Filtrer
Rayons
- Littérature (474)
- Sciences humaines & sociales (82)
- Religion & Esotérisme (18)
- Vie pratique & Loisirs (14)
- Arts et spectacles (8)
- Policier & Thriller (7)
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation (4)
- Entreprise, économie & droit (4)
- Sciences & Techniques (3)
- Jeunesse (2)
- Parascolaire (1)
- Fantasy & Science-fiction (1)
Prix
Table Ronde
-
La saga des Cazalet Tome 1 : étés anglais
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 12 Mars 2020
- 9782710388623
Juillet 1937. À Home Place, au coeur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l'arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l'idée qu'une guerre éclate, s'entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ?
Non-dits, chamailleries, profonds chagrins... Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu'elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance - ou l'impuissance - des hommes. L'été regorge d'incertitudes mais, sans l'ombre d'un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz. -
La saga des Cazalet Tome 2 : à rude épreuve
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- 8 Octobre 2020
- 9782710388579
Septembre 1939. La Pologne est envahie et la famille Cazalet apprend l'entrée en guerre de l'Angleterre. À Home Place, la routine est régulièrement bousculée par les raids allemands. Louise rêve toujours de jouer Hamlet mais doit d'abord passer par une école de cuisine. Au grand dam de sa famille, elle fume, porte des pantalons, découvre la sexualité et fait ses débuts en tant qu'actrice dans un sinistre théâtre de province. Clary, dont le père, Rupert, est porté disparu sur les côtes françaises, renseigne scrupuleusement chaque parcelle de sa vie dans des carnets. Polly, inquiète de la mystérieuse maladie de sa mère, se lie d'amitié avec le cousin de Louise, Christopher, dont les discours pacifistes ont de plus en plus de mal à convaincre. Zoë, la femme de Rupert, a donné naissance à une fille et connu un profond bouleversement. Le volume se clôt sur l'attaque de Pearl Harbor : de Home Place à Londres, la guerre et la terreur d'une possible défaite ne semblent jamais très loin.
-
La saga des Cazalet Tome 4 : nouveau départ
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- 14 Octobre 2021
- 9791037107077
La paix est enfin signée, Rupert est de retour après cinq ans d'absence et la famille décide de quitter Home Place pour retourner vivre à Londres. Mais l'Angleterre est ébranlée, tout comme les certitudes et les moeurs des Cazalet. La mort du Brig et le divorce d'Edward et de Villy apportent leur lot de tensions. Les plus âgés des enfants Cazalet sont désormais adultes. Louise s'ingénue à trouver des échappatoires à son mariage, et tente de revenir à sa première passion, le théâtre. Clary est devenue secrétaire d'un agent littéraire tyrannique, tandis que Polly est assistante dans une entreprise de décoration d'intérieur. Ami et proche confident, le personnage d'Archie se révèle plus que jamais le dépositaire des secrets de la famille. La difficile reconstruction, dans un Londres profondément éprouvé par six années de guerre, est le théâtre de ce « nouveau départ », où chaque Cazalet prend conscience que l'heure est venue de surmonter les épreuves passées.
-
Mars 1942. La guerre suit son cours. Sybil vient de succomber au cancer qui la rongeait. Rupert n'a plus donné signe de vie. Le quotidien à Home Place est rythmé par le deuil, les restrictions de nourriture et de chauffage, l'attente de nouvelles à la radio. Polly et Clary ont dix-sept ans et s'installent à Londres pour y trouver du travail. Louise abandonne ses rêves d'actrice pour épouser Michael, officier dans la Marine, qui passe son temps en mer tandis que Louise donne naissance à Sebastien. Rachel, plus que jamais dévouée à ses parents, n'a plus de temps pour sa précieuse amie Sid : leur amour est voué à l'échec. Zoë s'éprend d'un officier américain. Maternité, mariage, amours contrariées et conflit où seuls les hommes partent combattre : dans ce volume qui se clôt sur la victoire finale en mai 1945 et la découverte des camps, l'émancipation toute progressive des femmes est drapée d'un voile tragique.
-
À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer.
Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. -
Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s'en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère. Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l'entourage d'Alec et de Betsy ne parvient qu'à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués. La séparation n'en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp.
