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Fallois
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 19 Janvier 2005
- 9782877065504
dans une petite ville d'alabama, au moment de la grande dépression, atticus finch élève seul ses deux enfants, jem et scout.
homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. celui-ci risque la peine de mort. ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçut le prix pulitzer en 1961. il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux etats-unis et dans bien d'autres pays, pourquoi, lors d'une enquête réalisée aux etats-unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la bible.
la vérité est que, tout en situant son histoire en alabama à une époque bien précise, harper lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. racontée par scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique. " il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu si rare de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne.
on y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance ", écrit isabelle hausser dans la postface qu'elle a rédigée pour ce livre.
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Un petit Marseillais d'il y a un siècle: l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père... Lorsqu il commence à rédiger ses Souvenirs d'enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s'éloigner du cinéma., et le théâtre ne lui sourit plus. La Gloire de mon père, dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l'avènement d'un grand prosateur. Joseph, le père instituteur., Augustine, la timide maman., l'oncle Jules, la tante Rosé, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d?école primaire... Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. Plus tard, paraît-il, Pagnol aurait voulu qu'ils deviennent un film. C 'est Yves Robert qui, longtemps après la mort de l'écrivain, le réalisera. « Je suis né dans la ville d'Aubagne. sons le Garlaban couronné de chèvres au temps des derniers chevriers. »
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Le plus beau livre sur l'amitié enfantine : un matin de chasse dans les collines. Marcel rencontre le petit paysan, Lili des Bellons. Ses vacances et sa vie entière en seront illuminées.
Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.
Je ris un garçon de mon âge qui me regardait sévèrement. "Il ne faut pas toucher les pièges des autres, dit-il. Un piège, c'est sacré ! - Je n'allais pas le prendre, dis-je. Je voulais voir l'oiseau. " Il s'approcha : c'était un petit paysan. Il était brun, avec un fin visage provençal, des veux noirs et de longs cils de fille.
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En 1940, le jeune Parisien Paul-Emile, qui souhaite rejoindre la Résistance, gagne Londres où le Special operation executive créé par Churchill le recrute. Il est chargé, en compagnie d'autres Français avec qui il suit un entraînement intense, de retourner en France pour y grossir les rangs de la Résistance invisible. Pendant ce temps, le contre-espionnage allemand veille.
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Les vacances à la treille se poursuivent.
Mais ne se ressemblent plus : lili doit travailler aux champs avec son père, et marcel rencontre isabelle, la fille du poète loïs de montmajour. puis ce sera l'arrivée eu classe de sixième et l'entrée en scène de l'inénarrable lagneau... poussé par ses lecteurs, et pour son propre plaisir, pagnol décide de transformer son diptyque en tétralogie, et ses souvenirs d'enfance en authentique roman de formation, du côté de kim ou du livre de la jungle.
Dans le temps des secrets (1960), le jeune marcel trahit - provisoirement - l'amitié de lili pour l'illusion de l'amour, et pagnol l'écrivain prouve, lorsqu'il croque le poète alcoolique et sa grotesque épouse, qu'il n'a rien perdu de sa vis comica. le projet prend de l'ampleur, et le livre se termine sans s'achever, dans l'attente du temps des amours. " la reine, naturellement, c'était elle, et le chevalier, c'était moi.
Vous commençâmes par la fabrication de nos costumes, car comme toutes les filles, elle adorait se guignoliser. "
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Après la mort du Bossu, et la vente des Romarins, Manon et sa mère s'installent dans la grotte de Baptistine. Quelques années plus tard, Manon trouve l'occasion de se venger... Pagnol s'est souvent adapté lui-même, passant aisé- ment du théâtre an cinéma. Ici, il fait le chemin inverse, et adapte un film en roman : Manon des sources (1963), deuxième partie de L'Eau des collines, est la mise en roman du film éponyme. tourné dix ans plus tôt. On en retrouve tous les personnages, et on est émerveillé de voir que les dialogues, qui sont souvent, mot à mot., les mêmes, « s'entendent » aussi bien sur la page que sur l'écran. Manon des sources sera une sorte de testament : Pagnol ne réalisera jamais Jean de Florette, et n'écrira plus de fiction.«Le murmure était plus fort ; c'était une chanson tintante et cristalline... Elle s'arrêta, éleva la petite flamme au-dessus de sa tête, et vit sur le sol danser une étoile : comme elle se penchait, un visage monta vers elle, et c 'était le sien. »
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Au village des bastides blanches, on hait ceux de crespin.
