Le récit intime d'un fait-divers américain qui avait défrayé la chronique.
Un soir d'avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux soeurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l'Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l'autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa soeur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence.
Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d'un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l'épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine. Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues.
Fariña est à l'Espagne ce que Gomorra est à l'Italie : une enquête fouillée, écrite de façon très vivante et qui se lit comme un roman.
Nacho Carretero a mené une enquête sur le trafic hors du commun de fariña - " farine " en galicien ou cocaïne - s'attachant à décrire minutieusement les réseaux et les logiques mafieuses à l'oeuvre dans ce qui est devenu la porte d'entrée de la drogue en Europe. Au-delà l'investigation, Fariña nous offre un portrait sans équivalent de l'effondrement d'une société et de sa culture devant la mondialisation du trafic de drogue.
Une lecture passionnante et essentielle, qui se dévore comme un roman.
1945. Au lendemain de l'armistice, alors que les Alliés entrent dans Berlin et font arrêter les plus hauts dignitaires nazis, le maître d'oeuvre de l'extermination des Juifs et de la solution finale, abandonnant derrière lui son uniforme de SS, disparaît soudain dans la nature. On ne retrouvera Adolf Eichmann que quinze ans plus tard, au terme d'une traque invraisemblable qui, de multiples échecs en avancées provisoires, d'un camp de prisonniers de guerre à une cabane de bûcherons, devait conduire ses poursuivants jusqu'à un faubourg misérable de Buenos Aires.
Condamné à la prison à perpétuité en 1968 et libéré en 2000, Notarnicola n'est pas seulement un précurseur de la guérilla urbaine d'origine populaire, il est aussi un symbole des risques et de la dignité de la révolte sous-prolétarienne.
Véritable laboratoire social et urbanistique, Los Angeles préfigure le modèle à venir des mégapoles modernes : destruction de toute mixité sociale par le cloisonnement des populations dans des quartiers réservés, laissés, pour certains, à l'abandon et à la domination des gangs, tandis que les couches les plus aisées se «bunkerisent" grâce à la vidéo-surveillance et aux milices de sécurité privées. La ville vit désormais dans un état perpétuel de «guerre sociale de faible intensité», prête à éclater à tout moment.
À la fois sociologique, urbanistique et politique, illustré de photos saisissantes, l'essai de Mike Davis, qui s'appuie autant sur des statistiques que sur son expérience personnelle, offre, au-delà du cas de Los Angeles, un portrait poignant de l'Amérique contemporaine.
Utah. Une petite ville plantée dans le sillage de Salt Lake City, le fief de l'Église mormone. Le 24 juillet 1984, Allen Lafferty, mormon pratiquant, rentre chez lui après sa journée de travail, dans la maison qu'il habite avec sa jeune épouse et leur bébé de quinze mois. Quand il pousse la porte, l'horreur l'attend : Brenda et sa petite fille ont été sauvagement égorgées. En un instant, Allen est convaincu qu'il connaît les coupables. Et pour cause, ce sont ses frères. À la barre des mois plus tard, Ron et Dan Lafferty ne nieront pas les faits. Pas plus qu'ils n'exprimeront le moindre remords. Les deux Lafferty sont des prophètes, Dieu parle à travers eux, il leur chuchote ses ordres. Pour eux, l'État n'existe pas. L'école ? Une machination. La médecine ? Un charlatanisme. Ron et Dan Lafferty ont quitté le giron des mormons pour embrasser une foi chrétienne radicale, dont l'un des piliers n'est autre que la polygamie. Et Brenda Lafferty avait commis l'erreur d'y être opposée...
« Jean McConville avait trente-huit ans lorsqu'elle disparut, et elle avait passé près de la moitié de sa vie enceinte ou à récupérer d'un accouchement. » Par ces mots, le journaliste américain Patrick Radden Keefe réveille les démons d'un pays traumatisé. Car l'enlèvement de cette mère de famille, en 1972, sous les yeux de ses enfants n'a jamais quitté la mémoire des catholiques de Belfast. La jeune femme avait-elle vraiment trahi l'IRA ? Bravant l'omerta qui règne sur cette affaire, ce récit haletant plonge dans l'histoire des « Troubles » nord-irlandais pour en dévoiler le souvenir sanglant.