Aussi tranchés que soient leurs avis, et aussi diverses leurs façons de voir le monde, Margaret Kennedy laisse s'exprimer tous ses personnages dans ce roman d'une grande acuité, où les points de vue s'enchaînent et se répondent sans relâche. -
Sur le tabouret que Sully occupait au bar du Horse est désormais assis son fils Peter, professeur d'université encore aux prises avec cet héritage écrasant lorsque son propre rejeton, Thomas, refait surface après des années de séparation. C'est aussi au Horse que Doug Raymer, ancien chef de la police de North Bath, et Charice Bond, fraîchement nommée à la tête de la police de Schuyler, se retrouvent un samedi soir après la découverte d'un corps en décomposition dans la salle de bal du Sans Souci, hôtel abandonné situé à la limite entre les deux villes. Au Horse, toujours, que Janey fait des extras pour arrondir ses fins de mois et sortir de l'ornière. Ne serait-il pas temps de mettre fin à ses relations toxiques avec les hommes et de pardonner à sa mère, Ruth, son ancienne liaison avec Sully ? Tandis que dehors un ballet de chasse-neige, de dépanneuses et d'ambulances sillonne la ville, tout ce petit monde se demande qui a bien pu disparaître sans que personne s'en rende compte.
Troisième volet d'une trilogie initiée avec Un homme presque parfait et À malin, malin et demi, Le Testament de Sully, imprégné de l'humour cinglant et de la tendresse infinie pour ses personnages qui ont fait la réputation de Richard Russo, achève le portrait d'une Amérique qui a du plomb dans l'aile. -
Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents...
Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée... Le temps d'une semaine au bord de la mer dans l'Angleterre de l'après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s'élargir...
Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d'esprit et de sagesse.
Ce Festin est un régal ! -
À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu'elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l'amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso...
De ce côté de la lagune, le temps s'écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l'eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu'Orsola façonne ses bijoux. S'ils servent déjà de monnaie d'échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d'impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime.
Tracy Chevalier fait le portrait d'une femme, celui d'une famille et celui d'une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d'oeuvre de l'île du verre. -
En 1984, deux jeunes frères exilés aux États-Unis retournent au Guatemala, au coeur de la forêt de l'Altiplano, participer à un camp pour enfants juifs où les envoient leurs parents afin qu'ils n'oublient pas leurs racines. Mais un matin, réveillés par des cris sous leurs tentes militaires, les enfants découvrent que le camp s'est transformé en une chose bien plus sombre.
Dans ce nouveau pan du roman en mouvement qu'est l'oeuvre d'Eduardo Halfon, le narrateur revient à un épisode de son enfance dans le Guatemala complexe et violent de la guerre civile ; un épisode dont les raisons et les ramifications ne commenceront à s'éclaircir que des années plus tard, au fil de rencontres fortuites - à Paris avec une lectrice de Salinger devenue avocate, ou à Berlin avec un ancien instructeur du camp, aux yeux d'un bleu changeant, qui se promenait avec un serpent dans la poche et une énorme tarentule sur le bras. Entrelaçant passé et présent, réalité et fiction, Eduardo Halfon tisse un récit dense, foisonnant de symboles, pour toucher du doigt les fondements de son identité, cette maison dont il a toujours cherché à s'échapper : le cadre strict et rigoureux de la religion juive et le giron enveloppant et maternel du Guatemala. -
Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. « Femme excédentaire », voilà l'étiquette qu'elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d'amis. Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c'est au sein d'un cercle de brodeuses en apparence austère - fondé par la véritable Louisa Pesel - qu'elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d'amitié avec l'audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposé à lui dévoiler les coulisses.
À la radio, on annonce l'arrivée d'un certain Hitler à la tête de l'Allemagne. -
L'Impératrice de Pierre Tome 1
Kristina Sabaliauskaite
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 16 Février 2023
- 9791037109316
1727. Allongée sur son lit de mort, les yeux rivés sur les dorures qu'elle aperçoit au plafond à travers le baldaquin, la première impératrice de Russie crache du sang et sent ses forces l'abandonner. Guettant les battements de l'horloge qui la rapprochent de sa fin, elle se remémore la jeune fille qu'elle était et que rien ne prédestinait à prendre la tête d'un empire.
Orpheline issue d'une famille lituanienne appauvrie, recueillie par sa tante puis vendue comme servante à la famille d'un pasteur, elle est mariée de force à un homme d'infanterie suédois avant d'être faite prisonnière par l'armée russe lors de la grande guerre du Nord. Devenue la blanchisseuse du feld-maréchal Cheremetiev, c'est par l'entremise de l'élégant Alexandre Menchikov, dont elle tombe éperdument amoureuse, qu'elle accèdera à la cour tsar Pierre le Grand. Se dessine alors le triangle amoureux plein de tensions et de doutes qui la mènera jusqu'au trône.
