pour l'or, les bijoux, les chefs-d'oeuvre d'une incomparable beauté mis au jour par Howard Carter en 1922 dans un coin reculé de la Vallée des Rois, oublié depuis des millénaires. Extraordinaire pour les émouvants objets personnels du « roi enfant » Toutânkhamon. Extraordinaire pour tous les mystères qu'elle recèle encore. Voici une nouvelle traduction intégrale de l'ouvrage qui, en 1922, annonça la découverte de la tombe au monde entier. Les dernières études relatées par leur auteur et une précieuse introduction du célèbre archéologue Zahi Hawass font de ce livre un recueil vraiment spécial. L'une des phases les plus obscures de l'histoire égyptienne et l'âge d'or de l'archéologie moderne revivent au fil des pages rédigées par Carter et retraduites ici expressément pour célébrer le centenaire de l'événement et informer le lecteur des découvertes les plus récentes : des pages qui se lisent comme un livre d'aventure et un roman policier, mais qui rendent surtout compte d'une recherche loin d'être aboutie.
Il y a près de 2 millions d'années, une première vague d'« immigrants » venus d'Afrique peuple le continent du Caucase à l'Atlantique. Une deuxième vague invente l'art rupestre et partage une culture qui embrasse, elle aussi, l'Europe. Il y a 8 000 ans, une révolution venue du Proche-Orient, le Néolithique, implante l'agriculture et les premiers villages.
Puis naît, à l'âge du Bronze, la civilisation urbaine, qui couvre progressivement tout le territoire. Sur les vestiges de l'Empire romain s'impose l'ordre féodal. Enfin, l'histoire européenne oscille entre des empires vastes mais provisoires et l'éparpillement d'unités territoriales souveraines.
Seule l'archéologie peut faire revivre, à partir des archives du sol, cette longue mémoire, entre vie quotidienne, pratiques religieuses et relations avec l'environnement. Quinze archéologues européens se sont associés autour d'un même projet : contribuer, par une meilleure compréhension de la préhistoire et de l'histoire des Européens, à une plus juste perception de leur destin collectif.
«Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Les imaginer réduites à un rôle domestique et à un statut de mères relève du préjugé. Elles aussi poursuivaient les grands mammifères, fabriquaient des outils et des parures, construisaient les habitats, exploraient des formes d'expression symbolique. Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu'elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au XIXe siècle. Il est temps de poser un autre regard sur l'histoire de l'évolution et de déconstruire les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles.» M.P.M.
S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées reçues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d'une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
De nombreuses découvertes récentes ont enrichi la connaissance que nous avons de nos ancêtres. Pourtant, l'histoire des premiers hommes nous fait toujours l'effet d'un labyrinthe... En prenant pour guide Pascal Picq, le lecteur parcourra sans se perdre cette longue évolution, qui commence au coeur de l'ère tertiaire, durant le long Miocène (de 23 à 5,5 millions d'années) ; il découvrira nos lointaines origines communes avec les singes, bien plus humaines qu'on ne l'imaginait !
Ce captivant récit se poursuit jusqu'à l'apparition d'Homo erectus, dont l'émergence vers 1,9 million d'années marque un tournant dans l'histoire de la vie : ses innovations techniques et culturelles, comme le feu et la cuisson, interagissent avec son évolution biologique, modifiant son corps, son cerveau et la société. Une étape décisive qui témoigne de la puissance du genre Homo, le premier grand singe qui a dominé l'ancien monde.
Sous le principat d'Hadrien, l'historiographe Suétone écrit les biographies des premiers Césars, de Jules César à Domitien, retraçant ainsi près de cent-cinquante ans d'histoire. Virginie Girod, forte de sa connaissance intime de la période, met avec talent ses pas dans ceux de Suétone et raconte la véritable saga des douze Césars faite de trahisons, de manipulations et d'amours déçues.
Comment Auguste et Vespasien ont-ils pris Rome en passant pour des modèles de vertu ? Pourquoi Tibère, Caligula et Néron ont-ils sombré dans la tyrannie ? Claude était-il un idiot ou un administrateur génial ? De chapitre en chapitre, les mythes sur les Césars volent en éclats, laissant place à leur humanité dans toute sa complexité.
