Les résultats présentés dans cet ouvrage s'appuient sur la neuvième enquête nationale, «Conditions de vie» qui a été réalisée en 2020 auprès de 60 000 étudiants et sur l'enquête «La vie d'étudiant confiné», réalisée en juin 2020 auprès de 6300 étudiants. Cette dernière donne des informations sur ce que les épisodes de confinement peuvent changer aux modes de vie et d'étude. Ces transformations des manières d'étudier (et l'isolement associé) ont suscité de nouvelles interrogations quant aux incidences de la pandémie sur les modes de vie des étudiants. Les réponses des étudiants renseignent sur les grandes tendances de leurs conditions de vie et sur certaines thématiques nouvellement introduites dans l'enquête (telles que les violences sexuelles dans l'enseignement supérieur, le racisme et les discriminations, l'utilisation du numérique dans l'accès à l'emploi, ou encore l'usage des bibliothèques).
Le Haut Conseil à l'intégration fête son vingtième anniversaire. Créé en décembre 1989, cette instance n'a cessé de réfléchir aux nombreuses questions posées à la France pour intégrer les populations immigrées ou issues de l'immigration. Chaque année, un rapport remis au Premier ministre s'attache à formuler des recommandations afin d'améliorer les conditions de l'intégration.
En effet, l'intégration est une question civique et politique. Les questions qu'elle soulève relèvent de la cohésion nationale et de l'idée de la République. Au cours de ces deux dernières décennies, le Haut Conseil a précisément eu la volonté d'inscrire ses réflexions dans la réalité des politiques publiques, en accompagnant ses avis de propositions concrètes, dont un grand nombre a été repris par les pouvoirs publics.
Compte tenu de l'intérêt des thématiques abordées et qui restent d'actualité, il a semblé pertinent de regrouper les résumés des différents avis et rapports. On trouvera également ici, le témoignage des personnalités éminentes qui ont présidé les travaux du Haut Conseil à l'intégration et dont la liste figure en fin d'ouvrage.
Thèmes développés et repris ici :
Le modèle français d'intégration. Conditions juridiques et culturelles de l'intégration. Les étrangers et l'emploi. Liens culturels et intégration. Lutte contre les discriminations : faire respecter le principe d'égalité. L'Islam dans la République. Les parcours d'intégration. Le contrat et l'intégration et autres avis. Charte de la laïcité dans les services publics. Avis sur le logement des personnes immigrées. Les élus issus de l'immigration dans les conseils municipaux.
"La création de l'Observatoire national de la vie étudiante en 1989 et la succession des enquêtes depuis 1994 ont apporté une contribution significative à la réflexion en analysant différentes dimensions de la condition étudiante, des modes de vie aux modes d'études.
Cet ouvrage souligne la diversité de ces expériences étudiantes, scolaires mais également extrascolaires, peut-être du fait d'une porosité de plus en plus grande entre conditions d'études et conditions de vie. Les différentes analyses présentées dans cet ouvrage soulignent la nécessité de convertir la diversité d'expériences en éléments de réussite individuelle et collective. Comme le suggèrent de nombreux résultats, le rôle des politiques étudiantes, locales, nationales et même internationales incluant les conditions d'études, la mobilité mais également l'accès à la santé, aux loisirs, au transport ou au logement est déterminant.
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L'étude présentée ici est consacrée aux sorties sans diplôme de l'Université. Elle permet de penser autrement les parcours des étudiants " décrocheurs " de l'enseignement supérieur et plus seulement comme des parcours à risque. En effet, l'abandon des études universitaires se joue sur plusieurs registres et l'analyse sociologique du travail présenté ici permet d'éclairer les logiques et processus qui sous-tendent ces parcours. L'étude relate ainsi les récits de ces étudiants qui révèlent la diversité des situations d'abandon et des alternatives choisies ou subies. Cet ouvrage vient aussi compléter une synthèse de la littérature réalisée précédemment parue sur le sujet, sous le titre : L'Abandon des études supérieures.
La santé fait partie des principales préoccupations des Français. Si l'état de santé des citoyens et le système de santé français sont globalement satisfaisants, les questions de santé se traduisent - au-delà du problème du financement - par des exigences et des attentes toujours plus grandes : quels sont les droits du malade ? Où en sont les conditions de travail des professionnels de santé ? Quelle gestion du risque sanitaire ? Ou comment prendre en charge le cinquième âge ?
Également dans ce numéro, un focus sur la loi PACTE, un débat sur les racines chrétiennes de l'Europe et de la France et un point sur le " délit de solidarité".
