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Les Editions du Sonneur
-
L'autre moitié du monde
Laurine Roux
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 20 Janvier 2022
- 9782373852547
De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus.
Espagne, début des années 1930. Des paysans s'éreintent dans les rizières du delta de l'Èbre pour le compte de doña Serena, une marquise impitoyable, mère d'un jeune garçon cruel et lubrique. Sous son joug, les employés arrachent les rares joies qu'autorise la fraternité de la misère.
Parmi eux grandit Toya, gamine ensauvagée qui connaît les salines comme sa poche. Quand un instituteur s'installe dans le delta, apportant avec lui ses idéaux révolutionnaires et son amour de la musique, la jeune fille s'éveille aux sentiments en même temps qu'à l'esprit de la révolte. Si bien qu'en 1936, lorsque éclate la Guerre civile, c'est à corps perdu qu'elle se jette dans l'expérience libertaire, avec son lot d'espérances folles et de désenchantements féroces. Sans soupçonner à quel point son destin aura dorénavant partie liée avec l'histoire d'une Espagne que le franquisme s'apprête à faire basculer.
De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans
L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus. -
Mont des Ourses
Emilie Devèze
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 16 Janvier 2025
- 9782373853230
Un conte éco-féministe. Premier roman.
Hazel, une adolescente solitaire, est élevée par son père, Jean-Code, un gendarme strict et autoritaire. Ils vivent une existence nomade, se déplaçant au gré des affectations paternelles. Leur nouveau déménagement les conduit au village d'Ici, un endroit situé au milieu des montagnes, au fond d'une vallée.
Peu de temps après leur arrivée, un double meurtre est commis dans les parages du village, et Jean-Code est sommé par son supérieur hiérarchique de mener l'enquête. Pressé de boucler l'affaire, il arrête rapidement une suspecte, qui correspond parfaitement au profil de la coupable idéale. Convaincue de l'innocence de celle-ci, déterminée à découvrir la vérité, Hazel s'engage alors dans une quête qui la pousse à affronter non seulement les mystères du crime, mais également les alentours d'Ici et ses habitants, ainsi que la relation étouffante qu'elle entretient avec son père.
Dans
Mont des Ourses, Émilie Devèze interroge le rapport à l'autorité. En réponse aux systèmes de coercition mentale et physique qu'elle dénonce, elle propose une émancipation par l'imaginaire et l'humour. Ce conte éco-féministe est son premier roman. -
o Une ode à la souveraineté de la nature o Une compassion pour nous autres, humains, qui devons sans cesse lutter pour notre survie.
Une famille a trouvé refuge en pleine montagne où elle tue les oiseaux et les brûle au lance-flammes : ceux-ci seraient à l'origine d'un mal ayant conduit l'humanité à son extinction. Tandis que la mère pleure et chante son existence passée, le père seul s'aventure aux confins de leur " sanctuaire ", d'où il rapporte tout ce qu'il trouve pour assurer la survie des siens. Mais le monde est-il vraiment devenu ce qu'il en dit ? Est-il jonché de cadavres qui pourrissent le long des chemins ? Comment être certain des motifs qui le conduisent à cloîtrer sa famille, à dispenser à ses filles un entraînement quasi militaire et à se montrer chaque jour plus imprévisible et brutal ?
Gemma, la plus jeune des deux filles, va peu à peu transgresser les limites du " sanctuaire " - et avec elles, la loi de ce père qu'elle admire plus que tout. Ce sera pour tomber entre d'autres griffes: celles d'un vieil homme sauvage, menaçant et lubrique qui vit entouré de rapaces. Parmi eux, un aigle qui va fasciner l'enfant...
Écrit en 2019, bien avant qu'une pandémie de coronavirus conduise au confinement de près de la moitié de l'humanité, Le Sanctuaire déploie et sublime ce qui faisait déjà la puissance d'Une immense sensation de calme : une ode à la souveraineté de la nature et une compassion pour nous autres, humains, qui devons sans cesse lutter pour notre survie. À mi-chemin entre David Vann et Antoine Volodine, le deuxième roman de Laurine Roux confirme la singularité et l'universalité de sa voix.
Une immense sensation de calme, premier roman de Laurine Roux : coup de coeur des libraires ; Prix SGDL Révélation 2018. -
Zebio Còtal
Guido Cavani, Muriel Morelli
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 15 Mai 2025
- 9782373853353
Zebio Còtal plonge le lecteur dans les vicissitudes d'une famille de paysans dans le nord de l'Italie des années 1930. À la manière des tragédies antiques, le roman explore les ressorts de la violence, celle qu'on perpétue ou qu'on subit, celle qui entraîne exil et bannissements, le tout habité par le souffle épique de la littérature américaine.
