Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance.Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde.Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Les mangas rencontrent dans le monde entier un succès considérable qui ne se dément pas. Fruits d'une longue tradition artistique, ils trouvent leur origine dans les peintures anciennes du VII? siècle. Des scènes comiques illustrant paravents et rouleaux peints aux démons peuplant les récits de Mizuki Shigeru, de la manga d'Hokusai à Tezuka Osamu surnommé «le dieu du manga moderne», de la naissance des gekiga dans les années 1950 aux mangas One Piece ou Demon Slayer, c'est toute l'histoire de cette forme d'expression si vivante qu'il nous est donné d'approcher dans sa richesse et sa diversité, des origines à nos jours.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Simon Hantaï (1922-2008), la Fondation Louis Vuitton organise une importante exposition rétrospective de l'oeuvre de l'artiste (du 18 mai au 29 août 2022). D'origine hongroise, Hantaï s'installe à Paris en 1948, ville où il réalise l'ensemble de son oeuvre, d'une fécondité et d'une originalité exceptionnelles, qui le conduira à représenter la France à la 40? Biennale de Venise en 1982.
Cet ouvrage se propose de suivre, de l'Antiquité à nos jours, l'histoire, parfois ironique, et le destin posthume de quelques pharaons et reines. Comme dans une galerie de portraits, on retrouve des noms vaguement familiers, d'illustres inconnus et des célébrités internationales : Khéops, Toutânkhamon, Akhenaton, Nefertiti, Ramsès, Cléopâtre. En filigrane, le discours sert de métaphore sur la versatilité de la postérité et de la célébrité et sur l'ironie de l'Histoire?: certains pharaons très méritants ont sombré dans l'oubli, tandis que d'autres ne doivent leur postérité qu'au hasard de la conservation et des découvertes. L'originalité de cet ouvrage est de présenter successivement et parfois à proximité des pièces antiques, des documents historiques, des oeuvres d'art ancien ou moderne, des objets de consommation contemporains... Leur point commun?: témoigner, jusqu'à aujourd'hui, de la célébrité du pharaon représenté ou nommé, et au-delà de rendre compte de l'intérêt de notre époque pour l'Antiquité égyptienne.
«Je n'ai jamais écrit d'histoire plus vraie.» C'est à Antoine de Saint-Exupéry lui-même que nous devons cette saisissante confidence au sujet du Petit Prince. Ainsi, celle de ses oeuvres qui appartient avec le plus d'évidence au domaine de l'imaginaire soutiendrait-elle le plus étroit rapport avec la vérité. Mais le paradoxe n'est qu'apparent. Car tout, dans Le Petit Prince, signifie, exprime, témoigne; non à la manière d'un traité de morale ou d'un récit édifiant, mais comme le fruit gorgé des richesses amères d'une vie intensément vécue, ayant trouvé dans la fable sa plus juste et sa plus simple expression. Aller à la rencontre du petit prince, c'est donc essayer de s'approcher de cette vérité en empruntant les multiples chemins de la création, de l'enfance à l'exil. C'est tenter de rendre visible la trame existentielle et morale d'un livre dont le rayonnement universel n'a d'égal que sa très grande authenticité intime.Manuscrits, aquarelles originales, esquisses et études, documents biographiques, souvent inédits ou méconnus, livrent de précieux indices sur la naissance d'un personnage qui, s'étant soulevé de la chair et de l'âme mêmes de son créateur, en devint le double littéraire et le vibrant messager. Car rien ne tenait plus à coeur au pilote et à l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry que de sensibiliser ses contemporains, comme les générations futures, à la menace qui pesait sur une humanité trop oublieuse d'elle-même, devenue incapable de saisir l'essentiel de sa condition. Il fallait une histoire comme celle-là pour se le dire, et pour longtemps.
Le Centre Pompidou inaugure l'exposition Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander en mai 2022. Cette exposition sur l'art et la culture de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité) en Allemagne est la première vue d'ensemble sur ce courant artistique en France. Outre la peinture et la photographie, le projet réunit l'architecture, le design, le cinéma, le théâtre, la littérature et la musique. Pluridisciplinaire, l'exposition est structurée en huit sections thématiques, mises en correspondance avec les groupes et catégories socio-culturels créés par August Sander. Le chef-d'oeuvre du photographe August Sander, Hommes du 20e siècle, instaure comme principe structurel le motif d'une coupe transversale à travers une société, en tant qu'« exposition dans l'exposition », les deux perspectives conjointes permettant l'ouverture d'un grand panorama de l'art allemand de la fin des années 1920. Un regard sur l'histoire allemande, dans le contexte d'une Europe contemporaine de mouvements populistes et de sociétés divergentes en pleine révolution numérique, qui invite à constater des résonances politiques et des analogies médiatiques entre les situations d'hier et d'aujourd'hui.