C'est pourquoi lorsque jean cadoret, le bossu, s'installe à la ferme des romarins, on ne lui parle pas de la source cachée. ce qui facilite les manoeuvres des soubevran, le papet et son neveu ugolin. qui veulent lui racheter son domaine à bas prix... jean de florette (1962), premier volume de l'eau des collines, marque, trente ans après pirouettes, le retour de pagnol au roman. c'est l'épopée de l'eau nourricière sans laquelle rien n'est possible.
Marcel pagnol y développe l'histoire du père de manon, évoquée sous forme de flash-back dans le filin manon des sources (1952). les dialogues sont savoureux, et la prose aussi limpide que dans les souvenirs d'enfance. quant au papet et à ugolin, à la fois drôles et terrifiants, ils sont parmi les créations les plus complexes de pagnol. " tri comprends, s'ils avaient bu l'eau de la citerne, c'est sûr qu'ils seraient morts tous les trois, et moi ça m'aurait embêté.
D'avoir bouché la source, c'est pas criminel : c'est pour les oeillets. mais si, à cause de ça, il y avait des morts, eh bien peut-être qu'après nous n'en parlerions pas, mais nous y penserions.
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L'année de cinquième : la découverte de la " vocation " poétique ; lagneau, le cancre héroïque et encore et toujours lili, qui, en compagnie de marcel, soutient joseph lors d'une partie de boules d'anthologie...
Annoncé comme " à paraître " dès la sortie du temps des secrets, le temps des amours (1977) sera différé par un pagnol pris par d'autres projets et qui, peut-être, retardait le moment de quitter les héros de son enfance. personne n'y croyait plus lorsque, trois ans après la mort de l'écrivain. ses proches trouvèrent dans ses dossiers un certain nombre de chapitres achevés qui, mis bout à bout, constituaient ce temps des amours si longtemps attendu.
Plus hétéroclite que les trois premiers. ce quatrième volume contient pourtant certaines des plus belles pages de pagnol, notamment une histoire de la peste à marseille à laquelle l'écrivain tenait particulièrement. " ce n'est que bien plus tard que je découvris l'effet le plus surprenant de ma nouvelle vie scolaire : ma famille, ma chère famille, n'était plus le centre de mon existence. "
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Publié en 1847, par un auteur mystérieux qui signait Ellis Bell, Wuthering Heights - devenu, sous la plume inspirée de Frédéric Delebecque, Les Hauts de Hurle-Vent - ne reçut pas d'abord un accueil enthousiaste.
Le roman ne ressemblait à rien de connu. Le style fut jugé cru et grossier. On était certes impressionné par cette lecture, mais comme on peut l'être par un spectacle dérangeant, voire révoltant. Le public victorien il était déjà victorien en effet, puisque la reine Victoria régnait depuis dix ans - fut choqué, conformément à ce qu'on attend de ce public. Celui des Etats-Unis fut plus scandalisé encore et des voix indignées s'élevèrent pour réclamer une interdiction.
La postérité a opéré un retournement complet. Le roman d'Emily Brontë a acquis un statut quasi shakespearien, en ce sens que chacun peut le lire au premier degré, mais que les spécialistes ne cessent de proposer des interprétations de plus en plus recherchées. La fascination qu'exerce chacun des personnages, l'intérêt constamment soutenu que suscitent les événements, l'élégance acérée de l'écriture, remarquable de force et d'économie, font que quiconque le prend en main ne le lâche pas, et que qui l'a lu une fois ne peut manquer d'y revenir tout au long de sa vie.