Cet ouvrage propose de mieux comprendre les spécificités de la population étudiante en matière de santé, que ce soit en termes de pratiques ou de recours aux soins. Il rassemble les résultats de la première enquête nationale sur la santé des étudiants menée au cours de l'année universitaire 2015-2016, en parallèle de l'enquête Conditions de vie des étudiants 2016, auprès d'étudiants inscrits à l'université en France métropolitaine et outre-mer. Il s'inscrit également dans une démarche comparative avec les données disponibles sur la santé en population générale (Baromètre santé des Français et EuroBarometer).
"Les modes de vie des 2,4 millions d'étudiants français sont très différents les uns des autres et le développement de l'enseignement supérieur tend à accentuer la diversité et à creuser les écarts.L'enquête statistique sur l'ensemble de la population étudiante analysée ici par des chercheurs permet de faire l'inventaire de cette diversité et d'en donner une description complète. Pour éclairer les relations entre genres de vie et cursus, elle combine une observation de tous les aspects majeurs de la vie matérielle (ressources et dépenses, logement, alimentation, santé, etc.), de la structuration de l'emploi du temps (travail rémunéré, temps libres, etc.), des parcours et des conditions d'études (type de baccalauréat obtenu, situation scolaire et sociale au cours de l'année précédant l'enquête, etc.), des caractéristiques sociodémographiques (origines sociale et géographique, sexe, âge). Afin de suivre l'évolution des conditions de vie et des parcours, cette enquête est triennale."
Les migrations étudiantes se situent au coeur des débats actuels sur l'immigration. Principalement analysé sous l'angle géopolitique, les études portant sur ce phénomène oublient souvent de s'intéresser à son objet principal : l'individu. Au-delà des chiffres, il existe le vécu, l'expérience individuelle de ces personnes qui partent étudier à un pays étranger. Choix imposé pour certains, attentes sociales et professionnelles pour d'autres, les trajectoires individuelles révèlent des réalités sociales beaucoup plus complexes que ce que les statistiques laissent apparaître. De plus, la migration d'étudiants n'est pas une situation figée : elle est un processus évolutif et dynamique semé d'embuches et qui peut conduire l'individu à prendre des décisions parfois contraires à ses ambitions d'origine.
Au début des années soixante, la France a connu une véritable explosion des effectifs de l'enseignement supérieur alors que celui-ci, dans le même temps, évoluait vers un élargissement des filières et une dispersion géographique des établissements qui ont conduit à une diversification de plus en plus grande des conditions de vie et d'études.
Cet ouvrage analyse la signification sociale que peut prendre la justice dans le cadre des études supérieures et de l'expérience des étudiants. En empruntant aussi bien à la sociologie de l'expérience qu'aux théories de l'action publique et à la philosophie appliquée de la justice, il s'agit de dépasser une vision normative de la définition de ce qui est (in)juste, bien souvent limitée au seul examen des inégalités d'accès aux études selon l'origine sociale. Afin de rendre compte de l'influence du contexte national sur la définition de la justice dans l'enseignement supérieur, cette étude compare trois pays aux systèmes d'enseignement supérieur massifiés mais présentant des histoires et des structures universitaires variables : l'Angleterre, la Suède et la France. Dans chacun, la justice repose sur un principe idéalisé : l'autonomie individuelle en Angleterre, l'égalité sociale en Suède, la méritocratie scolaire en France. Si chaque système d'enseignement supérieur en vient à définir une conception de justice qui lui est propre, bien au-delà du traditionnel objectif de l'égalité des chances, c'est qu'il s'inscrit dans un contexte historique et sociétal qui a peu à peu façonné les pratiques et les représentations des acteurs sociaux.
Fruit d'un colloque organisé par le PAJEP (Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d'éducation populaire), cet ouvrage retrace la dimension multifonctionnelle du cadre de jeunesse et d'éducation populaire, depuis les premiers stages organisés aux lendemains de la première guerre mondiale, jusqu'au CAPASE et la loi de 1971 sur la formation professionnelle. Il brosse ainsi le portrait d'un personnage central, tour à tour membre d'une association, meneur d'hommes, instructeur de stage, directeur d'équipement, gestionnaire de locaux et promoteur d'activités ! A la fois bénévole, militant et professionnel.
L'intérêt de cet ouvrage tient aussi à la richesse des sources et des documents historiques présentés ainsi qu'à la diversité et à la qualité des témoignages : animateurs, cadres de l'éducation populaire, sociologues, historiens. Il constitue une somme d'informations inestimables sur le sujet.
Les annexes comprennent un index toponymique et patronymique, un index des associations, des mouvements et organisations cités, un index de sigles, ainsi qu'une présentation des auteurs ; de nombreuses illustrations d'époque accompagnent l'histoire cette évolution.