En 212, l'empereur Caracalla confère par édit la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'Empire. Cette mesure couronne une évolution séculaire vers un empire à la fois politiquement unifié et culturellement universel. En 527, les élites romaines prennent conscience que les royaumes gothiques ont achevé de tuer l'Empire d'Occident. Le passage de témoin à l'Empire byzantin se réalise dans un V siècle qui se termine lorsque l'empereur Justinien tente de reconstituer une unité impériale universelle, sur des bases devenues profondément différentes de celles qui avaient fondé l'Empire romain.
La longue période qui va de 212 à 527 a ainsi vu se produire des transformations impressionnantes : la fin d'une société d'ordres, la fusion des populations barbares et des populations provinciales, la déconstruction politique de l'Empire romain, la diffusion du christianisme. L'Antiquité tardive est aujourd'hui le sujet de vifs débats entre les historiens qui veulent réactiver la notion de déclin de la civilisation.
Au XVe siècle, lorsque les Espagnols découvrent les Hautes Terres du Guatemala ou la péninsule du Yucatàn, il y a déjà près de sept siècles que s'est éteinte la splendeur classique maya. Les cités, en ruines, dévorées par la forêt tropicale, ne seront redécouvertes qu'à partir du XIXe siècle. Au-delà du cliché d'un empire dont le peuple, tantôt laborieux et pacifique, tantôt cruel et sacrificateur, se serait consacré à la seule contemplation des astres, Paul Gendrop fait le point des connaissances sur cette grande civilisation mésoaméricaine.
Ces vingt dernières années, 50000 sites archéologiques ont été expertisés en France et plusieurs milliers fouillés, étudiés et valorisés. Parfois somptueuses et toujours passionnantes, ces découvertes excitent notre imagination et enrichissent notre patrimoine. Elles composent surtout une histoire renouvelée qu'il importait de raconter, des premières occupations préhistoriques aux cicatrices des conflits mondiaux, de l'Hexagone aux Outre-mer, des zones urbaines aux espaces ruraux, sur terre et sous les mers.Loin du roman national d'un espace figé, providentiellement bordé de frontières naturelles, ce livre déroule le récit de la «fabrique» de la France. Celle de ses paysages, de son réseau d'habitats, de ses productions matérielles, de ses identités, de ses pratiques funéraires ou cultuelles. En une trentaine de chapitres largement illustrés, ces archives du sol se révèlent ainsi au lecteur, désormais outillé pour penser un avenir attentif au passé.
De Homère à Solon, des récits légendaires à celui qui fut l'un des plus grands legislateurs de la Grèce ancienne, ce volume retrace l'histoire des premiers mondes égéens connus. Il s'agit d'une très longue histoire déployée sur plus de deux millénaires, riche en inventions et en bouleversements : le passage d'une écriture syllabique à une écriture alphabétique, la naissance de la cité-Etat (polis), l'apparition des premiers codes législatifs et l'extension considérable du monde grec tout autour de la Méditerranée.
À l'aide de l'ensemble des sources disponibles, à la lumière des recherches les plus récentes, avec pour guides Julien Zurbach et Cécilia d'Ercole, les meilleurs connaisseurs français du monde mycénien (du XV au XII siècle) et de l'époque archaïque (du VIII au VI siècle), le lecteur est invité à Cnossos, le premier palais crétois à être fouillé, à Troie, à Mycènes, à Tirynthe, à Delphes, à Délos, à Tarente... Il découvrira des cultures matérielles, des sociétés et des formations politiques aussi mystérieuses qu'originales ; il rencontrera Athéna, Zeus et Poséidon, déjà présents sur les tablettes en linéaire B de l'Âge du bronze...
Plus de 200 documents, cartes et reproductions, illustrent cet ouvrage.
Retrouver l'architecture antique est un défi. Jean-Claude Golvin y parvient grâce à une connaissance archéologique et architecturale alliée à un talent de dessinateur. Ce volume, qui se présente sous la forme de 12 feuilles indépendantes pouvant être encadrées et permettant de voir les infimes détails des aquarelles, est consacré à la restitution de l'Égypte ancienne. Cet ouvrage appartient à une série qui permettra de voyager au coeur des civilisations antiques et de la Méditerranée, à travers des aquarelles présentées en grand format ; il est publié durant l'année égyptologique majeure qu'est 2022.