Lorsque l'un des deux cents exemplaires de
Zebio Còtal, imprimés initialement à compte d'auteur par son auteur Guido Cavani, tombe entre les mains de l'écrivain Giorgio Bassani, ce dernier décide de l'intégrer, en 1961, à sa prestigieuse " Biblioteca di letteratura ", accompagné d'une préface de Pier Paolo Pasolini. Ce dernier y voit un " petit chef-d'oeuvre rustique ", " extrêmement littéraire ", ayant déjà les caractéristiques d'un classique : " Je suis prêt à parier que les personnages de Zebio, de sa vieille épouse, de sa fille, de l'enfant qui meurt, ainsi que certains printemps et tempêtes de neige sur les Apennins font partie des choses les plus solides du paysage littéraire contemporain. [...] Sa langue est à la fois provinciale et prodigieusement intemporelle. "
Le roman, qui raconte les vicissitudes d'une famille de paysans dans la région de Modène dans les années 1930, évoque le vérisme de Giovanni Verga, à la fois pour sa précision ethnographique du milieu rural et pour le destin tragique du clan Còtal, avec à sa tête Zebio, anti-héros détestable et abusif (celui-ci considère ses enfants comme des " ennemis " et sa colère, que l'alcool excite jusqu'à la démesure, finit par le jeter sur la route). Mais on y trouve aussi le souffle épique de la littérature américaine du début du xxe siècle, grâce à la présence permanente de la nature et du paysage, tantôt en harmonie, tantôt en conflit avec les personnages. À la manière des tragédies antiques, le roman explore les ressorts de la violence, celle qu'on perpétue ou qu'on subit - ou les deux à la fois -, celle qui entraîne exil et bannissements. -
Le film du peuple
Christel Périssé-Nasr
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 13 Mars 2025
- 9782373853254
Fin du XIX e siècle. Fanette, bonne dans un château, se confronte à sa condition de fille-mère, génitrice d'une petite surnommée " la bâtarde ". Le discrédit est tel qu'il hantera la famille sur cinq générations, jusqu'à fonder le mythe familial : celui d'une hypothétique ascendance aristocratique.
Le film s'ouvre sur la fin du XIXe siècle. Fanette, qui officie comme bonne dans un château de campagne, se confronte à sa pénible condition de fille-mère, génitrice d'une petite Cécile bientôt surnommée " la bâtarde ".
Le discrédit est tel qu'il hantera la famille sur cinq générations, jusqu'à fonder le mythe familial : celui d'une hypothétique ascendance aristocratique. Chaque maillon de la chaîne générationnelle va cultiver ce même désir de s'extraire de la gangue populaire et de gravir les marches de la réussite.
Mais entre ascensions sociales et bascules de l'Histoire, les descendants de la pauvre Fanette connaîtront des destins contrastés et souvent contrariés. Il est tant de manières d'être pauvre - et tant d'être noble.
Un film, c'est d'abord ce que chacun se raconte - ou a besoin de se raconter.
Le Film du peuple, c'est la somme de toutes ces histoires que les familles se transmettent de génération en génération, ces histoires dont elles savent taire savamment les secrets, les hontes et les reniments. C'est l'arbre généalogique du mérite et de la soif d'embourgeoisement, le spectacle immémorial, amer et acide du désir d'arriver, la description par le menu de ce que l'on désigne parfois par l'expression " transfuges de classe ". C'est une lecture implacable de la petite fabrique des déterminismes sociaux. -
La Sorcière à la jambe d'os
Zelimir Peris
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 17 Avril 2025
- 9782373853339
Tant par sa forme que par les thèmes abordés, Jambe d'os est un livre hors normes : roman picaresque post-moderne, il dépeint une époque où le rationalisme s'impose peu à peu, où les idées d'identité et de justice sociale prennent leur essor. Fresque mosaïque et réflexion sur la condition féminine, la parentalité, la différence, Jambe d'os est un magnifique portrait de femme. Alors que les lumières et la rationalité commencent progressivement à toucher la Croatie, la révolte couve chez les différents peuples, et l'empire austro-hongrois cherche à reprendre la main sur ses confins. La sorcière Gila se retrouve alors prise dans un jeu de pouvoir qui la dépasse : l'archiduc, soucieux de maintenir son emprise sur la cour et sur le roi faible d'esprit, veut faire avorter l'impératrice contre son gré. Il fait appel à la sorcière, elle aussi enceinte sans que personne ne le sache. Révoltée, celle-ci s'enfuit avec la malheureuse afin de sauver le bébé impérial. Mais l'impératrice, traumatisée, fait une fausse couche. Gila reprend alors sa cavale, et l'enfant qu'elle met au monde, nul n'ayant assisté à sa grossesse, sera par tous considéré comme l'héritier au trône des Habsbourg.
