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Germina
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Edgar Morin livre quelques leçons sur des philosophes qui l'ont marqué. Penseurs de la complexité, de la contradiction, de l'ambivalence, comme Héraclite, Montaigne, Pascal, Hegel. Penseurs universalistes et humanistes incarnant l'esprit " judéo-gentil " (la synthèse conflictuelle et féconde de la singularité juive et de l'universalisme des Lumières), tels Spinoza. Penseurs messianiques, tels le jeune Marx. Penseurs de la technique comme Heidegger. Penseurs ayant su exprimer magnifiquement la dialectique de la souffrance et de la joie, tels... Beethoven (en qui Edgar Morin voit un philosophe). Ces leçons sont complétées de quelques réflexions sur la nature même de la philosophie, sur sa place dans l'enseignement, sur son rôle dans la " réforme de pensée " prônée par Edgar Morin.
Edgar Morin est philosophe et directeur de recherche émérite au CNRS. Ses recherches sur le cinéma, la culture de masse, les rumeurs, l'écologie, la cybernétique, les sciences de l'information l'ont conduit à élaborer une " pensée complexe ", apte à saisir les multi-dimensionnalités, ambivalences, contradictions de notre civilisation. Dans La Méthode (6 volumes, Seuil), il expose les principes de cette pensée.
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La ressemblance des humains ; l'oeuvre d'Elisabeth Badinter
Paul Munier
- Germina
- 11 Mai 2013
- 9782917285398
Elisabeth Badinter est une philosophe controversée, dont les prises de positions provoquent souvent des polémiques. Très influencée par Simone de Beauvoir, elle a consacré d'importantes études historiques au 18e siècle français et au Siècle des Lumières, faisant renaître des figures féminines trop méconnues : Madame d'Epinay, qui eut avec Rousseau une amitié plutôt orageuse, Madame du Châtelet, qui fut la maîtresse de Voltaire.
Elle fait revivre l'oeuvre philosophique et littéraire de ces grandes femmes, trop souvent éclipsée par les grands hommes qui ont croisé leur vie. Mais c'est surtout sur la question du féminisme qu'Elisabeth Badinter s'est fait connaître du grand public. Paradoxalement, après avoir été vilipendée comme "archéo-féministe" (en particulier après L'Amour en plus, 1980) elle s'est vue aussi dénoncée (après son essai Fausse route) comme antiféministe.
Dans Fausse route, 2003, elle s'oppose à une dérive de certains mouvements féministes qui ont promu une victimisation de la femme et exalté la différence hommes/femmes. Dans son dernier livre, Le conflit, La femme et la mère, (2010, Flammarion), elle dénonce une régression continue de la condition féminine depuis les années 80, constatant que la maternité tend de plus en plus à définir unilatéralement et "naturellement" la femme.
Elle défend, aux côtés de son mari Robert Badinter, un humanisme rationaliste qui met l'accent sur la ressemblance entre les hommes et les femmes (particulièrement dans L'un est l'autre, 1986) et, généralement, sur la ressemblance entre tous les êtres humains. Elle s'oppose donc aussi à la montée du différentialisme culturel et du communautarisme religieux.
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La relation énigmatique entre philosophie et politique
Alain Badiou
- Germina
- 23 Janvier 2011
- 9782917285213
Comment éclairer l'étrange connexion entre philosophie et politique ? Le noeud énigmatique qui les relie nous renvoie en particulier au statut du fait démocratique en philosophie.
Cette dernière est par principe une activité démocratique, elle est une adresse faite à chacun, particulièrement à une jeunesse qui ne recule pas devant les " révoltes logiques " et les révoltes tout court. Il se trouve que la philosophie n'est pourtant pas démocratique dans ses objectifs et sa destination. Sans doute parce que la vérité, dont elle s'occupe, se nomme justice dans le champ politique.
" La relation énigmatique entre philosophie et politique " constitue le texte d'une conférence prononcée par Alain Badiou dans le cadre des Journées Alain Badiou d'octobre 2010 à Paris. Deux autres textes ouvrent des aperçus complémentaires sur l'enjeu politique d'aujourd'hui. Si la figure du soldat démocratique, comme celle du guerrier héroïque, sont dépassées. il reste désormais à créer les nouvelles figures de la lutte collective.
De même, la vérité étant dans une structure de fiction, nous avons à trouver une nouvelle fiction. Elle nous donnera l'élan de soutenir comme Wallace Stevens : " C'est possible, possible, possible, ce doit être possible ".