Et, sous les pavés, les derniers secrets...
« Habituons-nous à l'idée que nous passons une grande partie de notre vie à avoir tort. Nous prenons tous de bonnes et de mauvaises décisions. La véritable différence se situe entre ceux qui sont prêts (et prompts) à reconnaître les mauva ises et à les rectifi er, et ceux qui cherchent à les dissimuler, à eux-mêmes et aux autres.
Faire preuve de gentillesse et de courage (ces deux qualités sont inséparables), c'est assumer la responsabilité de nos actions et de notre être au monde. » Ce livre bref et fort décortique les travers et les simplifi cations de nos débats démocratiques, et nous apprend à travers moult exemples à pratiquer, individuellement et collectivement, la gentillesse et le courage : pour surmonter la peur, la colère, et vivre avec la complexité, le doute et l'humour.
Comment sauver une petite fille perdue ?
Quand Melody, 8 ans, est recueillie par les services sociaux avant d'être confiée à Cathy Glass, son histoire semble aussi tristement banale que familière pour cette mère d'accueil expérimentée, habituée à recevoir chez elle des enfants en grande détresse.
Élevée par une mère droguée et alcoolique, la petite Melody vit dans un sous-sol froid et humide, ne mange pas à sa faim et ne va pas à l'école. Mais derrière ce cas de maltraitance se cache une réalité plus complexe... et plus douloureuse.
Avec douceur, Cathy va tout faire pour redonner le sourire à Melody.
1963. Dix-huit années après la fi n de la guerre.
Le ministère de l'Intérieur anglais di use auprès de la population un manuel décrivant toutes les consignes à suivre en cas d'attaque nucléaire, la défense civile représentant le seul moyen de parer e cacement une telle menace. Et ce sont autant de recommandations rocambolesques. Certaines mesures paraissent déconcertantes eu égard au danger réel. Exemple :
S'assurer d'avoir toujours assez d'essence dans sa voiture pour pouvoir partir au plus vite. Kit de survie face à l'explosion et aux retombées radioactives, ce manuel, outre sa fi nalité pratique, décrit en sous-main les conditions de vie d'une population menacée par l'arme nucléaire. Quatre ans après l'accident de Fukushima, il exhale un arrière-goût de soufre, celui de l'humour noir.
Une Terre où la nature recouvre peu à peu ses droits sur la ville après la disparition de l'espèce humaine.
Une architecture bunkerisée dédiée à la sécurité et au contrôle comme réponse à l'effondrement des Twin Towers. Des répliques d'immeubles allemands et japonais érigées dans le désert de l'Utah pour servir de laboratoire au dernier grand projet du New Deal : la destruction par le feu des villes ennemies. Dévastée par les bombes ou les stylos rouges des spéculateurs immobiliers, la Grande Ville capitaliste s'est révélée particulièrement apte à réaliser certaines prophéties catastrophistes.
Dans ce livre, Mike Davis nous montre que, depuis son émergence, elle n'a cessé d'être associée dans l'esprit des hommes au spectre apocalyptique de sa propre destruction. S'inscrivant dans la tradition marxiste d'Ernst Bloch, il affirme que l'aliénation cognitive produite par la mise au ban de la nature dans l'expérience collective a suscité une angoisse constante tout au long du xxe siècle. Dans une veine à la fois mélancolique et optimiste (le système capitaliste n'est qu'un stade de l'histoire humaine appelé à être dépassé), Mike Davis invite donc à une nouvelle science urbaine qui s'appuierait sur la " dialectique ville-nature ".
Celle-ci permettrait d'envisager la ville dans la totalité des interactions qu'elle entretient avec son " dehors naturel ", et de déjouer les limites actuelles des études urbaines. Cela passe ici par un travail spéculatif s'appuyant sur une hypothèse - la disparition de l'homme - et sur un extraordinaire corpus littéraire et scientifique, où les espèces végétales et animales dansent sur les cendres de nos villes mortes.
