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Xavier Barral
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Ce livre rassemble pour la première fois le travail en Irlande d'Akihiko Okamura à l'occasion de la numérisation de ce corpus quasi inédit, accompagné de textes qui contextualisent son travail dans l'histoire de l'époque et celle du médium photographique.
Pendant les Troubles, la lutte pour l'indépendance qui dura de 1969 à 1998, l'Irlande du Nord a attiré un grand nombre de photojournalistes étrangers venu documenter les événements. Certains d'entre eux ont trouvé un sujet qui les touchait personnellement, les poussant à dépasser les codes du photojournalisme. C'est le cas du photographe japonais Akihiko Okamura qui a réalisé un travail unique et remarquable en couleur dans les premières années du conflit, et qui est curieusement encore méconnu aujourd'hui.
Né à Tokyo en 1929, Akihiko Okamura s'est distingué comme l'un
des grands photographes de guerre de sa génération, opérant
notamment au Vietnam au début des années 1960. Il est toujours
très respecté au Japon, mais son travail et son expérience en Irlande, essentiels à la fois dans son oeuvre et pour sa vie personnelle, ont été peu explorés. Okamura est arrivé sur l'île avec sa famille en 1969 et y a vécu jusqu'à sa mort en 1985. Il a photographié son quotidien et les alentours, mais a vite été pris d'intérêt pour le nord du pays et sa lutte pour l'indépendance.
Son attachement à ce pays et à son histoire l'ont conduit à produire l'une des oeuvres photographiques les plus significatives réalisées par un photographe étranger, mêlant à la fois cette simplicité du cadrage et du sujet, très japonaise, à une force dans la composition pour des sujets plus violents. En Irlande, il s'est éloigné du photojournalisme pour développer un témoignage plus personnel. Le choix de travailler en couleur, alors que les reportages de l'époque sont en N&B pour la plupart, et de privilégier des tonalités douces, comme hors du temps,
contrastent avec la violence de l'époque. Ses images semblent se
détacher du réel. Il percevait la permanence du quotidien dans
l'impermanence de la guerre. -
Soixante ans plus tard, en 2022, Philippe Séclier décide de repartir sur les traces d'Edward Ruscha. Il reprend la Route 66 entre Oklahoma City et Los Angeles pour tenter de retrouver ces gasoline stations et les photographier, cette fois, en couleur.
En 1962, Edward Ruscha entreprend son projet de photographier des stations-service, entre Los Angeles et Oklahoma City, tout le long de la célèbre Route 66. Un an plus tard, il auto-édite son premier livre d'artiste, Twentysix Gasoline Stations (1963), imprimé à 400 exemplaires. Dans la foulée, il publie plusieurs ouvrages qui traitent à la fois de la culture automobile aux Etats-Unis, de l'architecture et du paysage : Some Los Angeles Apartments (1965), Every Building on the Sunset Strip (1966), Thirtyfour Parking Lots (1967), Royal Road Test (1967), Nine Swimming Pools (1968), Real Estate Opportunities (1970) et A Few Palm Trees (1971).
Philippe Séclier décide de repartir sur les traces d'Edward Ruscha. Il reprend la Route 66 entre Oklahoma City et Los Angeles pour tenter de retrouver ces gasoline stations et les photographier, cette fois, en couleur. Il en sélectionne trente-six (Thirtysix) comme pour mieux détourner la version originale. Il va également procéder de la sorte avec les titres des autres séries auxquelles il va se confronter dans la
mégalopole californienne. Ainsi A Few Parking Lots, Some Palm Trees, One Swimming Pool, Every Crossing on Sunset Strip, Studios Estate Opportunities et Various Los Angeles Apartments, qui structurent cet ouvrage - et jusqu'à son titre principal, Real Road Test -, résonnent avec ceux choisis à l'époque par Edward Ruscha. Guidé par les coordonnées précises de chacun de ces parkings, immeubles, maisons, palmiers, jusqu'aux différents studios investis par le peintre américain dans les années 1960, Philippe Séclier se réapproprie une oeuvre intemporelle, tout en respectant la forme conceptuelle de ces livres qui ont marqué l'histoire de l'art. -
Répliques 11/3 : Des photographes japonais face au cataclysme
Collectif
- Xavier Barral
- Beaux Livres
- 27 Juin 2024
- 9782365114035
11 mars 2011, un tremblement de terre d'une magnitude encore jamais enregistrée dévaste la côte nord-est du Japon.