Mais les commentateurs professionnels ont accumulé sur cette oeuvre une masse d'exégèses qu'aucun autre roman britannique n'a atteinte. Comme il est difficile de choisir entre elles, on souscrit volontiers à l'opinion de l'universitaire californien J. Hillis Miller, qui dit qu'il n'y a pas de vérité cachée à trouver, mais que la substance du roman est si riche, si polyvalente, que chacune des interprétations contient une part de vérité.
HENRI SUHAMY
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Le port de marseille, dans les années vingt.
Marius, le fils de césar, patron du bar de la marine, est partagé entre son amour pour fanny la petite marchande de coquillages, et son désir de prendre la ruer, de parcourir le monde... lorsque marcel pagnol, en 1929, fait représenter marius sur une scène parisienne, sans doute ne se doute-t-il pas que ses personnages deviendront aussi célèbres qu'harpagon ou monsieur jourdain. deux ans plus tard, pagnol et alexander korda en tirent un film, raimu, charpin, orane demazis, pierre fresnay reprennent leurs rôles, et la pellicule les immortalise.
Ils feront le tour de la terre.... " quand tu me parles sur ce ton, quand lu m'espinches comme si j'étais un scélérat... je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le coeur. "
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Depuis le départ de Marius, César est de plus en plus coléreux, et ses amis en font les frais. Lorsque Fanny apprend qu'elle attend un enfant de Marius., le déshonneur la guette... Deux ans après Marius, Pagnol reprend dans Fanny (1931) ses personnages où il les a laissés. Les spectateurs du Théâtre de Paris retrouvent avec enthousiasme Fanny, César, Panisse, Escartefigue.., monsieur Brun, Honorine. Orane Demazis et Charpin sont au rendez-vous, mais pas Raimu., fâché avec le directeur de la salle, est remplacé par Harry Baur. En 1932., Marc Allégret tourne Fanny, et Raimu reprend le rôle que Pagnol a écrit pour lui. Le succès du film Fanny est aussi grand que celui de Marius. Des années trente, aux années soixante, plusieurs remakes en sont réalisés. Wallace Beery, Emil Janings, Charles Boyer ont. interprété César. Maurice Chevalier, lui, a été, en 1961, un Panisse hollywoodien. « Cet enfant, quand il est né, il pesait, quatre kilos... Ceux-là, c'est sa mère qui les a faits. Maintenant, il arrive à sept... Ces trois kilos de plus, c'est trois kilos d'amour. »
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Vingt ans ont passé.
Marius est devenu garagiste à toulon, fanny est la riche madame panisse, et césar le parrain de césariot, le fils de fanny, élève à polytechnique. lorsque panisse meurt, il veut que le jeune homme apprenne qu'il n'était pas son véritable père... en 1936, pagnol décide de conclure l'histoire de ses héros marseillais. il est maintenant cinéaste et c'est directement pour l'écran qu'il écrit césar, dont il publie cependant le texte.
Il démontre avec maestria que, pour lui, théâtre et cinéma ne sont pas fondamentalement différents : l'important, ce sont l'auteur, ses personnages et les mots qu'ils prononcent. raimu, charpin, fresnav, orane, demazis, artificiellement vieillis. retrouvent leur rôle dans ce film mélancolique : le vingt ans après de pagnol. " tu es un emmerdeur, césar, pas autre chose. très bon dans le fond, et très sensible, mais d'une fréquentation intolérable.
Tu vis tout seul, parce que personne ne veut rester avec toi. tu as fait fuir les garçons, tu as fait fuir les bonnes, tu as fait fuir les clients, tu as même chassé ton fils. "
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Un modeste professeur, honnête, naïf et méprisé, se trouve embauché par un conseiller municipal véreux qui veut l'utiliser comme prête-nom...
