Une réflexion à deux voix sur la guerre et la stratégie comme la France n'en a pas connue depuis longtemps.Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ?
Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir.
Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche.
L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.
L'armée française en guerre.La bataille de Valmy, en 1792, marque l'irruption d'un type d'armée comme le monde n'en avait jamais connu : une armée massive et nationale de citoyens-soldats qui, conjuguée au génie de Napoléon, va conquérir l'Europe. Deux cent vingt ans plus tard, les opérations au Mali, de 2013 à 2022, voient intervenir une force française qui semble ne plus avoir de points communs avec la précédente : de petite taille, professionnelle, experte en opérations extérieures, en contre-insurrection comme en contre-terrorisme. Comment est-on passé de l'une à l'autre, à travers deux guerres mondiales, les grands conflits européens du xixe siècle et une multitude de guerres coloniales, tel est le sujet central de cet ouvrage important.
En 61 articles richement illustrés de photos, dessins, cartes et infographies, il permet au lecteur de parcourir deux siècles d'histoire militaire, à travers non seulement l'histoire des batailles mais aussi celle des troupes, des armes et des doctrines. Comme les deux ouvrages précédents nés de la collaboration de Perrin et de
Guerres & Histoire - La Wehrmacht puis
La Guerre antique -,
L'Armée française, de Valmy au Mali est une somme due aux meilleurs historiens racontée avec clarté et justesse, propre à séduire tous les publics. Ce livre tombe au moment exact où, du fait de la guerre en Ukraine, la France se doit de repenser à nouveau son armée. Elle aborde ce nouveau chapitre forte d'une tradition qui est probablement la plus riche du monde de par la variété de ses expériences qui l'ont conduite, plus d'une fois, comme l'écrivait de Gaulle, à " des succès achevés aux malheurs exemplaires ".
Sur le terrain, ils sont d'abord à la recherche de tous les indices et traces qui permettront de résoudre une enquête. Dans les laboratoires, ils traitent et examinent ensuite l'ensemble des éléments trouvés sur la scène d'infraction - d'un simple cambriolage à une catastrophe de masse, en passant par un homicide. À l'aide de techniques de plus en plus sophistiquées, ils font parler une goutte de sang, un cheveu, une douille, un smartphone et même... une odeur !
Comment mènent-ils leurs investigations ? Quels sont leurs moyens ? Quelles procédures suivent-ils ?
Comment s'adaptent-ils aux évolutions technologiques ? Découvrez les missions devenues incontournables, mais souvent méconnues, des agents de la police scientifique.
Dix armées qui ont révolutionné l'art de la guerre et changé le monde. Parmi toutes les armées qui ont arpenté le monde, certaines, par leur efficacité guerrière, leur performance tactique, leur adaptabilité et leur résilience, ont marqué l'histoire. Dix systèmes militaires qui ont sublimé l'art de la guerre sont réunis dans cet ouvrage collectif : l'armée assyrienne, la légion romaine, l'armée byzantine, les Mongols, l'armée ottomane, la Royal Navy, la Grande armée, l'armée allemande, l'armée rouge, l'US Army, auxquelles s'ajoute un chapitre essentiel sur ce qui définit justement une grande armée.
Une somme incontournable.
1er décembre 2018. Une gardienne de la paix «lambda» est confrontée à l'ultraviolence des manifestations parisiennes.Vivre la vie de Juliette Alpha, comme elle le propose dans son livre-choc, c'est se retrouver au coeur d'un tourbillon permanent, dans l'oeil du cyclone.
C'est d'abord faire face, seule, à des difficultés matérielles et psychologiques. C'est ensuite, très vite, traverser l'enfer : Charlie-Hebdo et le Bataclan. C'est voir alors s'effondrer ce en quoi l'on croit (« Avec le Bataclan, j'ai pris 10 ans dans la gueule. Je me souviendrai toute ma vie des hurlements dans la radio ce soir-là et d'avoir vu mes collègues rentrer à 4 h du matin avec des bouts de chair sur eux. Dès lors, notre mission n'était plus de protéger notre prochain, ce pour quoi nous avions été formés, mais de protéger notre pays. Et ce n'est plus du tout la même chose. »).
Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est capter ce sentiment si particulier qui anime une brigade (« Même si je n'aime pas un collègue, j'irai à la mort pour lui. ») C'est assumer le fait que, chef de bord, la vie de vos collègues dépend des décisions que vous prendrez en une fraction de seconde, alors que vous n'avez pas un an de maison.
Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est devoir renoncer aux missions sociales qui sont celles des policiers parce que les manifestations accaparent toutes les ressources disponibles. C'est apprendre qu'à Paris, en 2019, la détresse et la misère sont partout, mais que les appels à Police Secours ne sont plus dispatchés le samedi, faute de moyens.
Vivre la vie de Juliette Alpha, enfin, c'est accepter de mettre, chaque jour ou presque, votre existence en danger, parce qu'au fond de vous-même, vous restez convaincu(e) de la grandeur de votre mission.
Trouvant ses études en Maths Sup ennuyeuses à mourir, Alexandre Alex rêve de s'engager dans l'armée et de devenir « commando », bien qu'il n'ait aucune idée de ce que cela peut réellement signifier. Quand un recruteur tente de lui vendre la fonction de « commando informatique » pour lui faire intégrer les transmissions au lieu de le renseigner sur les forces spéciales, Alexandre n'est pas loin de se laisser tenter... Mais il opte finalement pour l'École des sous-officiers de Saint-Maixent, où son classement de sortie lui permet d'intégrer le 1er RPIMa en qualité de « sergent direct ».
Jeune sergent frais émoulu de l'école, il doit désormais naviguer au milieu de soldats ou de sous-officiers plus expérimentés que lui dans l'un des plus prestigieux régiments de l'armée de terre ! Et surtout il doit réussir la formation Recherche Aéroportée & Action Spéciale (RAPAS), qui fera de lui l'équipier d'un Stick Action Spéciale (SAS), avant d'enchaîner sur d'autres formations et d'autres stages, puis de faire ensuite ses preuves sur le terrain. Ce sera tout d'abord l'Afghanistan, puis la Mauritanie, le Burkina Faso ou encore la Centrafrique. Mais ce sera aussi l'opération Archange Foudroyant qui, le 8 janvier 2011 au Mali, à l'issue d'un audacieux raid héliporté, se conclura par la mort tragique de deux otages français, Antoine et Vincent.
Au terme de dix ans de carrière, ce sera ensuite le retour à la vie civile, avec son lot de difficultés et d'apprentissages. Tour à tour livreur, patron de bar, SDF, garde du corps puis entrepreneur, Alexandre Alex saura rebondir pour revenir dans le monde qu'il connaît le mieux : celui de la sécurité.
Qui n'a jamais entendu parler des forces spéciales ? Depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en 2011, leur nom est synonyme d'actions fulgurantes, millimétrées, implacables. Mais parce que la plus grande discrétion est essentielle à leur réussite, les forces spéciales se dissimulent derrière des pseudonymes et fuient toute publicité en opération. On croit savoir ce qu'elles font, on ignore qui elles sont.
Pour la première fois, des généraux, des commandants de task forces en Afghanistan, en Libye, au Sahel et au Levant, de jeunes officiers et sous-officiers se livrent sur la réalité de leur métier, leurs motivations, leurs joies et leurs peurs.
Appartenir à des unités d'élite apporte en effet presque autant de satisfactions que d'épreuves. Les forces spéciales ont remporté bien des succès face aux Taliban, à AQMI et à Daech, mais le coût est élevé en tués et blessés, sur le plan physique comme psychique.
S'étant fait une spécialité de faire parler ceux qui ont pour obligation de se taire, Jean-Christophe Notin en brosse un portrait loin de l'image du surhomme, et aborde les questions les plus intimes, du rapport à la mort aux conséquences sur la vie privée.
14 opérateurs des meilleures unités militaires et des forces de l'ordre françaises témoignent.
Imaginez les compétences de toutes les forces spéciales et unités d'élite françaises réunies : 1er RPIMA, GIGN, Commandos Marine, nageurs de combat, RAID, BRI, 13e RDP, pilotes d'hélicoptères de combat des forces spéciales, pilotes de chasse, DGSE, etc., c'est un avant-goût de
Forces spéciales et unités d'élite !
Comment une personne ordinaire peut-elle basculer dans l'extraordinaire vie d'un groupe d'élite qui intervient dans des situations extrêmes de dernier recours ? Quelle volonté, quelles compétences, quel parcours est-il nécessaire de suivre ?