Cinquante ans plus tard, la catastrophe du 11 mars 2011va bouleverser et interroger une nouvelle génération de photographes
11 mars 2011, un tremblement de terre d'une magnitude encore jamais enregistrée dévaste la côte nord-est du Japon. Le fondde l'océan s'est fracturé sur plus de 500 km de long et 200 kmde large, déclenchant un tsunami de plus de 30 m de hautqui détruit tout sur son passage. La région du Tôhoku estravagée : plus d'infrastructures, plus de maisons, et l'explosionde la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi qui pulvérisedans l'atmosphère et la mer des rejets radioactifs. Le nombrede morts et de personnes déplacées ravivent chez les Japonaisle traumatisme de la Seconde Guerre mondiale avec, parmi ses conséquences, l'arrivée du nucléaire sur leur sol. L'après-guerrevoit se développer une conscience écologique, consécutivementà l'installation de centrales nucléaires, ainsi qu'une mobilisation politique face à la présence de bases américaines.
Cinquante ans plus tard, la catastrophe du 11 mars 2011va bouleverser et interroger une nouvelle génération de photographes : comment l'image peut-elle rendre compted'une réalité cauchemardesque ? Quel rôle le photographedoit-il tenir ? Comment montrer la menace invisible de la radioactivité ? Comment évoquer le traumatisme mais aussila résilience et la reconstruction ? En résultent des images documentaires montrant la violence des ravages, la désolation des lieux, mais aussi des gestes artistiques qui révèlent les signesde résistance. Il s'agit ici de regards de photographes dontles pratiques ont été totalement reconsidérées suite au choc.La puissance visuelle de leurs images parle de reconstructionet réinterroge le statut du médium : elles capturent l'éphémèrepour donner à voir une mémoire collective. Les treize photographes ici présentés parlent de sujets qui secouent nos sociétésmodernes : de territoire, d'écologie, de disparition, de déplacement de populations, de transformations urbaines et sociétales... -
Renverser ses yeux : autour de l'arte povera, photographie, film, vidéo
Sergio Giuliano, Elena Volpato
- Xavier Barral
- Beaux Livres
- 20 Octobre 2022
- 9782365113397
Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. À travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art.
Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels.
Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du xxe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors. -
Né d'une rencontre entre le photographe Thomas Gizolme et le chercheur en géophysique Alexandre Schubnel, cet ouvrage, au croisement entre art et sciences, interroge le regard photographique.
Pénétrer au coeur du manteau terrestre et voir ce qui se passe lors d'un séisme : fusion, dilatation, fragmentation, explosion, sous l'effet de la chaleur les roches se métamorphosent et révèlent leurs mystères. Afin de comprendre et donc d'anticiper ces drames que sont les tremblements de terre et les tsunamis, le laboratoire de géologie de l'École normale supérieure de Paris reproduit ces phénomènes physiques en vase clos. À cet effet, une machine a été élaborée pour recréer la libération d'énergie exercée par des roches portées à très haute température et un appareil photographique a été imaginé pour prendre des images lors de ces expériences de fusion de la matière. Destinées aux chercheurs, ces photographies donnent à voir un monde inconnu : à des centaines de kilomètres sous nos pieds existent des paysages fantastiques. L'oeil pénètre par effraction dans la matière, immergé dans l'infiniment petit, à l'échelle atomique du nano (le milliardième). Les roches - calcaire, basalte, marbre, granite... - révèlent alors leurs étoiles, cristaux, structures alvéolaires... Ces images nous font découvrir un univers qui évoque à la fois des fonds sous-marins et des galaxies lointaines.
