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Après «Nagasaki» (Ed. Le Lézard Noir, 2019-Sélection FIBD 2020, prix Révélation BD ADAGP / Quai des Bulles 2020), Agnès Hostache adapte en roman graphique, le roman de Célia Houdart «Tout un monde lointain» (Ed. P.O.L.). Ce roman graphique est un hommage à la villa E. 1027, personnage à part entière du récit mettant en scène Gréco, une décoratrice qui veille avec un soin amoureux sur la villa blanche conçue par l'architecte et designer irlandaise Eileen Gray, et deux jeunes squatteurs, danseurs au style néo-hippie.
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Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre kit dans une retraite qui n'a pas d'odeur, sauf celle de l'ordre et de la mesure. Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine.
Car dans ce monde contre lequel l'imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s'est produit.
D'après le livre d'Eric Faye, Grand Prix du Roman de l'Académie française. -
DDT rassemble des histoires courtes de Suehiro Maruo datant du début des années 1980, sans doute la période la plus créative de l'auteur. Ces nouvelles dessinées permettent à Maruo de laisser libre cours à son imagination : drôles et absurdes, toujours peuplées de références - notamment au surréalisme et à l'expressionnisme allemand -, elles traitent de viol, de meurtre et d'inceste. Et malgré l'horreur et la morbidité, il s'en dégage un certain romantisme, chaque planche pouvant se contempler comme une oeuvre d'art à part entière. Entre voyeurisme et curiosité pour le sort funeste des personnages, on pénètre comme pris au piège dans l'univers fascinant de Maruo. Un ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains.
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Midori ; la jeune fille aux camelias
Seazer, Sehuiro Maruo
- Le Lezard Noir
- 15 Novembre 2005
- 9782952206273
Midori, (La jeune fille aux camélias) est le film d'animation japonais tiré du manga de Suehiro Maruo, "Shojo Tsubaki" (La jeune fille aux camélias). La mise en scène de Hiroshi Harada donne de l'importance au son, et l'ambiance, mélange de terreur et d'érotisme, doit beaucoup à la musique de cirque sardonique et inquiètante de J.A.Seazer. Étudiant activiste dans les années 60 et compositeur attitré du cinéaste Terayama, il dirige aujourd'hui un centre de création underground. Le CD dure 11 minutes. Il est accompagné d'un livret triptyque filmé format 21 x 15 cm sur lequel on trouve des images du film ainsi que des textes de Maruo en bilingue (français-japonais).
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Bienvenue a Wilkesborough, un quartier définitivement placé du mauvais côté du chemin, et qui semble fort justement tenir son nom de John Wilkes Booth, l'assassin du Président américain Lincoln.
Ses rues, ses trottoirs, ses ruelles et ses poubelles sont le domicile d'une improbable jeune heroïne, Street Angel. Préparez-vous à aimer un télescopage intense et condense, mais largement appréciable, d'hommages a la culture pop, de pastiches de genre qui englobent les pirates, la science-fiction, les arts martiaux, les fims d'horreur, et l'odeur un peu moisie et la couleur un peu passée du papier journal des comics bon marche.
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Prisonnière de l'armée rouge est le premier album scandaleux d'un jeune illustrateur de 25 ans qui signe seulement de son prénom, Romain. C'était en 1978 aux Humanoïdes Associés. Le livre est une sorte de manifeste graphique.
Cet esprit punk ingénieux, très proche du groupe Bazooka, s'empare du coté obscur du Japon et invente un nouveau genre du SM, le « bondage chirurgical ». Depuis Romain Slocombe creuse un rail obsessionnel et unique, incarnant son univers fantasmatique monomaniaque sous diverses formes artistiques avec brio. "Prisonnière de l'armée rouge" fait le saut générationnel, bien des monstres ont été tués par les flux quotidiens d'images incontrôlées. On peut enfin lire ces photos redessinées de japonaises ligotées, blessées, tuméfiées, bandées comme de vraies oeuvres, révélant l'atmosphère tragi-comique de la fin des années 70, l'esprit glacé, le détachement des regards chimiques, autant que le talent d'un artiste au coeur du monde et déjà totalement singulier.
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" Peut-être que j'essaie de recréer sous forme d'oeuvre les cauchemars faits quand j'étais petite "
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Considéré au japon comme « l'étoile noire » du manga, S. Maruo construit depuis ses débuts en 1980 dans le magazine GARO, une oeuvre où se mêle mythologie japonaise et une certaine culture occidentale de l'érotisme, qui va du Marquis de Sade aux surréalistes.
Le fond narratif, composé de courts dialogues crus et parfois poétiquement délirants, sont encadrés dans l'image pour ne pas polluer les images où se révèle toute la virtuosité graphique de Maruo. Son trait unique, ligne claire et raffinée, ses habiles découpages, nous confrontent sans cryptage au petit peuple monstrueux de ses fantasmagories. L'élégance est transgressive, ce qui apparaît comique pour un japonais, convoque chez nous des monstres enfouis. En traversant un Styx fictionnel, happé par l'incroyable mais effrayante délectation de son dessin, on peut y déceler moult références littéraires, philosophiques et artistiques qui, tout en bouleversant nos sens, nous invite à jouir de son univers unique, extrêmement pervers et pourtant proche, mais indéniablement cathartique.
Q-saku est une pièce maitresse de cette oeuvre, composé de courtes histoires, on appréciera l'incroyable richesse de son imaginaire et le superbe amalgame de ses influences. L'horreur surgit, parfaitement orchestrée par la mise en scène, au coeur d'une atmosphère froidement esthétique.
Manga adulte traduit du Japonais par Miyako Slocombe. Préface Arnaud Viviant
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Daisuke Ichiba dit Bada est un dessinateur quarantenaire japonais, extrêmement prolifique et c'est aussi un genre graphique à lui tout seul. Il vit à Tokyo, s'autoédite et vend dans sa boutique, manga et vêtements d'occasion, du quartier Koenji. Il a beaucoup de fans au japon et commence à être connu en France grâce aux productions du Dernier Cri qui a intégré ses dessins dans sa revue Hôpital Brut et ses films. "Ezumi" a été fait spécialement pour Le Lézard Noir. C'est noir, très noir, plein de noirs qui strient, griffent et éclaboussent les pages prenant formes humaines ou animales, ou en niveau de gris de photo photocopiées. Il dessine des femmes, de préférence en tenue d'écolière et borgnes au centre d'un univers oppressant, sordide inspiré des quartiers pauvres de l'après guerre. Il se reflète dans ses pages un Japon d'angoisse et de pesanteur sociale face à la beauté et au mystère d'un regard d'écolière fascinant. Un regard extra-ordinaire.
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Les 14 histoires courtes faisant partie de ce recueil se distinguent par leur aspect nettement eroguro (érotique-grotesque). Hanawa excelle dans ce genre, et laisse parler un imaginaire fécond pour mettre en scène des histoires toutes plus cruelles les unes que les autres. Les histoires de Hanawa sont violentes, sadiques et scatologiques, mais on est fasciné par le contraste surprenant avec la finesse du trait, le sens de la composition et l'humour décalé de cet auteur d'une formidable créativité.