14 opérateurs des meilleurs services militaires et policiers de France ont été rassemblés par " Force Spéciales Coaching " pour aider à la formation des jeunes qui souhaitent intégrer l'une de ces unités spéciales. Les protocoles de sélection pour réussir à rentrer au sein de l'élite sont très différents d'une unité à l'autre, avec des parcours et exercices physiques et psychologiques durs et variés.
Découvrez dans
Forces spéciales et unités d'élite les histoires de ces enfants, de ces adolescents comme les autres qui ont rejoint l'élite de la France après un parcours semé de doutes, d'embûches, d'échecs et de réussites, et comment ils ont vécu leurs premières missions sur le terrain.
Et retirez de ces expériences la force de volonté pour atteindre vos objectifs !
Asséner le premier coup de poing, délivrer des otages, mener des opérations ciblées, neutraliser des chefs terroristes... Toutes ces situations critiques, le général Christophe Gomart les a vécues. Il nous livre à travers ses mémoires une plongée unique dans l'univers des forces spéciales, ces unités d'élite associées aux guerres secrètes de la France.
Pour la première fois, un général raconte ses trente-cinq années de guerres de l'ombre sur tous les fronts et en première ligne : à Sarajevo en 1992, au Rwanda durant l'opération Turquoise en 1994, dans la traque des criminels de guerre en ex-Yougoslavie, en Afghanistan contre les talibans en 2001, en Libye lors de l'opération Harmattan contre Kadhafi en 2011, au Mali lors de l'opération Serval en 2013, jusqu'au Moyen-Orient en soutien aux Kurdes contre Daech...
Dans cet ouvrage palpitant, il nous fait entrer dans les coulisses du prestigieux COS, le Commandement des opérations spéciales, et nous fait vivre les prises de décisions politiques autant que ces opérations de terrain. En homme d'action et de réflexion, il retrace cette part de notre histoire, où parfois vérité et gloire ne font pas bon ménage. Sans langue de bois, il interroge le rôle de la France comme gendarme du monde.
Il n'y a pas encore de guerre dont le déclenchement puisse être directement imputable aux conséquences du changement climatique. Mais nous voyons déjà à quel point celui-ci affecte la sécurité personnelle, économique, alimentaire, sanitaire et environnementale.
Les militaires doivent anticiper les impacts du changement climatique sur le paysage stratégique international (migrations, aires géopolitiques les plus impactées). Ils doivent aussi analyser la façon dont leurs grandes missions de défense vont être affectées par la hausse des températures : opérations militaires, sécurité sanitaire, contribution aux politiques publiques d'atténuation, sécurité énergétique, adaptation des équipements et des infrastructures de défense.
Nicolas Regaud est délégué au développement international à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM).
François Gemenne, membre du GIEC est chercheur à l'université de Liège, enseignant à Sciences-Po. Il est coauteur de l'Atlas de l'Anthropocène (Presses de Sciences Po 2e éd. 2021).
Bastien Alex est responsable du programme Climat-Energie au WWF-France.
La très belle responsabilité d'être chef exige de se connaître et de travailler sur soi-même. Le Président de la République songe à réformer l'ENA sur le modèle de l'École de guerre. Une formation d'un an accueillant sur concours les officiers interarmées qui deviendront les militaires chefs de demain. L'art du commandement développé au sein de l'école ne doit rien à Sun Tzu mais beaucoup au maréchal Foch qui en dégagé trois principes : liberté d'action, concentration des efforts et économie des forces. Il vaut pour l'armée comme pour l'entreprise. Le commandement pour Loïc Finaz est une affaire collective. Dans la Marine, la forme la plus aboutie de la discipline est l'initiative au combat, pas toujours valorisée dans les entreprises, même les plus modernes. Il appartient au leader de développer l'esprit d'équipage et de faire des choix avant de les faire appliquer. À condition d'avoir au préalable développé les qualités nécessaires à sa mission.
Voici un livre exceptionnel : il retrace l'épopée de la DGSE - le service de renseignement français à l'international - et des services qui l'ont précédée. Cette centrale d'espionnage et de contre-espionnage est en effet l'héritière d'une longue histoire commencée dans la Résistance contre les nazis. S'appuyant sur des archives originales accumulées pendant près de quatre décennies, les trois meilleurs spécialistes du sujet brossent le portrait des hommes et des femmes des services, narrent leurs opérations clandestines sur tous les continents et livrent des dizaines de témoignages inédits.Nourrie de révélations, de récits spectaculaires, de mises en perspective novatrices, de détails techniques, cette somme retrace une aventure qui court sur sept décennies et constitue désormais une référence sans équivalent.