Catalogue officiel de l'exposition « Gaudí » au musée d'Orsay du 12 avril au 17 juillet 2022. La première grande exposition consacrée à Antoni Gaudí organisée en France à Paris depuis cinquante ans. Dans une muséographie immersive, elle montrera les créations spectaculaires de cet artiste singulier, présentant notamment des ensembles de mobilier jamais exposés en France. Elle offrira une nouvelle vision de l'artiste en tant que figure unique et singulière, un génie non isolé ayant exercé dans une Catalogne en plein bouleversements sociaux, politiques et urbanistiques.
"Je voulais vivre, aimer, me développer sur le plan artistique, devenir un être nouveau : mais surtout être libre."De cette profession de foi, Romy Schneider fera sa devise, mêlant vie privée et vie professionnelle comme aucune autre, menant son existence tambour battant. Dans cet ouvrage, c'est l'actrice au travail, passionnée et totalement investie que nous découvrons, au travers de photographies de plateau pour certaines inédites, de témoignages des réalisateurs avec lesquels elle a tourné, dont Luchino Visconti, Claude Sautet, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras, et, surtout, au travers de sa voix retranscrite depuis des interviews et des extraits de son journal.
Le musée Soulages consacre son exposition d'été à Fernand Léger. Cette exposition rétrospective, témoigne de l'oeuvre du peintre et de cette modernité à laquelle il se réfère sans cesse. En explorant la pure frontalité et le contraste de formes chez Fernand Léger, cette présentation tracera un parcours à travers trois thèmes principaux : la ville moderne et le machinisme, thèmes chers à l'artiste et auxquels il consacre de grands tableaux dès les années 1920 ; le monde du travail et les loisirs. Selon Léger, l'artiste a un rôle à jouer dans la société : celui de concilier la modernité à l'esprit populaire. Avec des essais des commissaires de l'exposition, Benoît Decron, directeur du musée Soulages et Maurice Fréchuret, historien de l'art, de Julie Guttierez, conservatrice du musée national Fernand Léger, Ariane Coulondre, conservatrice du service des collections modernes du Musée national d'art moderne-Centre Pompidou et un essais à caractère biographique de Nelly Maillard, responsable des collections au musée national Fernand Léger.
Qu'est-ce que je ressens, moi, décolonisé, quand je contemple une photo de cette époque, de ce passé qui, sur injonction, a été décrété contemporain-pour-toujours ? Qui suis-je dans ce miroir qui devrait me refléter, et qui cependant m'efface pour toujours au présent ?
Il me faut scruter les détails, objets, silhouettes, bosquets, magasins, automobiles, qui peuplent l'arrière-plan ; les ombres aussi. Je tente d'aileurs de faire irruption dans celui-ci. Je m'imagine réincarné en 1961 : debout dans un angle mort, penché à une fenêtre, traînant dans une rue d'Alger, jetant un regard anxieux sur une « roumia », crapahutant sur la colline pelée... J'invente ma propre possibilité de vivant à cette époque.
Raymond Depardon photographie ce qu'il voit à la jonction de ce qu'il ne voit pas. Je regarde ce que je ne vois pas, en croyant savoir ce que cela signifie. Son oeil dans ma main. Son corps est ma mémoire.
Ce qui m'intéresse chez le photographe, c'est son corps, son errance, son voyage : je me glisse en lui, j'épouse ses mouvements, son regard, sa culture, ses préjugés peut-être, mais aussi sa singularité. Errance de déclic en déclic.
Je deviens une monstrueuse et fascinante coïncidence. Une possibilité, même brève et limitée, d'omniscience.
Ne devrais-je pas, alors, éprouver un sentiment proche de la frayeur ?
En parcourant ces photos, arraché à mon millénaire, transporté vers un autre, je pourrais tressaillir violemment. Je pourrais hurler à la possession - hurler d'effroi et de gratitude.
«Communes» est un essai photographique de Raymond Depardon sur les villages de l'arrière-pays méditerranéen. Ce nouveau livre rassemble la plus récente série de photographies de Raymond Depardon : les 80 photographies noir et blanc qui le composent ont été réalisées après le premier confinement, au cours de l'été 2020, au sud du Massif Central, dans les départements de l'Aveyron, de la Lozère, du Gard et de l'Hérault. L'ouvrage comprend un texte de Salomé Berlioux, présidente de l'association Chemins d'avenirs, première association qui accompagne dans leur parcours des milliers de jeunes issus de zones rurales.