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Catalogue de l exposition du peintre et sculpteur Jacques Martinez. Nouvelle étape d une réflexion que Catherine Millet mène depuis vingt ans sur l uvre de cet artiste.
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Elisabeth Roudinesco a très tôt trouvé sa voie. Elève de Deleuze et de Derrida dans les années 60, elle définit une méthode pour penser l'histoire de la psychanalyse. Quelle est la filiation intellectuelle de cette singulière historienne ? Pourquoi ce dialogue permanent qu'elle maintient avec les philosophes (à l'inverse de Freud qui se méfiait de la philosophie) ? Pourquoi cette attention constante à la question politique (avec des prises de position publiques en faveur de l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, contre la discrimination positive, contre le principe de l'immigration choisie etc.) ? Comment comprendre cette volonté de mettre à nu les nouvelles tendances de notre civilisation ? Cette défense acharnée de la psychanalyse ?
Nicolas Floury, psychologue clinicien et doctorant en philosophie à l'université Paris X Nanterre, travaille actuellement sur le rapport entre philosophie et psychanalyse. Il a écrit, aux éditions Germina : Le réel insensé, Introduction à la pensée de Jacques-Alain Miller.
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Quatre variations philosophiques ; sur thème cartésien
Slavoj Zizek
- Germina
- 26 Novembre 2010
- 9782917285169
Ces quatre textes sont des variations, au sens musical, qui ont pour thème le sujet et la subjectivité. Leur grande originalité est de mettre en lumière la richesse et les virtualités trop souvent méconnues de la définition cartésienne du sujet. Slavoj Zizek explore la profondeur inépuisable ce que l'on nomme une « subjectivité ». Il le fait à partir de réflexions sur les sciences cognitives, la différence sexuelle, Lacan, Beckett, le cyberespace. Une préface de l'éditeur replace ces quatre essais dans la pensée d'ensemble de Slavoj Zizek et fournit au lecteur quelques éclaircissements conceptuels pour l'aider dans sa lecture.
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Qu'en pensez vous ? introduction à la philosophie expérimentale
Florian Cova
- Germina
- 25 Juin 2011
- 9782917285268
La philosophie expérimentale apporte une innovation par rapport à la philosophie au sens traditionnel. Elle cherche à tester les intuitions des philosophes, en les comparant à la manière dont les gens jugent et raisonnent dans des cas particuliers. Elle utilise pour cela les procédés d'enquête et les méthodes statistiques de la sociologie, ainsi que les techniques et méthodologies des sciences cognitives. Il s'agit ainsi de mettre à jour la façon dont tout un chacun réfléchit et se positionne par rapport aux questions philosophiques. Une méthode fréquemment utilisée est celle des " expériences de pensée " : le présent ouvrage en propose de nombreux exemples. La philosophie expérimentale s'est beaucoup développée aux Etats-Unis et commence à le faire en France, grâce à des pionniers comme Florian Cova.
Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, rue d'Ulm, agrégé de philosophie, il travaille actuellement sur la psychologie du jugement moral, en combinant des approches philosophiques traditionnelles à des méthodes issues de la psychologie expérimentale. Son but est de proposer un tableau général des mécanismes cognitifs à l'origine de nos intuitions morales.
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René Girard, l'impensable violence
Pascal Coulon
- Germina
- Les Cles De La Philo
- 8 Juin 2012
- 9782917285312
Bien que reconnue et traduite dans de nombreux pays, l'oeuvre de René Girard est peu reconnue en France et conserve une réputation sulfureuse dans les milieux académiques. Pourtant ses idées ont imprégné le discours de bien des enseignants et chercheurs. Point essentiel : la familiarité de l'auteur avec le christianisme. Celui que l'on a pu appeler « le Hegel du christianisme » voudrait démontrer la supériorité spirituelle et philosophique de cette religion.
Etonnante pensée que celle de R. Girard, caractérisée par un mixte de simplicité et de complexité. Ses concepts, peu nombreux, souvent puisés dans le langage commun (bouc émissaire, lynchage, contagion, scandale, Satan et Jésus, etc.) n'en n'acquièrent pas moins une puissance opératoire et explicative peu commune, imprégnant l'ensemble de sa production.
L'ouvrage présente l'oeuvre de René Girard en articulant trois de ses apports fondamentaux. 1) La théorie du désir mimétique 2) La théorie de la « victime émissaire », ou de la violence fondatrice 3) L'importance du processus de la « méconnaissance », qui est au fondement du processus de la violence fondatrice.