Énigmatique et captivante, l'image scientifique transforme notre idée du monde. Des gravures du xve siècle des premiers observateurs du cosmos aux photographies du trou noir prises au centre de la galaxie M87, les images scientifiques témoignent de notre fascination pour le micro et le macrocosme, autant que des avancées de la recherche fondamentale. Parce qu'elles montrent ce que l'oeil seul ne peut voir, parce qu'elles questionnent le médium photographique autant que la curiosité du photographe, ces images des profondeurs de la Terre envoûtent et nous emportent aux confins du merveilleux
Textes :
- Alexandre Schubnel, directeur du laboratoire de géologie de l'ENS
- Thomas Gilzome, photographe
Pénétrer au coeur du manteau terrestre et voir ce qui se passe lors d'un séisme : fusion, dilatation, fragmentation, explosion, sous l'effet de la chaleur les roches se métamorphosent et révèlent leurs mystères. Afin de comprendre et donc d'anticiper ces drames que sont les tremblements de terre et les tsunamis, le laboratoire de géologie de l'École normale supérieure de Paris reproduit ces phénomènes physiques en vase clos. À cet effet, une machine a été élaborée pour recréer la libération d'énergie exercée par des roches portées à très haute température et un appareil photographique a été imaginé pour prendre des images lors de ces expériences de fusion de la matière. Destinées aux chercheurs, ces photographies donnent à voir un monde inconnu : à des centaines de kilomètres sous nos pieds existent des paysages fantastiques. L'oeil pénètre par effraction dans la matière, immergé dans l'infiniment petit, à l'échelle atomique du nano (le milliardième). Les roches - calcaire, basalte, marbre, granite... - révèlent alors leurs étoiles, cristaux, structures alvéolaires... Ces images nous font découvrir un univers qui évoque à la fois des fonds sous-marins et des galaxies lointaines.
Énigmatique et captivante, l'image scientifique transforme notre idée du monde. Des gravures du xve siècle des premiers observateurs du cosmos aux photographies du trou noir prises au centre de la galaxie M87, les images scientifiques témoignent de notre fascination pour le micro et le macrocosme, autant que des avancées de la recherche fondamentale. Parce qu'elles montrent ce que l'oeil seul ne peut voir, parce qu'elles questionnent le médium photographique autant que la curiosité du photographe, ces images des profondeurs de la Terre envoûtent et nous emportent aux confins du merveilleux -
La samaritaine, une aventure photographique
Collectif
- Xavier Barral
- Beaux Livres
- 9 Novembre 2023
- 9782365113724
Troisième et dernier ouvrage de l'aventure photographique qui a accompagné l'histoire de ce magasin hors du commun, des débuts de sa construction jusqu'à sa réouverture en 2021 Fondée en 1870 par Ernest Cognacq, La Samaritaine est un bâtiment emblématique de la ville de Paris, appartenant à la géographie mais également à l'imaginaire collectif de la capitale française. Pour conserver la mémoire des travaux et des agrandissements pharaoniques des différents magasins qui composent ce complexe architectural et commercial, une immense archive photographique conservée par La Samaritaine documente l'édification de cet emblème de la modernité, subtil mélange d'Art déco et d'Art nouveau.
Témoins de l'ambition des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage, les albums photographiques reproduits dans le livre, souvent réalisés par les constructeurs eux-mêmes, retracent l'histoire de ce grand magasin depuis la fin du xixe siècle jusqu'aux années 1930 et attestent de l'utilisation de la photographie tout au long du xxe siècle comme moyen de mise en avant des progrès techniques ainsi que des innovations architecturales qui ont participé à la révolution esthétique d'un des quartiers historiques de la ville.
L'ouvrage déroule chronologiquement toutes les métamorphoses progressives des lieux mais en gardant, dans de petits cahiers imprimés sur un papier de couleur, les hommes et femmes, ouvriers et employés de la Samaritaine, acteurs de l'importante vitalité accompagnant la construction et l'exploitation commerciale, durant les travaux et les différentes étapes d'agrandissement des magasins. Ainsi, on retrouve dans ces cahiers dédiés des histoires à échelle humaine telles que Le Ventre du magasin (1932) qui documente la vie du personnel au sein même des bâtiments, ou encore les photographies mettant en avant les endroits dédiés aux employés et à leurs loisirs, comme la crèche ou l'Union sportive. Ces images inédites sont caractéristiques de la dimension humaine, novatrice pour l'époque, portée par l'entreprise.