Mêlant des témoignages et des récits d'interventions, Grégory Allione et Olivier Richefou, tous deux animés par la même passion de l'engagement, offrent une réflexion sur la notion de secours et de sacrifice. Feux de forêts, accidents domestiques, inondations, tempêtes, sauvetages en mer, mais aussi aide à la personne en détresse sociale, psychologique... Le champ d'action des sapeurs-pompiers est vaste. Plus qu'un métier : un rêve de grandeur d'âme, une mission au service des autres, qui implique courage et altruisme.Ce livre rend hommage à ces « héros du quotidien », à ces « soldats de l'humanité », à leur discipline, leur dévouement, leur générosité, et dénonce les violences dont ils sont de plus en plus souvent victimes.
Grégory Allione est contrôleur général de sapeurs-pompiers, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) et de l'oeuvre des pupilles (ODP), chef de corps des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, et sapeur-pompier depuis trente-deux ans.Olivier Richefou est président du Conseil départemental de la Mayenne, président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS), vice-président de l'Assemblée des départements de France (ADF), et élu local depuis trente-deux ans.
Les techniques de communication utilisées par les négociateurs des unités spécialisées Françaises semblent d'une efficacité redoutable pour gérer des situations de crise. Le taux de réussite face à ces individus est de l'ordre de 80 %. Face à des forcenés retranchés et armés, des preneurs d'otages ou encore des suicidaires dangereux, les négociateurs réussissent en utilisant les mots à établir une relation de confiance et à changer le comportement irrationnel de la personne en crise. Il semble pourtant que ces techniques de négociation tirent leur source d'une communication de base, d'écoute active et d'empathie. La recherche d'une relation confiance est indéniable pour réussir à établir un changement perceptible chez un individu en crise.
Partout dans le monde, des adolescents, pour la majorité d'entre eux, ont rejoint les rangs de Daesh. Comment des jeunes qui refusent l'idée même de l'autorité, des rebelles en quête de sens peuvent-ils tout quitter pour partir combattre pour une idéologie parfois jusqu'à l'ultime sacrifice ? Nos jeunes cèdent au discours de recruteurs qui leur proposent des réponses adaptées à leurs besoins et questionnements. Cette fois, en utilisant les mots comme des armes de recrutement massif. Et si les recruteurs de DAESH utilisaient les mêmes techniques de communication que les négociateurs de la police ? se pourrait-il qu'une simple relation de confiance entre deux personnes suffise à changer son comportement et l'influencer dans ses décisions.
Ce livre est un travail de recherche sur les similitudes entre les techniques d'influence utilisées par tous les négociateurs du monde et les recruteurs de Daesh. Pour parfaire son travail, le recruteur renforce la puissance de ces techniques par un discours empreint de complotisme, de hadiths détournés, de victimisation, de propagande, etc. Comprendre le fonctionnement de ce schéma d'influence aide, non pas à excuser, mais à comprendre comment nos adolescents peuvent embrasser une idéologie jusqu'au-boutiste.
Même s'ils sont l'instrument de prédilection pour les frappes dites « chirurgicales », les drones ne visent juste qu'une fois sur dix et, la plupart du temps, assassinent des personnes qui ne représentent aucune menace. De plus en plus utilisés par les militaires et les services de renseignements américains, ces engins et ceux qui les commandent à distance font non seulement de nombreuses victimes innocentes, mais ils affaiblissent le renseignement antiterroriste en attisant la colère des populations affectées par la menace de la mort venue du ciel, en plus d'empêcher la collecte d'informations, parce qu'ils tuent au lieu de capturer.
Jeremy Scahill et toute l'équipe du site d'investigation The Intercept analyse ici une série de documents qui leur ont été confiés par un lanceur d'alerte issu du milieu du renseignement. Un document glaçant qui révèle comment l'État s'arroge le droit de vie et de mort sur des centaines de personnes.