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Bayrou, Hollande, Joly, Mélenchon, Marine Le Pen, Sarkozy... leur philosophie
François Gauvin
- Germina
- 29 Février 2012
- 9782917285350
Au fil d'une enquête conduite par François Gauvin, les candidats aux élections présidentielles de mai 2012 exposent leurs convictions philosophiques (Nathalie Arthaud, François Bayrou, Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly, Corinne Lepage, Jean-Luc Mélanchon, Hervé Morin, Frédéric Nihous, Marine Le Pen, Philippe Poutou, Nicolas Sarkozy...).
À partir d'entretiens exclusifs, le livre est une enquête sur les convictions philosophiques des candidats. Il les interroge sur les grandes questions universelles, celles que tout le monde peut être amené à se poser : sur la nature humaine, le progrès, le pouvoir, le bonheur, le sacré, l'espérance, le bien, le mal, la morale, la religion Par exemple : Qu'est-ce que la parole en politique ? A-t-on le droit de mentir ? Y a-t-il une jouissance du pouvoir ? La nature est-elle à la disposition de l'homme ? Quelle responsabilité avons-nous à l'égard des animaux ? Y a-t-il une différence absolue entre le bien et le mal ? Qu'est-ce que le sacré ? L'homme est-il naturellement sociable ou naturellement violent ? Le désir de s'enrichir est-il naturel ? De quoi parle-t-on quand on parle de la « dignité humaine ? » Qu'est-ce que la démocratie ? Qui est le peuple ? Qu'est-ce que la « République » ? Où passe le clivage droite/gauche ? Le travail est-il un moyen de réalisation, d'épanouissement, ou une servitude ? Comment définir le bonheur ? La vie a-t-elle un sens ? L'existence humaine comporte-t-elle sa part d'absurdité ?
François Gauvin, philosophe et journaliste au magazine Le Point, coordinateur des numéros spéciaux Le Point sur la philosophie.
Nathalie Arthaud, François Bayrou, Christine Boutin, Jean-Pierre Chevènement, Corinne Lepage, Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin, Frédéric Nihous, Philippe Poutou, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin.
Tous porteurs de programmes, de projets, de promesses... Mais que pensent-ils vraiment de la nature humaine, du pouvoir, du bien et du mal, de la religion, de la civilisation, du progrès technique ?
En un mot, quelle est leur philosophie ? De novembre 2011 à février 2012, François Gauvin a demandé à quinze candidats à l'élection présidentielle de 2012 de répondre à ses questions. Ce livre est le récit de cette aventure humaine et intellectuelle. C'est un nouveau pays qu'il a voulu explorer, une contrée possible et trop peu visitée : la réflexion philosophique au coeur d'une campagne électorale. La philosophie au rendez-vous d'un grand moment démocratique.
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Cette lettre adressée à Benoît Peeters, auteur d'une biographie de Jacques Derrida, narre les étapes, au début des années 80, de la fondation d'un " Collège philosophique international ", projet imaginé et lancé par Jean-Pierre Faye. Il deviendra le " Collège international de philosophie ". Il était intéressant de retracer le " timing " exact de ces moments où s'inscrit, comme second venu, le nom de Derrida - puis comme premier, quand il décide de prendre en main la destinée du Collège au cours de l'année 1982.
Cette histoire pourrait n'être que celle d'une soif du pouvoir qui tourne le dos à une amitié. Mais on peut trouver que ce choix du pouvoir entre en résonance avec les étranges et dangereux choix terminologiques et narratifs de l'auteur de la Grammatologie. Jean-Pierre Faye rappelle que la " déconstruction ", l'Abbau de Heidegger, est issue d'un contexte où il s'agit de " regagner les expériences originaires de l'Être dans la métaphysique ". Ces expériences, au temps du Reich nazi, jaillissaient, pour Heidegger, de " la pensée de la race ".
Et Derrida a-t-il eu conscience de ce que sa déconstruction du " logocentrisme " empruntait à Ludwig Klages, l'un des plus célèbres fondateurs de la graphologie ? Le combat de ce dernier contre le logos fut chaudement approuvé par le " Docteur Goering ", neveu du fameux maréchal, et " führer de la psychothérapie ".