Qualifiée par Voltaire de Cendrillon du XVIIIe> siècle, cette femme au destin fulgurant et à l'histoire méconnue est loin d'avoir vécu un conte de fées. Kristina Sabaliauskaite lui redonne vie à travers ce roman aux allures de tragédie grecque, qui fait aussi le portrait d'un tsar à la fois moderne et barbare, dont la sauvagerie n'a d'égal que la grandeur du pays qu'il entend réformer. -
' Alex vida son verre de vin, puis son verre d'eau. L'océan semblait calme, d'un noir plus sombre que le ciel. Ses paumes devinrent moites sous l'effet d'une vague d'angoisse. Soudain, il paraissait illusoire que quoi que ce soit puisse rester caché, qu'elle puisse passer avec succès d'un monde à l'autre. '
L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un faux pas lors d'un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de s'attarder dans les parages et se met à dériver tel un fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage protégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil. Elle passe la semaine à errer, d'une rencontre à l'autre, refusant d'en rester là : Simon sera sûrement content de la voir arriver à sa fête du Labor Day.
Tendu, volcanique et impossible à lâcher, L'Invitée est une prouesse littéraire envoûtante. -
Depuis la mort de sa femme, Maurice traîne chez lui en se nourrissant de malbouffe et ne vit plus que pour sauver sa fille d'un conjoint violent. Mais en attendant qu'elle accepte son aide, il décide de rejoindre un programme de running, ' Du canapé aux 5 kilomètres ', histoire de reprendre le dessus et d'être capable, le moment venu, d'envoyer son poing dans la figure de son gendre. Vêtu de son maillot demi-zip Fusion Pro bleu roi à séchage rapide (taille XL) flambant neuf, il retrouve chaque semaine un groupe de coureurs presque aussi amateurs que lui. Parmi eux, Brendan et Angela, qui n'attendent pas la même chose de leur mariage à venir mais peinent à se l'avouer ; Yana, réfugiée syrienne qui court depuis son enfance dans un pays en guerre ; ou encore Cathy, bibliothécaire divorcée, soulagée d'avoir échappé à un pépin de santé. Unis par le sentiment d'un rappel à la vie, tous se mettent en mouvement, bravant doutes et intempéries.
Dans ce court texte écrit pour la BBC, dont les personnages ne sont pas sans rappeler ceux de Ken Loach, David Park radiographie la société
irlandaise et souligne son sens de la communauté. -
En 1963, à peine arrivée à Saigon, Patricia, jeune Irlando-Américaine, assiste à sa première gardenparty où elle rencontre Charlene, mère de trois enfants dont la petite Rainey. Celle-ci est très fière de lui montrer toutes les tenues de sa poupée Barbie, mais il en manque clairement une - un áo dài, que Lily, la fille de maison et couturière hors pair, lui confectionne sur-le-champ. L'idée ravit Charlene, lui inspirant unprojet de collecte de fonds qu'elle nomme la Barbie saïgonnaise. Une opportunité pour Patricia de se lier d'amitié avec cette femme charismatique, pilier de la communauté d'épouses américaines où, en marge de la guerre, règne une légèreté trompeuse faite de réceptions exotiques et de bonnes oeuvres.
Soixante ans plus tard, Patricia, désormais veuve à Washington, raconte à Rainey cette période si particulière de sa vie dans une longue lettre aux allures de confession et de réflexion sur le rôle des femmes expatriées pendant la guerre, alors qu'à l'époque son unique préoccupation était de fonder une famille à l'image de celle de son amie.
C'est une fois de plus par le détail et l'attention portée à la vie intérieure d'une femme qu'Alice McDermott saisit les enjeux de la mémoire, et accompagne son héroïne dans sa quête d'absolution.
Alice McDermott est née à Brooklyn en 1953. Ses nouvelles ont notamment été publiées dans le New York Times, le New Yorker et le Washington Post. Elle est l'auteure de huit romans, dont six ont paru à Quai Voltaire : "Charming Billy" (1999), qui a obtenu l'American Book Award et le National Book Award, "L'Arbre à sucettes" (2003), "La Visite à Brooklyn" (2006), "Ce qui demeure" (2007), "Someone" (2015) et "La Neuvième Heure", prix Femina étranger 2018. Sa nouvelle "Jamais assez" est parue en 2020 dans la collection "la nonpareille". Alice McDermott vit près de
Washington. -
Londres, 1950. Antonia et Conrad Fleming donnent un dîner pour les fiançailles de leur fils Julian, chez eux, dans le quartier chic de Campden Hill Square. Derrière les apparences policées d'une soirée mondaine, Antonia mesure, à quarante-trois ans, l'échec de son propre mariage.