Topaze, créé en 1928, est le premier succès théâtral de pagnol. c'est sa grande comédie de caractères, la plus classique, la plus moliéresque de ses pièces. le personnage de topaze devient aussitôt une figure archétypale du théâtre français. la pièce a donné lieu à trois films : le premier de louis gasnier (1932. avec louis jouvet), et deux de pagnol lui-même (1936, avec arnaudy, puis 1950, avec fernandel).
D'autres suivront. tant qu'il y aura des comédiens. topaze tentera les meilleurs. " c'est exactement l'histoire du chimpanzé de ma mère. quand elle l'a acheté, il était maigre, il puait la misère, mais je n'ai jamais vu un singe aussi affectueux. on lui a donné des noix de coco, on l'a gavé de bananes, il est devenu fort comme un turc, il a cassé la gueule à la bonne. il a fallu appeler les pompiers...
"
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La femme du boulanger s'est enfuie avec un berger. Le boulanger se saoule et ne fait plus de pain. Tous les habitants du village - y compris les ennemis légendaires, l'instituteur et le curé - s'unissent pour retrouver la femme du boulanger. Le marquis prend la direction des opérations...
Ultime adaptation de Giono par Pagnol (ici un passage de Jean le Bleu), La Femme du boulanger (1938), partition musicale pour Raimu et orchestre, est sans doute l'oeuvre la plus célèbre du cinéaste. Chaque scène a acquis le statut de classique, et c'est après avoir vu et revu ce film, un de ses préférés, qu'Orson Welles a demandé - trop tard - à rencontrer Raimu, qu'il jugeait le plus grand acteur du monde.
" Je l'ai vu ce matin, sur sa figure, brusquement elle m'aime d'amour. Et tu ne sais pas ce qu'elle m'a dit ? Elle m'a dit : "Si tu es un homme, trouve-toi derrière l'église à cinq heures, avec un cheval : tu m'emporteras où tu voudras. "Elle quitte son mari, sa boulangerie, ses sous, son pain. Elle veut tout perdre pour moi. À cinq heures derrière l'église... "
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Pascal, le puisatier, est veuf.
Cependant, entre son ami félipe et sa fille aînée, la sage patricia, qui élève ses jeunes soeurs, il est un homme heureux. mais patricia faute avec un bel aviateur qui part pour la guerre, et qui est porté disparu... la fille du puisatier (1940) est la seule réalisation de pagnol durant la guerre. c'est un film en prise sur l'époque. il est relativement méconnu, malgré le face à face unique qu'il présente entre les deux acteurs fétiches de pagnol, raimu et fernandel.
Charpin fait des merveilles en boutiquier enrichi. josette day, compagne du cinéaste au moment du tournage, endosse le rôle traditionnel de la jeune première séduite.
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Les textes de la grèce antique ont pénétré d'abord le monde romain, puis toute la culture européenne ; et leur influence s'exerce encore en notre temps, de cent façons.
Pourquoi ? telle est la question que jacqueline de romilly se posait vaguement au cours de ses recherches sur telle ou telle oeuvre grecque et qu'elle aborde enfin de front. ces textes et cette culture de la grèce antique avaient-ils donc en commun quelque chose de particulier, pour justifier une influence pareille ? la réponse est que toutes ces oeuvres cherchaient, de façon constante, obstinée, délibérée, à atteindre l'universel, c'est-à-dire, précisément, ce qui pourrait toucher les hommes, en tous temps et en tous lieux.
Cela fut le cas pour la grèce en général, et plus encore pour l'athènes du ve siècle. cette tendance a pris des formes diverses ; simplification des personnages, symboles, mythes, formulations abstraites, tentatives pour fonder des sciences de l'homme, tout se rejoint. le livre le montre en une série de chapitres : homère et pindare, d'abord, puis athènes, avec sa démocratie et le développement de la réflexion politique, l'invention de l'histoire, de la tragédie, de la philosophie.