Ce demi-siècle d'histoire socio-éducative permet également d'évaluer l'intérêt de la société pour la jeunesse, l'engagement dans le secteur associatif, l'histoire de l'éducation hors du champ scolaire.
Cet ouvrage livre une étude très approfondie sur les détenus suivant des études pendant la durée de leur incarcération. Une enquête sociologique totalement inédite.
A travers la description des formes de socialisation développées au sein des sociétés secrètes estudiantines de Harvard, le travail de Stéphanie Grousset-Charrière montre comment, au coeur des plus grandes universités américaines, se maintient une élite de prééminence via ces sociétés secrètes et comment, à travers leur fonction socialisatrice, elles ouvrent un accès à l'élite des plus grands dirigeants nationaux et mondiaux.
Sur la base d'une étude ethnographique très approfondie, ce travail donne à voir comment, par ces sociétés secrètes, s'organise un système oligarchique dissimulé derrière un régime méritocratique et démocratique.
En 2000, l'Europe adoptait deux directives relatives à la lutte contre les discriminations, notamment en matière d'emploi et de travail. Dix ans après, quelle est leur incidence sur la jurisprudence administrative et le droit du travail ? C'est la question à laquelle répond cette étude. L'analyse de l'évolution des modes de raisonnement des hautes juridictions administratives et judiciaires françaises face aux discriminations révèle une prise en considération croissante par les juges internes du droit de l'Union. Confrontés aux mêmes défis de repérer les discriminations, souvent dissimulées, la Cour de cassation et le Conseil d'Etat sont allés, bien qu'à des rythmes différents, globalement dans le même sens. Certaines résistances à l'intégration de ce droit ne peuvent être occultées, comme en témoigne la faiblesse du contentieux des discriminations indirectes, par exemple. Mais de manière générale, les progrès sont significatifs : la recherche des discriminations fondées sur certains critères s'affine ; la charge de preuve est aménagée et son accès amélioré ; le contrôle du juge sur les justifications des employeurs est de plus en plus approfondi. Cela signifie que la réflexion croisée entre le juge judiciaire, le juge administratif et les juges européens commence assurément à produire des effets fructeux. Cette étude s'adresse à des juristes, avocats, magistrats, syndicalistes, DRH en entreprise...
Revue de littérature sur les pratiques d'orientation et les parcours scolaires selon le critère du sexe Si, de longue date, les sciences sociales se sont penchées sur les inégalités dites " sociales " pour expliquer les différences de trajectoires, que savons-nous à ce jour de l'influence de " l'origine " dans l'orientation et les parcours des élèves ? Cette question, au c ur de la problématique de cet ouvrage, a été peu abordée en tant que telle par les chercheurs et peine encore à être identifiée au sein des travaux statistiques. Le mérite de cette revue de littérature, qui regroupe un corpus de plus de 450 textes scientifiques publiés entre 1964 et 2009, est de donner une visibilité à ce sujet peu traité, en évaluant l'état des savoirs et des recherches sur la question. Cette publication est d'autant plus précieuse qu'elle intervient au moment où la question des discriminations à raison de l'origine parvient à enfin s'inscrire à l'agenda des politiques publiques françaises.
S'il ne se passe guère un jour sans que la notion de méritocratie ne soit invoquée dans les débats publics et les discours politiques, la sociologie, la philosophie et les sciences politiques ne s'y intéressent en général que pour étudier un modèle de société abstrait et désincarné, en laissant de côté la vision des acteurs sociaux eux-mêmes sur la question. L'auteur de cet ouvrage a donné la parole à des étudiants aux trajectoires variées appartenant à quatre grandes filières de l'enseignement supérieur (Instituts universitaires de technologie, Sections de techniciens supérieurs, Classes préparatoires et Universités), afin de recueillir leurs représentations personnelles du mérite et de la méritocratie et de souligner l'influence de la socialisation scolaire et universitaire sur les représentations des inégalités et de la justice sociale. Comme le souligne en préface Marie Duru-Bellat « le grand intérêt de ce livre [est] d'explorer cette question - qui croit à la méritocratie ?- sur une base empirique, ce qui n'avait jamais été fait, et ce en se centrant sur les premiers intéressés, les jeunes destinés à ces places d'élite eux-mêmes, tout en tenant compte des différents « quartiers » que compte cette élite []. » Sommaire Chapitre 1 : Le mérite : définition et fonctions 1. Le mérite, un principe à géométrie variable 2. La force de l'idéologie méritocratique Chapitre 2 : De l'école à l'université : la construction de la « fiction » méritocratique 1. L'école, instigatrice de la fiction méritocratique 2. Les connaissances scolaires : des outils pour critiquer la méritocratie ? 