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
Publié à l'occasion de l'exposition «La couleur en fugue» présentée à la Fondation Louis Vuitton, cet ouvrage témoigne de l'importance, au sein de l'abstraction contemporaine, des oeuvres de cinq peintres d'origines et de générations différentes:Sam Gilliam (États-Unis, 1933), Katharina Grosse (Allemagne, 1961), Steven Parrino (États-Unis, 1958-2005), Megan Rooney (Afrique du Sud, 1985) et Niele Toroni (Suisse, 1937). Ces artistes transforment le rapport couleur-surface en s'affranchissant des cadres traditionnels. La peinture en libre expansion qu'ils proposent se déploie alors dans l'espace et entre en dialogue étroit avec l'architecture.Ce catalogue réunit les contributions de Jonathan P. Binstock, Claudia Buizza, Philippe Dagen, Ludovic Delalande, Frank Gehry, Hans Ulrich Obrist, Nathalie Ogé, Florence Ostende, Suzanne Pagé, Ludger Schwarte, Nancy Spector, Claire Staebler et Marc-Olivier Wahler.
Après le grand succès succès de l'exposition « Icônes de l'art moderne. La collection Chtchoukine » le Fondation Louis Vuitton présente du 24 février au 25 juillet 2021 « Icônes de l'art moderne. La collection Morozov ». Les frères Mikhaïl et Ivan Morozov, hommes d'affaire moscovites, ont constitué une collection extraordinaire d'oeuvres d'art moderne d'artistes tels Picasso, Matisse, Gauguin, Van Gogh, Cézanne, Bonnard, Denis, Degas, ainsi que d'artistes russes (Vroubel, Chagall, Malevitch, Repine, Larionov, Serov...) Nationalisée lors de la révolution de 1917, la collection fut distribuée, après la Seconde Guerre mondiale, entre le musée de l'Ermitage (à Saint-Pétersbourg), le Musée des beaux- arts Pouchkine et la galerie Tretiakov (à Moscou). C'est grâce à la collaboration remarquable de ces musées russes que la Fondation Louis Vuitton présentera ces oeuvres. Il s'agit d'un événement artistique exceptionnel puisque jamais cet ensemble d'oeuvres n'a été présenté hors de Russie. Un dispositif spécial d'accueil du public sera mis en place dans la stricte application des recommandations sanitaires du gouvernement a?n de garantir la sécurité et la meilleure protection des visiteurs.
Catalogue officiel de l'exposition "Le théâtre des émotions" au musée Marmottan Monet (Paris) du 13 avril au 21 août 2022 . Près de quatre-vingts oeuvres du Moyen Âge à nos jours, provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et internationaux sont réunies et retracent l'histoire des émotions et leurs traductions picturales du XIVème au XXIème siècle. Fruit de la collaboration entre Georges Vigarello, historien et agrégé de philosophie et Dominique Lobstein, historien de l'art, l'exposition porte un nouveau regard sur ces oeuvres en contextualisant leur création.
Il y a deux cents ans, Jean-François Champollion découvre le système de déchiffrement des hiéroglyphes. Cet ouvrage BnF revient sur son immense contribution au dévoilement des mystères de l'Égypte ancienne. Dans les pas du fondateur de l'égyptologie, le lecteur découvre les arts, les rituels et les prouesses intellectuelles d'une civilisation qui fascine depuis des millénaires.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, Grande Galerie du 12 avril au 24 juillet 2022.
De février à mai 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain consacre une grande exposition à Graciela Iturbide, figure emblématique de la photographie latinoaméricaine. Travaillant principalement en noir et blanc dans son pays natal, le Mexique, Graciela Iturbide s'intéresse à la cohabitation entre traditions ancestrales et rites catholiques, ainsi qu'à la relation de l'homme à la mort. Elle dédie également une part importante de ses photographies aux femmes et à leur place au sein de la société. Ces dernières années, ses prises de vues se sont vidées de toute présence humaine, révélant le lien fort qui l'unit aux choses, à la nature et aux animaux. À travers plus de 200 photographies, l'exposition et le catalogue réalisé à cette occasion présentent des oeuvres iconiques et une importante sélection de photographies inédites de Graciela Iturbide, ainsi qu'une série d'images couleur commandée spécialement par la Fondation Cartier, dévoilant ainsi une oeuvre sensible, poétique et humaniste.
Du 18 mars au 3 juillet 2022, le musée de Giverny proposera un dialogue inédit entre la peinture de Monet et de Rothko, deux artistes qui ont exploré les frontières de l'abstraction.
Cet ouvrage, illustré de 60 reproductions, donne à voir les troublantes similitudes de leurs oeuvres à près d'un demi-siècle d'écart, mais aussi la fécondité de leurs divergences.
Tandis que Claude Monet cherche à rendre l'immédiateté de ses impressions face à la nature, Mark Rothko plonge le spectateur dans la profondeur des couleurs qu'il superpose et entremêle. Et pourtant, une parenté indéniable se révèle entre leurs univers picturaux. Appuyée par l'analyse d'auteurs de renom, cette confrontation fait apparaître l'oeuvre de deux des plus grands maîtres de la peinture sous un jour nouveau, dans ce qui fait leur originalité même.