S'ensuivent de longues années d'errance pour échapper aux poursuites de la garde impériale, à la recherche de l'héritier susceptible de détrôner François-Joseph. Après moult péripéties, elle finit par être rattrapée et jugée pour sorcellerie. Elle échappe à la mort, mais son fils lui est arraché pour être élevé comme un Habsbourg. Amère mais toujours puissante, Gila refait surface, des années plus tard, sous les traits d'Alica, sorcière slave qui offre aux bourgeois de spectaculaires séances de spiritisme dans les faubourgs de Vienne.
Le fil directeur de
Jambe d'os ne se dévoile que progressivement : dans une construction kaléidoscopique, l'auteur dispose petit à petit les pièces du puzzle. Cet aspect ludique se retrouve dans l'écriture : l'auteur, non sans ironie, joue avec gourmandise avec les formes et les styles littéraires. Les chapitres peuvent ainsi se présenter comme un rapport d'inquisition ou de police, une pastorale, des observations ethnologiques, une scène de pièce de théâtre, une recette de cuisine, une critique musicale, un livre dont vous êtes le héros...
Tant par sa forme que par les thèmes abordés,
Jambe d'os est un livre hors normes : roman picaresque post-moderne situé dans une région de forêts profondes et de rudes montagnes, de frontières mouvantes, d'invasions et de brigands, il dépeint une époque où le rationalisme s'impose peu à peu, où les ambitions nationales, les idées d'identité et de justice sociale prennent peu à peu leur essor. Fresque mosaïque et réflexion sur la condition féminine, la parentalité, la différence et l'indépendance,
Jambe d'os est un magnifique portrait de femme. -
L'écriture de Laurine Roux, simple, rugueuse et âpre, dessine un monde à la lisière du merveilleux. Ses évocations très telluriques, glaciales, minérales, font remonter des scènes presque mythologiques : le grand Nord battu par les vents et la guerre, l'animal tapi en nous, ces terres où l'homme a les pieds dans la boue. Alors qu'elle vient d'enterrer Baba, sa grand-mère, et qu'elle arpente un monde à la croisée du réel et de l'imaginaire que traversent les plus curieuses légendes, une jeune fille, la narratrice, fait la rencontre d'un être sauvage, magnétique, étrange et taciturne, presque animal : Igor, qui livre du poisson séché à quelques vieilles femmes isolées dans la montagne. Avec lui elle connaîtra l'amour, décuplé par une nature étonnamment vivante et par tout ce que la jeunesse porte d'insolence.
Cinquante ans auparavant, le pays fut ravagé par la guerre, ne laissant que des femmes et des enfants. Les survivants ayant voté pour le Grand-Oubli, seules les aïeules pourraient se souvenir, mais tout désir de mémoire en elles s'est tari.
Avant de mourir pourtant, Baba délivre un secret à sa petite-fille : la vérité sur les " Invisibles ", ces créatures que les bonnes gens redoutent plus que tout. Elles ignorent encore combien le destin de la jeune fille sera lié à ces parias.
Au fil du temps le mystère s'épaissit. Qui est Tochko, cet Invisible dont Igor paraît si proche ? Quel lien l'unit à la vieille Grisha, honnie de tous ? Précipitant les personnages dans la tourmente, une tempête poussera les uns et les autres aux confidences. Le roman alors se peuple de voix, de paroles remontées des temps anciens, laissant entrevoir un passage entre le monde des morts et celui des vivants, une porosité entre le passé, le présent et l'avenir.
L'amour suffira-t-il à cette jeune fille pour affronter le trou noir de la guerre ? De quel secours lui sera-t-il, face à tout ce qui menace ?