Londres, 1942. Mrs Fleming retrouve son époux pendant une permission.
Saint-Tropez, 1937. Écourtant ses vacances en famille, Conrad s'échappe pour retrouver sa maîtresse.
Paris, 1927. Antonia, dès sa lune de miel, commence à deviner l'emprise étouffante et sarcastique qu'exercera sur elle son mari.
Sussex, 1926. À dix-neuf ans, Antonia, pour échapper à la jalousie de sa mère et à la passivité de son père, n'a qu'une hâte : se marier...
La Longue-vue, si singulier par sa facture, possède le charme de ces oeuvres où l'on voit une vie entière se déployer. On retrouve toute la virtuosité d'Elizabeth Jane Howard dans ce qui n'est que son deuxième roman, sur les illusions perdues d'une femme observant à la longue-vue sa vie écoulée. -
Je ne vais pas raconter d'histoire, pour une fois. À part des notes prises sur des petits carnets, je n'utilise plus de stylo. Le Montblanc de mon vingtième anniversaire est depuis longtemps comme un soldat abandonné dans le pot à crayons.
Je bénis chaque jour l'existence du traitement de texte parce que j'ai un souvenir épouvantable du dernier roman, assez gros, que j'ai dû taper à la machine.
C'était bruyant, abrutissant, décourageant. Les touches qui trahissent, le ruban qu'il faut changer et qui tache les doigts, les feuillets maculés de correction et de "blanco".
Le manuscrit ressemblait à un bébé sale, mécontent.
Tout ça, c'est fini et c'est tant mieux. Circonstance aggravante, depuis que j'ai un ordinateur portable, j'écris allongé, de préférence sur un canapé, la tête surélevée par un coussin. Le chat est bienvenu, ainsi que des écouteurs qui passent le plus souvent des compilations de soul et de rhythm and blues.
Quand le chat a faim, je retire les écouteurs et la journée est terminée : je peux enfin me lever. -
Cathy et Noah étaient d'accord pour ne pas avoir d'enfant. Pour ce couple marié qui vit dans un quartier huppé de Londres, cette décision est consensuelle. Pourtant, après dix ans de vie commune, Cathy semble remettre en question ce choix. Angoissée face à un mari de onze ans son aîné qui s'agace de son indécision, à sa mère que la démence guette et à sa meilleure amie, enceinte de son deuxième enfant, elle perd pied.
Elle se réfugie dans son travail à la National Gallery et entreprend la restauration d'un tableau du XVIIe siècle, Vue des sables de Scheveningen de Hendrick van Anthonissen. Masquée sous des couches de vernis et de surpeinture, une baleine échouée sur la plage apparaît à mesure de l'avancée de son dépoussiérage. Un parallèle se tisse alors entre les détails cachés de la toile et la réévaluation du désir de Cathy de devenir mère.
Repentirs est un roman sur les choix qui marquent une vie et sur la confrontation à la pression sociale liée à la maternité. C'est aussi une ode aux détails, aux petites touches de peinture, qui, pour peu qu'on y accorde de l'importance, se révèlent essentiels.
Chloë Ashby est critique littéraire et critique d'art. Elle collabore régulièrement à divers journaux et revues : TLS, The Guardian, FT Life & Arts, Spectator et Frieze. Son essai Colours of Art: The Story of Art in 80 Palettes (2022) a été sélectionné par le Times comme l'un des meilleurs livres de l'année 2022. Son premier roman, Peinture fraîche, a paru à La Table Ronde en 2023. -
Archy naît dans une tanière au milieu de la forêt, au sein d'une portée de fouines. Son père a été tué par l'homme, et sa mère se démène pour nourrir ses petits au coeur de l'hiver. Très vite, Archy comprend qu'il doit lui aussi chasser s'il veut garder sa place dans la famille.
Mais à peine s'est-il essayé à piller un nid qu'il se blesse. Son destin prend alors un sombre tour : devenu inutile à sa mère, il est vendu à un vieux renard cruel, Solomon le prêteur sur gages, qui en fait son esclave puis son apprenti avant de lui révéler son secret : il connaît l'existence de l'écriture, de Dieu et de la mort... Solomon lègue à Archy ce testament qui l'accompagnera toute sa vie dans son exploration de la forêt. Mais est-ce un trésor ou un fardeau que ce secret de l'homme ?