Chaque fois, la même tendance est serrée de près, et permet de comprendre l'originalité des oeuvres. dans ce livre, jacqueline de romilly ne défend pas, comme ailleurs, le grec, mais bel et bien la grèce, et le caractère unique de son apport à notre civilisation, qu'elle marque encore de façon vivante.
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Depuis le départ du forgeron, le vieux gaubert, panturle reste le seul habitant d'aubignane, dans les collines : s'il ne trouve pas de femme , le village va mourir.
Mais voilà qu'arrivent deux étranges voyageurs : le rémouleur gédémus, et arsule, qui tire son attelage... avec regain (1937) pagnol revient à giono, et donne une de ses plus mémorables réussites, le poème de la terre, comme manon des sources sera le poème de l'eau. on retrouve fernandel dans un de ses pus grands rôles, blavette, delmont, orane demazis et, personnage d'anthologie, marguerite moreno en sorcière provençale.
C'est aussi la seule fois que pagnol aura pour interprète le vigan, en inquiétant gendarme plus vrai que nature.
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angèle, l'unique enfant de clarius, le fermier de la douloire, est une fille sage.
mais louis, un mauvais garçon de la ville, la séduit et l'attire à marseille. albin le journalier qui l'aime, part à sa recherche, secondé par le tendre saturnin, l'employé de clarius. angèle (1934), adapté du roman de jean giono un de baumugnes offre à orane demazis un rôle de fille séduite. andrex incarne à la perfection un maquereau marseillais, et henri poupon, en père tragique, est parfait. le film est dominé par l'interprétation subtile et contrastée de fernandel qui prouve qu'il peut jouer autre chose que du comique troupier.
oeuvre d'un presque débutant, angèle reste un des plus grands films de pagnol. " ecoute, ce qui t'arrive en ce moment, voilà comment je me le comprends... c'est comme si on me disait : "notre angèle est tombée dans un trou de fumier : " alors moi j'irais, et je te prendrais dans mes bras, et je te laverais bien... je te ferais propre comme l'eau, et tu serais aussi belle qu'avant. parce que, tu sais, l'amitié, ça rapproprie tout, tout, tout...
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Quelques malheureux élèves, qui n'ont personne chez qui passer les fêtes, restent, la veille de noël, dans le grand lycée où ils sont pensionnaires.
Et il leur arrive le pire qu'ils puissent imaginer : ils seront surveillés par merlusse, le méchant répétiteur borgne à la grosse barbe noire. mais la nuit de noël n'est-elle pas celle de tous les miracles ? avec merlusse, moyen métrage de 1935, pagnol choisit de s'adapter lui-même :il reprend l'infâme truc, un récit publié en 1922 dans la revue fortunio, et en tire le plus beau conte de noël de l'histoire du cinéma.
Le dialogue du film est une de ses grandes réussites, et ses adolescents parlent avec un naturel admirable. quant au personnage de merlusse, il offre à henri poupon, qu'on a souvent vu en père outragé, son rôle le plis nuancé. un chef d'oeuvre trop souvent sous-estimé. " si ton père était roi, d'abord tu aurais tout le temps des vacances. c'est connu. les fils de roi, ils ne font rien. ils se promènent dans les jardins, et ils font fouetter les esclaves.
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Naïs Micoulin est amoureuse de Frédéric Rostaing, fils des propriétaires de la ferme tenue par son père. Le père Micoulin voit d'un mauvais oeil cet amour hors de son milieu. Mais Naïs a un allié de prix : Toine, le bossu. Pour cette ultime variation sur des thèmes connus (Angèle, La Fille du puisatier), Pagnol prend pour prétexte une nouvelle d'Emile Zola, et confie la réalisation à Raymond Leboursier, tout.
En étant omniprésent sur le tournage : Naïs (1945) appartient bien aux films de Marcel Pagnol. Henri Poupon, en père orgueilleux et borné, trouve son rôle le plus sombre ; et Fernandel bénéficie d'une tirade sublime sur les petits bossus. Jacqueline Bouvier, qui allait devenir Jacqueline Pagnol, est rayonnante de beauté et de candeur.