L'écriture de Laurine Roux, simple, rugueuse et âpre, dessine un monde à la lisière du merveilleux. Ses évocations très telluriques, glaciales, minérales, font remonter des scènes presque mythologiques : le grand Nord battu par les vents et la guerre, l'animal tapi en nous, ces terres où l'homme a les pieds dans la boue. Cette fable assez sombre est pourtant traversée par une très belle lumière, celle d'hommes et de femmes habités par une densité que l'on dirait millénaire, et dont chaque parole, chaque geste est plein de sens. Lumière d'une nature aussi austère que sublime, d'une vie qui n'est jamais si désirable que dans le côtoiement de la mort, lumière de l'amour enfin. -
Le Loup au crépuscule
Kent Nerburn, Charles Pommel
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 2 Janvier 2025
- 9782373853193
Le Loup au crépuscule raconte le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force.
Le Loup au crépuscule est le deuxième volet de la trilogie consacrée par Kent Nerburn à Dan, vieil Indien lakota vivant dans une réserve du Dakota. Après avoir évoqué, dans
Ni loup ni chien (Les Éditions du Sonneur, 2023) la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits aux dépens des Amérindiens, Kent Nerburn s'attache, dans Le Loup au crépuscule, à raconter le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force et où ils étaient victimes d'horribles sévices. Car Dan, qui fut l'un d'eux, demande à Nerburn de l'aider à découvrir ce qui est arrivé à sa soeur Yellow Bird, disparue près de quatre-vingts ans auparavant. Nerburn part dès lors à la recherche de documents et d'indices pour aider le vieil homme à résoudre un mystère qui l'a hanté toute sa vie.
Le Loup au crépuscule s'inscrit dans la dénonciation de cet épisode tragique de l'histoire du continent nord-américain qui s'appuyait sur un réseau de milliers d'écoles gérées par le gouvernement ou des institutions religieuses, ayant comme objectif l'assimilation culturelle et la spoliation des territoires des peuples autochtones - dénonciation lancée il y a près d'une trentaine d'années en vue d'obtenir une reconnaissance de ces crimes, des excuses ainsi qu'une réparation. -
Rayés de la carte : Ou la remarquable (et parfois ridicule) histoire de pays aujourd'hui disparus
Gideon Defoe
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 20 Juin 2024
- 9782373853131
" Les pays meurent. Parfois, à l'issue d'un meurtre. Parfois, d'un accident. Parfois, parce qu'ils étaient dès le départ trop ridicules pour exister. De temps à autre, ils explosent violemment. Quelques-uns disparaissent sans qu'on s'en aperçoive. La cause de leur mort est souvent un "excès d'avidité' ou une "irruption napoléonienne'. "
Traduit dans plusieurs langues,
Rayés de la carte rassemble quarante-huit histoires de nations disparues, divisées en quatre parties :
1 o les États créés par des aventuriers sans foi ni loi ou par des illuminés ;
2 o les micronations fondées à la suite d'un curieux concours de circonstances ;
3 o les pays plus ou moins imaginaires, nés d'une utopie ou bâtis sur du sable ;
4 o et enfin ceux qui furent dirigés par des marionnettes ou simplement " inventés " par des puissances régionales.
Dans tous les cas, Gideon Defoe s'efforce de rapporter des faits exacts de manière à montrer l'influence de l'incompétence et de la malhonnêteté dans le destin des sociétés humaines. La prédation est généralement la règle ; l'avidité, le moteur de l'action ; et c'est le plus souvent l'orgueil qui précipite la chute des conquérants. Quand les grandes puissances européennes, notamment la France et l'Angleterre, se battaient sur tous les océans, certains de leurs déloyaux sujets s'efforçaient de les singer dans les confins des empires coloniaux.
En nous racontant l'histoire des nations " rayées de la carte " sous forme d'anecdotes sarcastiques, Defoe s'inscrit modestement dans les pas de La Fontaine et de Swift qui surent user de la fable animalière et du conte fantastique pour dénoncer les crimes de l'Humanité sans s'attirer les foudres des autorités politiques et religieuses de leur temps. Les aventuriers mégalomanes, portés sur le vol et le mensonge, qui voulurent être rois, ne sont-ils pas les caricatures des puissants de ce monde ? N'est-il pas raisonnable de démystifier l'histoire des nations, ces rêves d'unité " historique " ou " ethnique " ?