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In frangranti. En flagrant délit. En flag'. Voilà comment on pourrait traduire le titre original de cesecond livre du fils de Pablo Escobar, Juan Pablo. Après avoir parcouru la moitié du pays et interviewé des personnages de la pègre qui s'étaient toujours refusé à lui répondre, le fils unique du chef du cartel de Medellin partage ici avec le lecteur sa perplexité devant les découvertes de cette enquête. Dans l'idée de redécouvrir son père, Juan Pablo Escobar nous propose des révélations autour de six axes majeurs : La puissance des paramilitaires qui ont gagné la guerre, L'informateur américain qui l'a photographié en pleine transaction mais qui ne vécut pas assez longtemps pour le raconter, Ce qu'il faisait le soir où ses sicarios (tueurs à gages) ont exécuté le ministre de la Justice, Les confessions de William Rodriguez, l'homme qui n'a pas choisi d'être l'héritier du cartel de Cali, Ce qu'il s'est passé quand il a capturé les guerilleros du M-19, sur le point de le kidnapper, L'autoroute par laquelle circulaient la drogue et l'argent de Pablo Escobar, entre Miami, New York et Los Angeles.
Aux Etats-Unis, les Noirs représentent 6% de la population et 40% des victimes de meurtres. Un jeune Noir a 15 fois plus de risques de se faire assassiner qu'un Blanc. Dans certains ghettos de Los Angeles, le taux de mortalité des Afro-Américains avoisine celui des GI américains en Irak. Et si la communauté noire n'était pas victime d'une trop grande sévérité de la justice, mais au contraire, d'un laxisme qui entretient le cercle vicieux de la violence ? C'est la conclusion de la journaliste Jill Leovy.
Après des années passées à recenser les meurtres à Los Angeles, et à naviguer aux côtés des unités d'homicide du LAPD, Jill Leovy nous offre un travail d'investigation monumental et nous emmène dans les rues, à l'intérieur des maisons et dans la vie d'une communauté ravagée par une épidémie d'homicide.
À travers l'histoire captivante d'un meurtre en particulier - un jeune afro-américain, Bryant Tennelle, abattu un soir de printemps sans raison apparente - et de son enquête par un des rares policiers à continuer de s'engager alors que le système démissionne, John Skaggs - elle révèle les véritables origines d'une telle violence, démonte les mythes et les idées reçues et montre que la seule façon d'inverser le cycle de la violence est avec la justice.
Imaginez une jeune femme sur une route du Nord. Derrière elle, les montagnes de la Nouvelle-Angleterre et quelques tracas de la vie quotidienne : une rupture, des problèmes d'argent, et maintenant une sortie de route...
Un voisin lui demande si elle a besoin d'aide. La jeune fille refuse, elle a déjà appelé les secours. Saisi d'un doute, il prévient la police qui arrive sept minutes plus tard : la voiture est toujours là mais la conductrice, elle, s'est volatilisée.
Elle s'appelait Maura Murray ; elle avait 21 ans. On ne la reverra plus jamais.
De cette énigme absolue, impénétrable et ordinaire, James Renner va remonter cent pistes, recueillir des témoignages, échafauder des plans, jusqu'à l'obsession...
Depuis plus de trente ans, le Dr Adshead accompagne les plus dangereux criminels au sein d'unités psychiatriques pénitentiaires. En d'autres termes, les tueurs en série, les violeurs ou encore les pyromanes n'ont aucun secret pour elle.
Dans ce livre, elle dresse le portrait de onze patients ayant marqué sa carrière, sous un angle terrible, novateur et passionnant : le Dr Adshead les incite à montrer leurs forces, leurs faiblesses et ainsi à dévoiler leurs craintes et leurs rêves. Mais surtout, sous nos yeux se reconstitue le fil pour comprendre les racines de leur violence et du mal.