3. La sélection et ses effets sur la croyance au mérite 4. L'effet de la rentabilité du diplôme 5. Les autres déterminants sociaux de l'intériorisation de la méritocratie Chapitre 3 : Les inégalités et la mobilité sociale décrites par les étudiants : quelle place pour le diplôme ? 1. La société française, une société perçue comme inégalitaire 2. Le diplôme, une condition perçue comme nécessaire mais non suffisante de la réussite 3. Plus que le diplôme, la volonté comme moteur de la mobilité sociale Chapitre 4 : La méritocratie [scolaire], un modèle juste ? 1. Le diplôme, un critère de différenciation sociale moins légitime que d'autres 2. Le diplôme mesure-t-il le mérite ? 3. L'investissement humain, principale source de légitimité du diplôme Chapitre 5 : Les « ratés » de la méritocratie scolaire : déclassement et inégalités sociales à l'école 1. L'expérience indirecte du déclassement et ses effets sur le sentiment de justice 2. La perception des inégalités sociales à l'école : un frein à la méritocratie ? 3. Une rationalisation possible des différences sociales : le témoignage des étudiants de classes préparatoires Chapitre 6 : Une alternative à la méritocratie scolaire : les qualités méritoires non scolaires 1. Les qualités morales 2. Les qualités sociales 3. Les qualités pratiques 4. Les qualités intellectuelles Chapitre 7 : La déclinaison du modèle méritocratique dans les différentes filières du supérieur 1. Les étudiants de STS : la méritocratie contre l'école 2. Les étudiants de CPGE : la justice sociale comme reconnaissance des titres scolaires 3. Les étudiants de l'Université : des conceptions hétérogènes 4. L'attitude ambivalente des étudiants d'IUT
Les jeunes Français issus de l'immigration sont de plus en plus nombreux à obtenir un diplôme supérieur au baccalauréat. Peut-on parler pour autant d'égalité des chances ?
A l'entrée de la vie active, leurs diplômes effacent-ils définitivement les effets de sélection du système éducatif ou bien restent-ils soumis à des effets de discrimination sociale ou ethnique du fait de l'origine nationale de leurs parents
Les deux études rassemblées dans cet ouvrage témoignent de la volonté d'agir au plus près des besoins. La première, à l'initiative de la CNAV axe les priorités sur la cinquantaine de foyers où la population immigrée, de par son âge, impose des mesures immédiates ; la seconde portée par le CESAM attire l'attention des pouvoirs publics sur quelques situations préoccupantes, notamment en direction des femmes vieillissantes ou en matière de santé. La première étude présente la situation des immigrés résidant en foyer. Un cadrage statistique permet de saisir avec précision l'évolution de cette population sur une décennie, dans l'intervalle 1990-1999. Puis, est étudiée la spécificité des résidents des foyers parmi l'ensemble des hommes immigrés vivant seuls en France. Un rappel historique des contextes politiques de l'immigration et de l'habitat des années cinquante et soixante qui ont vu la création puis la multiplication des foyers, est ensuite abordé. Des témoignages viennent ponctuer cette étude. La seconde étude rend compte d'une enquête conduite dans la région Languedoc-Roussillon. Autant de constats destinés à susciter des prises en charge ciblées, à l'échelle des territoires, de ces populations fragilisées.
Les inégalités salariales entre femmes et hommes perdurent malgré les nombreuses lois et négociations d'accords collectifs . Si aujourd'hui, le principe de droit social français « à travail égal, salaire égal » semble respecté et ses violations sont réprimées par les tribunaux, le principe juridique ne s'arrête par là. L'égalité salariale entre hommes et femmes doit également exister à « valeur comparable » des emplois. Or, femmes et hommes restent encore concentrés dans des secteurs, des filières, des entreprises et des emplois très différents, et cette spécialisation du travail rend inefficace le principe français d'identité salariale.L'étude présentée ici propose une analyse de l'égalité salariale fondée sur la valeur comparable des emplois. Après une présentation des approches en termes de valeur comparable entre emplois masculins et féminins et des expérimentations étrangères, les auteures comparent des « paires » d'emplois à prédominance féminine et masculine estimés de même valeur, c'est-à-dire placés au même niveau dans les classifications professionnelles. Les résultats de ces comparaisons montrent les nombreux biais sexistes dans l'évaluation des emplois, souvent liés au poids de l'histoire des métiers et de leur représentation syndicale. Une grille d'analyse sexuée des critères d'évaluation des emplois est présentée ; qualification, expérience, complexité, technicité, efforts, conditions de travail, responsabilité ou encore encadrement sont analysés sous l'angle du genre et de leurs différences de valorisation dans les emplois à prédominance féminine et masculine.