Jusqu'à quel point Derrida comprit-il ce qu'avait de terrible et d'impensé sa volonté de " clôturer " la " métaphysique occidentale " ? Savait-il que le tournant qui amène Heidegger à condamner la métaphysique comme un équivalent du " nihilisme ", venait de l'attaque portée contre lui par le recteur SS de Heidelberg, Ernst Krieck, lequel l'accusa, en l'an 34, d'être un " métaphysicien nihiliste ", c'est-à-dire proche en l'esprit des " littérateurs juifs "...
Est-il permis d'ignorer les terribles contextes où s'enracinent des langages, et leurs effets de mort à travers l'Histoire ? La philosophie, n'est-elle pas, avant toute chose, ce langage qui garde mémoire de ses propres langages, de leurs migrations, de leurs effets sur l'Histoire ?
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La philosophie, qu'a-t-elle à voir avec les drogues ? La question paraît incongrue ou provocatrice. Mais elle ne l'est qu'au regard des stéréotypes que l'on ne connaît que trop : les philosophes incarneraient les plus hautes rigueurs de la pensée, ils ne feraient aucune concession aux illusions et aux rêves, ils traqueraient sans répit toutes les formes de délire. Bref, comment soupçonner ces ascètes de l'intelligence, soucieux avant tout d'hygiène de la pensée, d'être des drogués ?
Mais il se pourrait que le fait soit tout simplement méconnu. Cette méconnaissance, loin de protéger la philosophie, lui porterait dommage. Elle laisserait dans l'ombre la nature exacte de la valeur d'une philosophie.
Car la drogue philosophique, si elle existe bien, ne peut être qu'une très bonne substance.
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La pensée tourbillonnaire ; introduction à la pensée d'Edgar Morin
Jean Tellez
- Germina
- 10 Avril 2009
- 9782917285053
Edgar Morin a écrit une oeuvre d'une incroyable diversité : anthropologie, sociologie, philosophie, réflexions sur la connaissance scientifique et la connaissance en général, oeuvres biographiques, essais d'autoanalyse et d'autocritique, journaux, " diagnostics " à chaud sur les événements. Il est nourri d'une culture universelle : philosophies, histoire, sciences humaines, biologie, physique, grandes oeuvres littéraires, cinématographiques, musicales. Il est épris de culture populaire : danses, chansons, jazz, rock, tango, musiques brésiliennes et andines, folklores. C'est un infatigable chercheur et voyageur, vivant d'intensités et d'amitiés, aimant les rencontres, les paysages, les singularités, les discussions.
Ce livre tente de donner une idée de cette oeuvre. Il ne contient pas d'étude systématique, ni même d'approche complète, qui réclameraient un ouvrage bien plus volumineux. Il vise surtout à donner une idée de la vie qui anime la pensée d'Edgar Morin.
À la manière du roman, on a voulu raconter l'histoire de cette pensée.
Un entretien avec Edgar Morin enrichit cet aperçu de son oeuvre.
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Consentir à l'Etat ; sur quelques points de la philosophie politique de Thomas Hobbes
Paul Munier
- Germina
- Cercle De Philosophie
- 8 Mars 2013
- 9782917285428
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être moderne, introduction à la pensée d'André Comte-Sponville
Jean Tellez
- Germina
- 25 Octobre 2008
- 9782917285015
Qu'est-ce qu'être moderne aujourd'hui ? on s'y perd entre les modernes, les antimodernes, les postmodernes et même les hypermodernes 1 ne serait-ce pas, comme le suggère andré comte-sponville, être d'aujourd'hui, tout simplement ? le présent est le seul lieu du bonheur et de l'action.
Ii permet seul une sagesse pour notre temps. on sera peut-être surpris de constater que cette sagesse voisine avec le désespoir. mais c'est un " gai désespoir ", qui donne des forces et nous révèle notre capacité au bonheur. ii n'a rien à voir avec ce qu'on appelle aujourd'hui le " désenchantement ". il ne justifie aucun nihilisme, aucun renoncement. ii nous libère de nos illusions, mais n'en donne que plus d'importance aux idéaux des lumières : rationalisme, émancipation, humanisme, laïcité, démocratie.
Il est la clé d'une pensée qui sait défendre vigoureusement des valeurs, sans en faire des absolus. cette pensée toute en nuances, et cependant tournée vers l'action, est celle d'andré comte-sponville, dont on propose ici, pour la première fois, une présentation d'ensemble. un entretien avec andré comte-sponville complète cette présentation.