À mi-chemin entre fable et roman d'initiation, Mes désirs futiles mêle aventure et philosophie pour mieux interroger la nature humaine et la force de nos désirs. -
Avec Vrouz, Valérie Rouzeau, voilà quelque quatorze ans, se frottait au sonnet pour la première fois. Du crépitement de ses vers très libres jaillit une tristesse allègre ou une drôlerie rêveuse. Elle se tient au coeur du monde, en même temps qu'à sa marge. Sa vie chahute entre les lignes. Elle dit le plafond qui grince, le jeune homme pâle dans le métro, la visite chez le gynéco, les nuits blanches et les nuits noires. Elle s'empare du quotidien et fait violon de tout bois.
-
La trilogie de Corfou : ma famille et autres animaux ; oiseaux, bêtes et grandes personnes ; le jardin des dieux
Gérald Durrell
- Table Ronde
- Hors collection
- 2 Mai 2024
- 9791037112729
À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, les Durrell se réfugient sur l'île de Corfou, où le plus jeune des quatre enfants, Gerald, se découvre une passion pour les animaux : crapauds, tortues, chauves-souris, papillons, scorpions ou pieuvres...
À travers les oliveraies verdoyantes ou sur les plages d'un blanc éclatant, Gerry donne libre cours à ses obsessions, ce qui a le don de causer la pagaille et l'hilarité au sein de sa famille, aux moeurs toujours plus libres.
Le souvenir qu'a gardé Gerald Durrell de ces jours enchantés a donné naissance à trois récits devenus des classiques, appréciés des enfants comme des adultes et réunis pour la première fois en un seul volume. -
Passage de témoin continu entre la petite dame (certainement pas petite d'âme) et Valérie, Valérie Rouzeau, ces poèmes sont un ballet où elles s'effleurent du bout des doigts avant de s'effacer et de céder la place à l'autre. C'est délicat, fluide, drôle (cet agent culturel en train de se sentir l'aisselle, on le voit !), déterminé même dans les passages plus durs (cocotte avion flèche papier - c'est plié), plein de trouvailles (bien vieillir ou vieillir bien...), de jeux avec l'anglais (entre le quai et le marchepied please mind the gap) et toujours avec les mots (persévérance - perce et révérence)...
-
Le livre tibetain de la vie et de la mort
Sogyal Rinpoché
- Table Ronde
- Les Chemins de la Sagesse
- 10 Octobre 2013
- 9782710371274
Dans cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l'ancienne sagesse du Tibet et la recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de l'esprit et de l'univers. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort clarifie, pour la première fois, la vision complète de la vie et de la mort telle que nous l'offre la tradition tibétaine. L'auteur explique notamment les "bardos", ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné et fait s'interroger artistes, psychologues, scientifiques, médecins et philosophes occidentaux depuis la publication, en 1927, du Bardo Thdol (le Livre des morts Tibétain). Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie, l'espoir existe et qu'il est possible à chacun de nous de transcender sa peur ou son refus pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il propose des 'pratiques' simples mais puissantes que chacun, quelle que soit sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, se préparer à la mort et aider les mourants. Ce livre présente également une introduction lucide et complète à la pratique de la méditation, ainsi qu'aux notions de renaissance et de karma. À ceux qui accompagnent les mourants, l'auteur indique comment les assister avec amour et compassion et comment leur apporter l'aide spirituelle à laquelle tout être humain a droit. À ceux qui travaillent en milieu hospitalier, médecins ou personnel soignant, il donne des conseils qui enrichiront leur expérience. L'auteur nous fait partager sa vision personnelle de l'expérience de proximité de la mort (NDE) selon la perspective tibétaine. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort n'est pas seulement un chef-d'oeuvre spirituel. C'est aussi un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source d'inspiration sacrée.
-
Présence au monde moderne
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 13 Février 2025
- 9791037114976
Présence au monde moderne est un livre fondateur qui réunit les versants sociologique et théologique de la réflexion de Jacques Ellul. Paru en 1948, il est devenu un classique qui conserve toute sa pertinence au regard des défis actuels. Comment réagir face à des forces aussi complexes que la technologie ou l'État ? Comment communiquer dans le contexte des problèmes inhérents aux nouvelles formes de médias ? Avons-nous de l'espoir pour l'avenir de notre civilisation ? Au lieu d'agir ' comme des êtres sociaux ', nous devons nous engager dans une révolution qui ne se produira que lorsque nous prendrons radicalement conscience de notre situation actuelle et que nous entreprendrons ' une destruction féroce et passionnée des mythes, des idoles intellectuelles, des rejets inconscients de la réalité et des doctrines dépassées et vides de sens '. La mission unique du chrétien est d'organiser cette révolution dans le monde d'aujourd'hui.