Ce livre, qui a déjà fait l'objet de quinze éditions en Italie, trace un profil complètement nouveau de l'histoire du droit romain. L'expérience juridique n'apparaît pas divisée, selon un schéma habituel, en secteurs qui peinent parfois à trouver un point de rencontre : le droit public et privé, le droit pénal, les « sources » de production et de compréhension normative, le procès ; mais elle est étudiée dans ses structures fondamentales et dans les « valeurs » qui la guident, dans sa constitution et ses mutations, des Douze Tables jusqu'à la codification justinienne. Terminus d'un long parcours, la codification justinienne prend place entre un passé et un futur ; elle clôt une histoire du droit romain, mais est également à la base de la culture juridique byzantine comme de celle de l'Europe médiévale et moderne.
Pendant seize ans, l'infirmier Charles Cullen a semé la mort à travers deux États et neuf hôpitaux sans être inquiété. S'il a fini par avouer les meurtres de quarante de ses patients, des experts estiment en vérité à quatre cents le nombre réel de ses victimes, ce qui ferait de lui l'un des pires tueurs en série de l'Histoire.
Charles Graeber s'est livré à une enquête journalistique minutieuse basée sur les rapports de police, les documents judiciaires, et enrichie par des interviews des principaux protagonistes de l'affaire - dont Cullen lui-même...
À la croisée des chemins entre De sang-froid et Le Chant du bourreau, ce true crime dresse le portrait glaçant d'une personnalité aux multiples facettes, incarnant à la perfection la complexité de la folie.
Célèbre pour son campus universitaire et surtout pour son équipe de football - les Grizzly -, l'université de Missoula est secouée par plusieurs affaires de viols commis entre 2010 et 2012 par des étudiants. À partir de ce scandale retentissant, Jon Krakauer brosse le tableau d'une Amérique où le viol est le crime le plus fréquent - même si près de 80% des victimes ne portent jamais plainte. Comment expliquer ce phénomène ? Peut-on dresser un portrait type du violeur ? Quelles sont les répercussions d'un tel traumatisme pour la victime ? Comment la société et la justice réagissent-elles ? C'est à toutes ces questions que Jon Krakauer entend répondre.
L'aspect des villes reflète la grande peur cachée qu'ont leurs habitants de s'exposer. Dans leur esprit, « s'exposer » suggère davantage le risque d'être blessé que la chance d'être stimulé. La peur de l'« exposition » renvoie d'une certaine façon à une conception militarisée de la vie de tous les jours, comme si le modèle « attaque et défense » s'appliquait aussi bien à la vie subjective qu'à la guerre.
Avec cet ouvrage, Richard Sennett retrace la naissance de cette crainte et comment s'est édifié le mur séparant la vie intérieure de la vie extérieure. La construction de ce mur s'explique en partie par notre histoire religieuse : le christianisme engagera la culture occidentale sur la voie de la séparation de l'expérience intérieure et de l'expérience extérieure. L'ombre de ce mur continue d'obscurcir la société laïque Un des traits caractéristiques de l'urbanisme moderne est qu'il dissimule derrière ses murs les différences qui existent entre les individus. Ainsi, les urbanistes n'ont créé dans nos villes que des espace « inoffensifs », insignifiants, des espaces qui dissipent la menace du contact social : miroirs sans tain des façades, autoroutes isolant les banlieues pauvres du reste de la cité, villes-dortoirs. Cette approche compulsive de l'environnement s'enracine, en partie, dans des malheurs anciens, dans la peur du plaisir, qui ont conduit les individus à traiter leur environnement de façon
La Cour suprême est le sommet du pouvoir judiciaire aux États-Unis. Or elle n'a «?ni la bourse ni l'épée?» pour faire respecter ses décisions?: d'où lui vient alors sa grande autorité??
Dans ce nouveau livre, Stephen Breyer nous explique comment la Cour suprême, par des décisions marquantes au fil de son histoire, a gagné l'assentiment du peuple, clé de la sauvegarde du rôle du pouvoir judiciaire. Car son pouvoir dépend «?de la volonté du public de respecter ses décisions, même celles avec lesquelles il est en désaccord?».