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Cet ouvrage se présente en deux volets : le premier rassemble une série d'entretiens qui ont été réalisés avec le philosophe Robert Misrahi de janvier à juin 2011. Ces entretiens apportent un éclairage vivant sur les différents aspects de sa pensée. Le premier concerne les influences, le deuxième est consacré à l'éthique, le troisième à la conception très personnelle de la liberté que développe Robert Misrahi, le quatrième à ce qu'il appelle son judaïsme laïque, et le dernier enfin, à l'analyse du bonheur concret et du rôle qu'y joue la création artistique.
La seconde partie se présente comme une passerelle pour entrer dans la lecture des oeuvres de Robert Misrahi. Elle est divisée en cinq chapitres. Chacun propose des repères pour aborder les différents livres du philosophe : la crise, le désir, l'existence, la réflexion, l'hédonisme, différents points qui sont reliés à des questions qui traversent la philosophie contemporaine.
Né en 1926, Robert Misrahi fut professeur de philosophie pendant trente ans à la Sorbonne. C'est un grand spécialiste de Spinoza. Il consacré une part essentielle de son travail à la question du bonheur. Il fut ami de Sartre, qui finança ses études, mais Robert Misrahi ne devint jamais lui-même un sartrien convaincu. Il construit une philosophie de la joie, très éloignée la pensée sartrienne de la nausée. Il définit ainsi lui-même l'esprit de sa philosophie : " Pour moi, la philosophie, c'est-à-dire la réflexion et l'oeuvre dites 'philosophiques' doivent être des actes de l'existence, pour l'existence. C'est dire que, pour moi, la philosophie doit être un événement. Non pas un événement médiatique, mais un bouleversement neuf du lecteur et de l'auteur, c'est-à-dire du sujet. " Docteur en philosophie, chercheuse associée au Centre d'Histoire des Systèmes de Pensée Moderne, Université Paris1, directrice du colloque consacré à Robert Misrahi qui aura lieu à Cerisy du 9 au 16 juin 2012, Véronique Verdier développe sa recherche autour du concept de création, tant d'un point de vue philosophique qu'esthétique. Dans le champ artistique, elle s'intéresse plus particulièrement à la musique contemporaine.
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Le deuxième humanisme ; introduction à la pensée de Luc Ferry
Eric Deschavanne
- Germina
- 12 Juin 2010
- 9782917285084
L'ouvrage parcourt les quatre grandes étapes de l'oeuvre de Luc Ferry. 1. Son action au Collège de Philosophie. 2. Sa réflexion sur l'esthétique. 3. Le moment essentiel que fut la parution de L'homme-dieu ou le sens de la vie, définissant une spiritualité laïque. 4. L'état actuel de ses réflexions, centrées sur la mondialisation et ses deux effets principaux : déconstruction des valeurs traditionnelles et émergence d'une nouvelle forme de sacralisation de l'humain. Les dialogues avec Marcel Gauchet et André Comte-Sponville rythment la présentation de cette oeuvre et permettent d'en préciser des aspects fondamentaux. Un entretien de Luc Ferry avec Eric Deschavanne complète cette introduction.
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La joie et le tragique ; introduction à la pensée de Clément Rosset
Jean Tellez
- Germina
- 26 Septembre 2009
- 9782917285060
L'ouvrage commence par définir la notion de tragique chez Clément Rosset, montrant que la musique fournit une voie privilégiée pour saisir le noyau tragique de la vie. La notion de réel est ensuite abordée. On montre que la très grande simplicité de cette notion est la clé de toute l'oeuvre de Rosset, qui reste, envers et contre tout, d'une très grande simplicité. Elle permet de relativiser toutes les complications, fantasmes et constructions idéologiques habituelles à la pensée humaine. La méthode suivie par Rosset est souvent humoristique, montrant, de manière ludique et comique, le dérisoire de presque toutes les constructions intellectuelles. La troisième partie du livre aborde la question de la joie. L'importance de la joie dans toute l'oeuvre de Rosset interdit d'assimiler son oeuvre à une quelconque forme de pessimisme ou de nihilisme.