Notre époque a besoin d'ouvrages légers et drôles, à la portée du grand public, qui nous poussent à cultiver notre esprit critique et à tourner en dérision les idéologues obsédés par le culte du drapeau et le droit du sang. -
Ni loup ni chien
Kent Nerburn
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 1 Juin 2023
- 9782373852899
Ni loup ni chien est un road-trip qui nous emmène au coeur du Dakota américain d'aujourd'hui. Préface de Robert Plant Illustrations de Baudoin
Dan, un vieil Indien lakota, veut écrire un livre sur son histoire et celle de son peuple. Pour ce faire, il contacte l'écrivian Kent Nerburn. Tout au long de l'expédition, qui les mène des villes délabrées des réserves indiennes jusqu'au monument historique érigé en l'honneur de Sitting Bull en passant par les prairies infinies du Dakota, Dan se livre. Tantôt incité par la situation, tantôt par un lieu, un acte ou une parole, il tisse son histoire et celle de son peuple avec une verve étonnante. Empreints de spiritualité et de douleur, mais aussi d'humour, ces récits se situent à la frontière littéraire entre les mémoires, la philosophie et l'anthropologie.
Ni loup ni chien, qui retrace le destin d'un vieil Indien lakota et de ses ancêtres, est une histoire à la fois intime et universelle revenant sur la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits, histoire racontée avec simplicité, honnêteté, rage et humour. Ce n'est pas un livre sur la spiritualité indienne - même s'il en est pétri - mais bien un dialogue véridique, fougueux et réconciliateur, dont Robert Plant, l'un des membres du groupe Led Zeppelin et grand voyageur, clame qu'il en a fait son " compagnon pour comprendre les États-Unis d'hier et d'aujourd'hui ". -
Les Choses de la nuit
Céline Righi
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 29 Août 2024
- 9782373853049
Une nuit de 1979. Délaissant Saint-Germain-des-Prés, l'ancien trompettiste de jazz à la renommée internationale, Henry Chesney, s'aventure sur les routes de Normandie. Il s'apprête à gagner l'océan pour y célébrer - à sa façon - son cinquantième anniversaire...
Une nuit de 1979. Délaissant Saint-Germain-des-Prés, l'ancien trompettiste de jazz à la renommée internationale, Henry Chesney, s'aventure sur les routes de Normandie. Il s'apprête à gagner l'océan pour y célébrer - à sa façon - son cinquantième anniversaire... Douze ans plus tôt, après s'être blessé, les médecins avaient dû le priver de sa main droite, donc de la pratique de son instrument. Une tragédie pour celui qui avait trouvé dans la musique mieux qu'un refuge : une raison de vivre.
Au volant de sa Spider, Henry laisse ses pensées dériver au gré des sinuosités de la route et se repasse le film de sa vie. Sa prime enfance paisible à Yale, Oklahoma, au début de la grande Dépression, bientôt suivie, à Beaver, par l'enfer jaune des vents de poussière du Dust Bowl et le départ contraint pour la Californie. Les drames familiaux, la brutalité des hommes, l'effroyable sentiment de solitude après l'amputation, la survie dans un corps mutilé. Sur le pare-brise devenu écran, se confondent les silhouettes qui ont fait sa vie. Celles, sombres et imprévisibles du beau-père, Black, et de son frère, le féroce Rusty, celles aussi, réconfortantes, de sa mère aux joues roses, de Laurette, son amoureuse aux yeux océan, du joyeux Bobo, compagnon de toutes les galères, enfin de Jack, le copain de son enfance californienne. Mais au fil des kilomètres et des souvenirs, la mer se rapproche...
Roman de la réminiscence, de l'introspection, du déracinement et de la perdition, mais aussi de l'amour,
Les Choses de la nuit interroge, non sans rudesse, le sens et l'impermanence de l'existence. Mais la gravité n'interdit pas le désir, ni n'empêche la poésie. Si bien que le roman se double peu à peu d'un hommage espiègle à la musique, à la chanson, au cinéma. Aux choses de la vie. -
Tigre ! Tigre ! est une allégorie dénonçant les turpitudes et l'arbitraire du pouvoir, ainsi que la confiance abusivement placée en un homme providentiel.
Au terme d'une récolte de résine fastueuse au coeur de la jungle, Pak Haji, Buyung, Wak Katok, Talib, Sutan, Sanip et Pak Balam reprennent le chemin de leur village, sur l'île de Sumatra, à l'ouest de l'Indonésie. Cette banale campagne de cueillette tourne au cauchemar quand les sept hommes se rendent compte qu'ils sont traqués par un tigre. L'unité du groupe vole alors peu à peu en éclats : les attaques répétées du fauve apparaissent aux cueilleurs comme un châtiment leur imposant de faire leur examen de conscience, de confesser leurs fautes et de s'en repentir. Les masques tombent petit à petit ; la peur, la déception et le sentiment de trahison enflent ; chacun en vient à dévoiler sa profonde personnalité. En se confrontant à la nature - la jungle hostile, le tigre affamé -, les personnages du roman finissent par se révéler à eux-mêmes et aux autres.