L'armée est un attribut majeur de la politique d'indépendance nationale jamais remise en cause depuis le général de Gaulle. La place de l'armée en France a cependant connu d'importants changements depuis la fin de la guerre froide et la disparition de la conscription en 1997. La professionnalisation du recrutement et la suppression de
nombreux sites ou unités militaires ont rendu la présence des soldats moins visible tout en affaiblissant la vitalité économique de certains territoires. La multiplication des opérations extérieures, sans lien direct avec la défense d'intérêts vitaux, a également changé la nature des représentations liées à l'armée. Pilier de la nation à l'époque
où la menace extérieure pouvait à tout moment déboucher sur un conflit mettant en péril l'intégrité du territoire, l'armée s'est transformée après la guerre froide en un outil militaire où prédominent la compétence technique au combat et la haute technologie. Elle n'en garde pas moins un rôle social et économique de poids, tant sur le
plan de l'emploi et de la vitalité des territoires qu'en ce qui concerne les missions de service public.
D'une popularité rarement démentie, vantés pour leur courage et leur dévouement, les pompiers font partie de notre quotidien. Mais on sait bien peu de choses de ce métier qui incarne aux yeux de beaucoup l'altruisme dans son sens le plus noble. Pompier depuis près de vingt ans, Romain Pudal est aussi sociologue et, dans cette enquête en immersion, il nous fait découvrir l'univers d'un des derniers services publics présents sur tout le territoire français.
Si les interventions pour incendie demeurent le coeur de leur métier, les pompiers sont aussi en première ligne pour affronter les inégalités qui se creusent et les tensions qui s'exacerbent au sein de la société. Confrontés à toutes les détresses - physiques, psychologiques et sociales -, ils doivent faire appel à des compétences techniques, mais aussi à des qualités humaines. En ce sens, leur professionnalisme est véritablement un humanisme.
Cependant, en incarnant à la fois la " main gauche " (aide et assistance) et la " main droite " (ordre et sécurité) de l'État tout en étant eux-mêmes de plus en plus précarisés ou mis en danger, les pompiers se retrouvent pris dans un tissu d'injonctions contradictoires dont les implications politiques sont loin d'être négligeables. Si leur valeur cardinale demeure le service public, les pompiers ont néanmoins fort à faire pour résister à un air du temps gestionnaire et réactionnaire qui érode leur éthique faite d'altruisme, d'efficience et de discrétion.
300 mètres carrés, 111 hommes, 70 jours sous la mer : bienvenue à bord d'un SNLE, c'est-à-dire d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins, seigneur des océans. Monstres d'acier, cathédrales de silence, les sous-marins rôdent sous les flots, veillant sur nous et notre sécurité, et nous n'en savons rien. Pourtant bien des choses se passent au fond des eaux, et la vie à bord est tout sauf ennuyeuse. Elle obéit à des règles, une discipline stricte et sereine, des rituels, des loyautés et des amitiés qui ont le goût de l'aventure et sans lesquelles peut-être risquer leur vie aurait moins de sens pour ces hommes.
Sous-marinier pendant plus de vingt ans, l'amiral François Dupont nous emmène à bord du bateau qu'on lui a confié, immergé avec les hommes dont il a la responsabilité, pour, le temps d'une traversée, partager avec nous la beauté de ce métier où s'incarnent à chaque instant le sens de l'engagement et la notion du devoir.
Secrets d'État, compromissions et guerres fratricides : bienvenue place Beauvau ! La machine policière française est opaque et sclérosée. Hollande et ses ministres, faute de vouloir et de pouvoir la transformer en profondeur, ont tenté de s'en servir à des fins politiques. Pour qui veut contrôler les affaires, le ministère de l'Intérieur est en effet un lieu stratégique, grâce aux grandes oreilles des renseignements et aux yeux aguerris des flics en tous genres. Pourquoi la légalité est-elle si souvent bafouée chez ceux qui sont précisément censés faire régner l'ordre ? Le Président a-t-il un cabinet noir ? Faut-il être franc-maçon pour réussir dans la police ? Qui mettra un terme à la guerre sans merci que se livrent les diverses officines de renseignement ? Comment la gauche s'est-elle accommodée des réseaux mafieux corses ? Quel est le poids du FN dans la police ? Dans le plus grand secret, les auteurs ont mené leurs investigations durant plusieurs années. Ils ont interviewé des centaines de témoins (ministres, conseillers spéciaux, patrons de police, agents de renseignement, gardiens de la paix...), ont écumé les commissariats, fouillé le ministère, épluché les dossiers les plus confidentiels pour livrer cette enquête percutante et mettre en lumière le plus cuisant échec du quinquennat qui s'achève.