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Sept entretiens... et un peu de philosophie ; entretiens avec Jean Tellez
Ariel Wizman
- Germina
- 31 Août 2009
- 9782917285114
Sept entretiens. 1) Qu'est-ce que la philosophie ? 2) Qui êtes-vous ? La question de l'identité. L'image de soi. La question de l'esthétisation de l'existence. La séduction. La paternité. L'importance d'être ou ne pas être sérieux. 3) La jeunesse. Les études de philosophie à la Sorbonne. Les professeurs qui l'ont marqué. Les philosophes d'aujourd'hui qu'il lit volontiers et ceux qu'il n'a nulle envie de lire. 4) Sa rencontre avec Emmanuel Lévinas, auprès de qui il a vécu deux ans, comme interne à l'Ecole normale israélite orientale (ENIO). 5) Son rapport avec le judaïsme. Sa découverte de la religion juive. 6) Son regard sur le monde actuel : la télévision, la consommation, la mode, les humoristes, l'engagement politique, l'Etat d'Israël, les intellectuels, le monde de la nuit, le jeunisme, le téléchargement gratuit etc. 7) L'importance de la musique dans sa vie. Ses opinions sur les mouvements musicaux d'aujourd'hui.
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Penser Dieu autrement ; l'oeuvre d'Emmanuel Falque
Alain Saudan
- Germina
- Les Cles De La Philo
- 4 Décembre 2013
- 9782917285466
Emmanuel Falque assume entièrement d'être un philosophe croyant. Son oeuvre associe étroitement philosophie et théologie, tout en veillant à garder leur autonomie respective.
Penser Dieu, c'est d'abord penser la finitude humaine. Dieu ne nous est connu qu'à travers l'homme, dans le sillage d'une expérience corporelle et charnelle. C'est pourquoi les Christ, qui assume pleinement la corporéité de la condition humaine, est aussi celui qui peut métamorphoser l'homme par la Résurrection et l'Eucharistie. Démarche ascendante, purement humaine de la philosophie, et démarche descendante de la théologie, appuyée sur la Révélation, qui se rejoignent.
L'oeuvre d'Emmanuel Falque n'est pas en premier lieu apologétique. Il s'agit de rendre intelligible le contenu du message chrétien, de rendre crédible ce qui peut paraître incroyable dans la foi, de montrer enfin que la doctrine chrétienne rend pleinement compte de la condition humaine.
Une telle possibilité ainsi offerte de " penser Dieu " n'est pas réservée aux théologiens et aux philosophes. Elle peut intéresser aussi ceux qui ne partagent pas la foi d'Emmanuel Falque mais considèrent cependant qu'il vaut la peine de méditer l'héritage du christianisme.
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L'Etat total selon Carl Schmitt ; ou comment la narration engendre des monstres
Jean-Pierre Faye
- Germina
- Cercle De Philosophie
- 22 Juin 2013
- 9782917285442
Jean-Pierre Faye analyse la conférence méconnue de Carl Schmitt : " Économie saine dans un État fort ", tenue le 23 novembre 1932 devant les membres de " L'Union au Long Nom " (ou " Union pour la conservation des intérêts économiques communs en Rhénanie et Westphalie "). Schmitt y énonce la nécessité pour l'Allemagne d'un " État total ", équivalent allemand à ses yeux de " l'État totalitaire " de l'Italie fasciste.
Cette prise de parole aura un effet décisif : trente-cinq représentants de la finance et de l'industrie allemandes, auditeurs de la conférence, adresseront une pétition à Hindenburg, président du Reich. Ils l'inciteront à appeler le " chef du grand mouvement " au poste de chancelier du Reich. Ce " mouvement " est le déjà criminel NSDAP : le Parti national-socialiste ouvrier allemand, le parti " nazi ". Le 30 janvier 33, Hitler sera chancelier. En neuf semaines, la conférence de Schmitt aura eu pour effet d'abattre tous les obstacles à l'avènement du Troisième Reich.
La formule de " l'État total " a donc su transmettre aux temps et aux langages une charge à l'énergie insoupçonnée, porteuse des plus grands crimes. Ainsi est révélée la responsabilité centrale de Schmitt dans la mise en place du nazisme. Ce juriste, qui étrangement apparaît pour beaucoup aujourd'hui comme un penseur politique de référence, n'a d'abord avancé qu'une seule carte d'un jeu mortifère. Mais c'était une carte maîtresse, elle était dangereusement efficace pour faire passer le pire dans l'Histoire.
Il était intéressant de lire en parallèle les " Journaux " de Schmitt et de mesurer l'attention portée par le juriste aux événements, dans les semaines qui précèdent et suivent l'arrivée d'Hitler à la chancellerie du Reich. Ce qui frappe est cependant la banalité quotidienne qui transparaît dans ces notes. Si ce n'est, peut-être, qu'un mot va lui paraître acquérir un poids nouveau : " Jude ", " juif ". C'est son propre rôle, dans le nazisme, à lui Carl Schmitt, qu'il va découvrir par là.