Tigre ! Tigre !, allégorie dénonçant les turpitudes et l'arbitraire du pouvoir, ainsi que la confiance abusivement placée en un homme providentiel, fut publié en indonésien en 1975. Les attaques satiriques que Mochtar Lubis y mène contre l'hypocrisie et les inégalités lui ont valu une reconnaissance littéraire internationale - ainsi que deux séjours en prison. -
Incognita incognita ou le plaisir de trouver ce qu'on ne cherchait pas
Mark Forsyth
- Les Editions du Sonneur
- 30 Avril 2020
- 9782373852240
" Les meilleures choses sont celles que vous n'auriez jamais su vouloir jusqu'à ce que vous les ayez. Internet prend vos désirs et vous les recrache [...] Mais c'est tout. C'est ailleurs qu'il faut chercher ce qu'on ne sait pas ne pas savoir. "
" Les meilleures choses sont celles que vous n'auriez jamais su vouloir jusqu'à ce que vous les ayez. Internet prend vos désirs et vous les recrache, consommés. Vous lancez une recherche, vous entrez les mots que vous connaissez, les choses que vous avez déjà à l'esprit, et Internet vous crache un livre, une image ou une notice Wikipédia. Mais c'est tout. C'est ailleurs qu'il faut chercher ce qu'on ne sait pas ne pas savoir. "
Que se passerait-il si nous éliminions de notre vie toute irruption du hasard, de la chance et de l'inconnu ? Il y a fort à parier que nous sombrerions dans l'ennui le plus épais. Nous croyons maîtriser la réalité via internet, les librairies en ligne et les sites de rencontre - mais sans le hasard, la chance et l'inconnu, pas de Juliette pour Roméo, pas de livres bouleversants dont nous ignorions l'existence ! -
Mes saisons en enfer ; cinq voyages cauchemardesques
Martha Gellhorn
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 25 Janvier 2016
- 9782373850253
L'illustre correspondante de guerre américaine Martha Gellhorn (1908-1998) est l'auteur de nombreux récits, nouvelles, novellas et romans. Dans Mes saisons en enfer, elle nous raconte, avec une grande liberté de ton, ses périples les plus éprouvants : la Chine de Tchang Kaï-chek - en compagnie de son mari d'alors, Ernest Hemingway, qu'elle surnomme le Compagnon réticent -, la mer des Caraïbes où elle se lance à la poursuite des U-Boots nazis, le continent africain qu'elle traverse d'ouest en est, la Russie soviétique où elle rend visite à la veuve du poète Ossip Mandelstam, et enfin Israël, qui lui inspire une réflexion pleine d'humour sur l'ennui comme moteur au voyage. Sans concession pour elle-même, avec une curiosité qui jamais ne s'émousse, Martha Gellhorn déploie, dans chacun de ces récits, une joyeuse fureur et une élégante ironie. Le lecteur se réjouit de la suivre dans ses tribulations, tout en se félicitant - souvent - de ne pas être de l'aventure.
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Ce texte est à la source du sidérant Freaks, la monstrueuse parade, le célèbre film de Tod Browning.
Devenu riche grâce à un héritage inattendu, le nain Jacques Courbé, l'un des phénomènes de foire du cirque Copo, obtient la main de Jeanne Marie, la belle et calculatrice écuyère. Convaincue de pouvoir profiter de cette fortune avec son amant, elle se moque ouvertement de son nouvel époux lors de leurs noces. Mais rire d'un homme susceptible, aussi petit soit-il, peut s'avérer dangereux, surtout lorsqu'il est accompagné d'un redoutable molosse. Tod Robbins (1888-1949) brosse dans cette nouvelle une mordante et vicieuse peinture des moeurs du cirque. Ce texte est à la source du sidérant
Freaks, la monstrueuse parade, le célèbre film de Tod Browning. -
Ce que la vie signifie pour moi
Jack London
- Les Editions du Sonneur
- Ce que la vie signifie pour moi
- 25 Janvier 2016
- 9782373850192
Cette brève " autobiographie ", parue en 1906, est l'un des textes politiques de Jack London les plus marquants. Dans ce récit personnel, il retrace le chemin qui le mena à devenir socialiste.¿Crieur de journaux, pilleur d'huîtres, ouvrier dans une conserverie, employé d'une teinturerie, électricien, vagabond... il nous livre ici les voies qui firent de lui l'auteur engagé si longtemps méconnu. Une plongée au coeur du destin d'un des écrivains américains les plus ambigus.