Entre les années soixante-dix et quatre-vingt, le Tchad s'est avéré être un laboratoire pour la modernisation des services de renseignement français. Cet ouvrage nous plonge dans les territoires d'Afrique subsaharienne, au coeur des intérêts mêlés des puissances occidentales, des guerriers du Tchad et de la Libye. Il pénètre dans les méandres des terribles services intérieurs tchadiens, du SDECE et de la DGSE, voyage dans le Tibesti avec les négociateurs de l'affaire Claustre, analyse la défiance franco-américaine d'alors, combat avec les Tchadiens et les mercenaires en zone désertique...
Analyse inédite des arcanes du renseignement français moderne, indispensable pour en cerner l'évolution au fil de l'histoire, ce livre aide également à comprendre la situation dans toute la région subsaharienne et les enjeux sécuritaires actuels.
« Dans un style enlevé et vivant, l'auteur propose des portraits d'acteurs français, tchadiens et américains du renseignement qu'il croise avec des récits de grands témoins (...) Une invitation au voyage au milieu des grands espaces désertiques sahéliens dans la tête des acteurs des guerres post-coloniales et des décideurs politiques et militaires. »
Pierre de BOUSQUET
Ancien directeur de la DST, ancien coordonnateur national du renseignement, actuel directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur
L'objectif de ce livre issu du colloque organisé en 2018 est de mettre en lumière le rôle que l'arme aérienne a joué dans la victoire de 1918 au travers de l'histoire des hommes mais aussi de celle des progrès techniques et des bouleversements stratégiques nés de l'aviation militaire. Enfin, les auteurs expliquent en quoi ce conflit mondial constitue le creuset où se sont forgés dans le feu des combats la culture de l'armée de l'air, l'identité de l'aviateur et le destin des As, ... C'est l'histoire du lent et douloureux enfantement de l'armée de l'air.
Roger Trinquier est un officier parachutiste ayant eu un rôle de premier plan lors de la bataille d'Alger en 1957. Auteur de plusieurs ouvrages dans les années 60, il est connu comme l'un des théoriciens majeurs de la pratique de la contre-insurrection afin de lutter contre le terrorisme. Cette théorie est prise pour modèle et enseignée par l'armée américaine depuis des décennies.
Cet ouvrage présente un texte inédit de ce grand homme. Il offre un éclairage passionnant sur trois faits : Premièrement, la guerre d'Algérie telle qu'elle a été pensée par l'un de ses protagonistes les plus remarquables ; deuxièmement, le remaniement des théories françaises sur la « guerre révolutionnaire » à la suite de la bataille d'Alger (1957) ; et enfin, l'émergence d'une réflexion sur les spécificités du terrorisme, bien avant l'apparition des Terrorism Studies à la fin des années 1960.
Son importance dépasse donc largement le moment conjoncturel de la guerre d'Algérie et de sa mise en « mémoire ».
Un document essentiel, à l'actualité évidente pour comprendre les débuts de la longue histoire des études sur le terrorisme.
Pourquoi l'insécurité est-elle devenue une préoccupation majeure ? Comment se fabrique le sentiment d'insécurité ? Comment fonctionnent les dispositifs locaux de prévention et de sécurité ? La vidéosurveillance est-elle efficace ? Quelles sont les caractéristiques du système policier français ? A quoi servent les polices municipales ? Quelle est l'avenir de la dualité police-gendarmerie ? Voici quelques-unes des questions auxquelles ce livre apporte des éléments de réponse.
François Thuillier a travaillé pendant trente ans dans les services de renseignement et de lutte contre le terrorisme, à tous les postes de responsabilité. Il décrit de façon concrète et détaillée la politique française antiterroriste de ces dernières années, et en critique les dérives : refonte des agences, fuite en avant technologique, logiques de surveillance, obsession de la "radicalisation"... Il dénonce l'abandon d'un modèle français qui avait fait ses preuves. C'est aussi le miroir politique d'une société que l'auteur nous tend, où des apprentis sorciers en quête d'audience et de pouvoir dressent les Français les uns contre les autres. Pour tenter d'en sortir, il propose de raviver la flamme républicaine et universaliste, afin d'allier efficacité et dignité, protection et respect.
À PROPOS DE L'AUTEUR
François Thuillier a exercé de nombreuses responsabilités dans le monde du renseignement et de la lutte antiterroriste durant une trentaine d'années. Il est chercheur associé auprès du Centre d'études sur les conflits.