Selon Stephen Breyer, l'autorité de la Cour et la prééminence du droit supposent que les juges aient assez d'autonomie pour ne pas apparaître comme des «?politiciens en robe?». Il plaide aussi pour que le public soit mieux informé sur le fonctionnement des institutions et du système judiciaire et qu'il ait à coeur d'y tenir sa place.
Une mise en garde contre la politisation du judiciaire et un acte de foi, optimiste mais lucide, pour la défense du droit et de la démocratie.
Un grand texte de philosophie politique.
Le droit est une forme d'ordonnancement social qui a envahi la modernité, dont il est rapidement devenu une bannière. Et c'est une forme inventée par les Romains.
Aldo Schiavone reconstruit ce processus fondateur complexe, dont il suit la trace à travers les siècles, des origines les plus reculées jusqu'au seuil du monde tardo-antique. Le résultat est une vasque fresque historique et un essai rigoureux d'interprétation sur les traits fondamentaux de la machine juridique occidentale, et du discours qui s'est construit autour d'elle : le formalisme, la prétendue neutralité, les rapports avec le pouvoir politique. Milieux, personnages, cadres conceptuels, idéologies ayant marqué notre histoire sont analysés en un contrepoint constant entre antique et moderne, entre pensée romaine et tradition européenne.
Ils s'appellent Cassie, Gaby, Annette, Rup... Ils ont entre 13 et 17 ans, et vivent aux États-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne. Un jour, leur famille leur a paru insupportable et ils ont fugué, puis, pour survivre, se sont prostitués. Gitta Sereny, avec son incomparable talent pour saisir la vérité d'une vie, leur fait raconter leurs histoires, rencontre leurs parents, leurs proxénètes, cherche à les aider.
Cela se passe dans les années 1980 ? il n'y a pas si longtemps. Une époque où des hommes, ici, dans notre partie du monde, pouvaient presque impunément avoir des relations sexuelles avec des mineurs, où la pornographie commençait à devenir un produit de consommation de masse. À travers cette enquête, Sereny tente de lutter contre cet état de fait. Certains de ces enfants ont été sauvés, d'autres non.
Avec leur colère, leur ingéniosité, leur mauvaise foi, leur innocence, ils incarnent cette enfance qui, toujours avide de liberté et pressée de grandir, risque de tomber entre les mains de ceux qui veulent lui faire oublier qu'elle est aussi, et surtout, vulnérable.
Vincent Réveillère, maître de conférences en droit public, nous fait découvrir le travail d'Annelise Riles, anthropologue interdisciplinaire et juriste états-unienne, à travers une série d'articles qu'elle a écrits, ici regroupés, traduits et présentés.
Annelise Riles a développé ces dernières années une des réflexions les plus originales sur la façon dont on peut étudier le droit. En s'appuyant sur l'anthropologie de la connaissance et sur les Science studies, elle propose de prendre au sérieux les techniques juridiques et d'en faire un véritable objet d'enquête.
Les articles traduits présentent ce programme de recherche pour qui les techniques juridiques disposent d'une agentivité propre et s'inscrivent dans des pratiques culturelles spécifiques. Ils montrent aussi la diversité des formes que peut revêtir l'enquête proposée - enquête ethnographique, analyse de documents ou travail sur les textes normatifs et doctrinaux - à travers des recherches menées dans différents champs du droit et pour différentes aires culturelles.
Le droit international privé est la discipline juridique qui a pour objet l'ensemble des relations transnationales entre personnes privées. La matière a subi, ces dernières années, de très profonds changements, essentiellement dus à son européanisation croissante. Ces changements ont non seulement bouleversé le contenu des règles applicables mais, ce faisant, ils ont également renouvelé considérablement les méthodes traditionnelles. L'objet du présent ouvrage est d'offrir aux étudiants et aux praticiens une présentation renouvelée, complète, synthétique, à jour et cohérente des solutions du droit positif et des principes qui l'animent.