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Le vice de la lecture
Edith Wharton
- Les Editions du Sonneur
- La petite collection
- 25 Janvier 2016
- 9782373850031
" Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d'entre eux est celui de la lecture. " Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l'obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l'écrivain.
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Voyage vers le nord
Karel Capek
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 25 Janvier 2016
- 9782373850246
En 1936, tandis que la Seconde Guerre mondiale menace, l'écrivain tchèque Karel Capek (1890-1938) entreprend un voyage dans le Nord de l'Europe. Forêts à perte de vue, fjords échancrés, vaches noir et blanc, fermes rouges,myriade d'îles ponctuent sa traversée du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Au fil du récit, derrière une naïveté feinte et un lyrisme tempéré, où affleurent une tendre ironie et un humour mordant, se profile le portrait troublant, éblouissant de nature et de lumière, d'un continent en sursis. Car, en route vers le cap Nord, Capek pressent la fin d'une époque et dessine une Europe qui, bientôt, sombrera dans le chaos. Avec 170 dessins de Karel ¿apek.
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Dans le rêve de l'arbre creux
Agnès Clancier
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 11 Avril 2024
- 9782373853063
Une nuit de janvier 1791, une jeune femme, Elizabeth Murray, s'évade de la colonie pénitentiaire de " Botany Bay ", implantée aux confins de l'Australie par le gouvernement de Londres. Dans le rêve de l'arbre creux est un roman d'aventures comme on n'en fait plus.
Une nuit de janvier 1791, une jeune femme, Elizabeth Murray, s'évade de la colonie pénitentiaire de " Botany Bay ", implantée trois ans plus tôt aux confins de l'Australie par le gouvernement de Londres. Affrontant seule l'immensité du bush et de ce pays encore vierge de toute présence européenne, elle prend rapidement conscience qu'il ne lui sera pas possible de survivre sans le secours de ses habitants. Boire, manger, dormir en sécurité : plus rien n'est donné, tout est à conquérir. Intégrée - non sans mal - à une tribu indigène, adoptant bon gré, mal gré, son mode de vie, ses coutumes et ses rituels, c'est sa propre identité qu'elle finira par interroger, peut-être par découvrir. Tout en guettant les navires qui passent à l'horizon, et sans perdre espoir de revoir un jour son Angleterre natale.
Témoignage d'amitié aux civilisations lointaines et hommage aux récits des grands explorateurs d'antan,
Dans le rêve de l'arbre creux est un roman d'aventures comme on n'en fait plus. Entre les lignes, au fil de son écriture délicate, évocatrice, tout à la fois sensuelle et très documentée, Agnès Clancier montre la force de certains liens communautaires ancestraux et, ce faisant, interroge les fondements mêmes de nos sociétés contemporaines. -
Une brève histoire de l'ivresse
Mark Forsyth
- Les Editions du Sonneur
- 17 Septembre 2020
- 9782373852134
>> Par l'auteur d' Incognita, incognita ou le plaisir de trouver ce qu'on ne cherchait pas >> Une nouvelles histoire de l'humanité via le prisme de l'ivresse. >> Un livre érudit et férocement drôle.
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Instruire en divertissant, divertir en instruisant ", telle était la devise de la Maison Hetzel à la glorieuse époque de la collection des Voyages extraordinaires de Jules Verne, et telle pourrait être celle du malicieux écrivain Mark Forsyth, qui nous propose
un périple érudit à travers les âges et les civilisations sous l'angle de notre relation à l'alcool et à l'ivresse.
Les raisons et les manifestations de l'ébriété se sont manifestées différemment au gré des âges et des lieux. Elle peut avoir une origine religieuse tout autant que sexuelle, elle peut asseoir le pouvoir des rois comme apporter un soulagement aux paysans, elle peut être une offrande aux ancêtres ou bien marquer la fin d'une journée de travail, elle peut mener au sommeil aussi bien que déclencher une guerre. Une brève histoire de l'ivresse retrace ainsi l'histoire d'amour qui lie l'humanité à l'alcool, depuis nos aïeuls jusqu'à la Prohibition, en répondant à toutes les questions possibles et imaginables : qu'a bu l'humanité au gré des siècles ? Dans quelles quantités ? Qui buvait au sein d'une société ? Et pourquoi ? En quoi l'alcool a-t-il joué un rôle décisif dans l'évolution de l'espèce humaine ?
Ce drôle de livre nous amène à nous interroger sur les différences de consommation d'alcool d'une civilisation à l'autre et brosse ainsi une sorte d'histoire de l'humanité - tout cela sans jamais manquer une occasion de nous faire rire. -
Kipling évoque le rôle prépondérant des parfums et des odeurs dans le mécanisme évocateur de nos souvenirs de voyage. Reproduction de 10 gravures originales d'André Hofer
Des voyages et des parfums, texte datant de 1914, fut écrit pour la Société de Géographie de Londres. Kipling y évoque le rôle prépondérant des parfums et des odeurs dans le mécanisme évocateur de nos souvenirs de voyage. Et pénètre ainsi l'intimité de leur portée. Son âme de globe-trotteur loue le fumet du feu dans les campements de fin de journée, l'incomparable parfum des forêts, les mets auxquels la fatigue d'une rude étape donne un goût savoureux... Nul mieux que lui ne sait noter les impressions profondes que laissent dans le cerveau du voyageur les paysages, les odeurs, les heures vécues en des lieux qu'il ne reverra peut-être jamais. Soulignant que l'arrivée de l'aéronautique réduira la durée des trajets et rendra accessibles des régions jusque-là inatteignables, Kipling en conclut qu'une nouvelle esthétique des voyages en découlera. Et fait de
Des voyages et des parfums un texte en même temps nostalgique et visionnaire. -
Quiconque nourrit un homme est son maître
Jack London
- Les Editions du Sonneur
- La petite collection
- 25 Janvier 2016
- 9782373850178
On connaît le Jack London aventurier du grand Nord, marin des mers du Sud, chercheur d'or, vagabond du rail. On connaît aussi le London chantre de la nature sauvage, militant politique, défenseur des déshérités. Mais on ignore souvent le London polémiste qui, prenant ici prétexte de la condition de l'écrivain obligé de prostituer son talent pour vivre, fustige une société où l'argent est roi.
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La maladie blanche
Karel Capek
- Les Editions du Sonneur
- La grande collection
- 7 Avril 2022
- 9782373852639
Plus de quatre-vingts ans après la disparition de Karel Capek, le monde est confronté à une pandémie présentant de curieuses ressemblances avec la maladie blanche. Une nouvelle confirmation de l'intuition géniale et de l'extraordinaire don d'anticipation de l'immense écrivain.
Un nouveau virus, qui vient de Chine, frappe mortellement les gens âgés de plus de quarante ans. Le professeur Sigelius, chef d'une clinique prestigieuse, se montre incrédule, presque arrogant même, lorsqu'un médecin inconnu, le docteur Galén, lui propose de tester un médicament qu'il dit très efficace contre la " maladie blanche ".
Malgré ses doutes, le professeur est obligé de se rendre à l'évidence : les résultats du nouveau traitement sont excellents. Le remède contre la pandémie existe donc, mais son inventeur refuse de l'administrer à ceux qu'il considère comme responsables de la guerre qui se prépare. Ses convictions et son obstination lui interdisent de céder aux ambitions et à la fatuité du professeur Sigelius, aux intérêts du baron Krüg, industriel et fabricant d'armes, et à la folie militaire du Maréchal, leader suprême qui exhorte son peuple à se lancer dans le conflit. Mais qui l'emportera ? -
Un livre bouleversant inspiré d'une histoire vraie Le texte fondateur des Éditions du Sonneur 2019 : quarantième anniversaire de la mort de Josef Bor
Raphaël Schächter, pianiste et chef d'orchestre tchécoslovaque, arrive au camp de Terezin en juin 1942. Il le quitte pour Auschwitz en octobre 1944. Entre ces deux dates, il réussit à répéter et à faire jouer par les détenus - cent cinquante choristes, deux pianistes qui remplacent l'orchestre et quatre solistes - le
Requiem de Verdi. Dix-huit mois d'efforts pour donner une représentation de cette messe catholique des morts devant des officiers nazis, dont Eichmann. Un véritable défi, et surtout une représentation des souffrances des juifs ainsi qu'un message de courage dans un face-à-face terrible avec leurs bourreaux.