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Inculte
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Tomi Motz, un ingénieur de 50 ans, est mandaté par son entreprise pour contrôler les installations du barrage de Seyvoz. L'histoire tragique de ce barrage - dans les années cinquante son édification a provoqué l'engloutissement d'un village de montagne et la dispersion d'une communauté - remonte à la surface, et Tomi voit sa mission empêchée par une série de dérèglements sensoriels et psychiques. Autour de lui tout tangue, les paysages et les comportements, l'environnement et sa raison vacillent.
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Un parc animalier est un village comme un autre - ou presque. Ses habitants ont leurs habitudes, leurs rêves, leurs attentes, leurs regrets. Leur liberté, bien sûr, est limitée, et quelques humains sont là pour veiller à la bonne marche de cette communauté. Mais voilà qu'un jour Jad-bal-ja, un lion de l'Atlas, n'en revient pas : un humain vient de descendre dans sa fosse ! Aussitôt l'alerte est donnée. Tandis que le personnel cherche désespérément une solution à cette situation explosive, d'autres incidents surviennent : une activiste a ouvert la cage des serpents ; le chef des babouins lutte pour conserver son ascendant ; un couple de marabouts rêve d'envol ; un puma a repéré une musaraigne dans son enclos ; un oiseau tropical dévisse lentement les boulons de sa volière...
Vies sauvages, grâce à la plume légère et soigneusement documentée de l'auteur, nous invite dans l'intimité d'un règne animal sous haute surveillance. Daniel Fohr brosse ici des portraits saisissants de ces créatures qu'on dit dépourvues de conscience, en faisant des personnages à part entière dont le passé et le destin ébranlent le lecteur dans sa fragile humanité. Mais Vies sauvages est aussi, et surtout, un roman drôle et touchant, vibrant tout entier d'un suspense poignant : qui, de l'homme ou de l'animal, aura le dernier mot ? -
Moscou, années 1930, le stalinisme est tout puissant, l'austérité ronge la vie et les âmes, les artistes sont devenus serviles et l'athéisme est proclamé par l'État. C'est dans ce contexte que le diable décide d'apparaître et de semer la pagaille bouleversant les notions de bien, de mal, de vrai, de faux, jusqu'à rendre fou ceux qu'il croise. Chef-d'oeuvre de la littérature russe, «Le Maître et Marguerite» dénonce dans un rire féroce les pouvoirs autoritaires, les veules qui s'en accommodent, les artistes complaisants, l'absence imbécile de doute. André Markowicz, qui en retraduisant les oeuvres de Fiodor Dostoïevski leur a rendu toute leur force, s'attaque à un monument littéraire et nous restitue sa cruauté première, son souffle romanesque, son universalité.
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Une enquête personnelle sur Léonie d'Aunet, femme d'exception, tant par ses voyages que par ses démêlées avec la société des hommes, maîtresse de Victor Hugo et exploratrice des confins, menée par Sophie Poirier qui réussit à faire d'elle un portrait émouvant et sensible, grâce à une approche intimiste qui fait de cette femme lointaine une nécessaire contemporaine.
Le retour de Sophie Poirier, après le très remarqué Le Signal. -
" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre - Jérusalem - devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au « centre du monde », d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro
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Les destins croisés et les amours contrariées de deux femmes atypiques dans les années 1920, l'une médecin, l'autre chanteuse de cabaret, dont les existences mouvementées et parsemées d'étranges décès emmènent le lecteur de Paris à Alger, de Toulouse à Dakar. Au programme : prestidigitation, morphinomanie, sorcellerie africaine et dancing !
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"Je viens d'une lignée qui a produit des cavalcades d'aurochs sur les murs de grottes providentielles" : ainsi s'exprime, au début de ce roman hilarant, le narrateur. Mais cette fois, ce ne sont pas des vaches préhistoriques qu'il va devoir croquer, mais une tribu d'insulaires fiers de leur isolement et de leur passé, magistralement campés dans leur douce folie. Dialogues désopilants, situations burlesques et descriptions magistrales contribuent à faire de ce roman un véritable plaisir de lecture.
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L'alcool et la nostalgie nous révèle une part du mystère de l'âme russe qui, ici, se confond subtilement avec celle du narrateur au point qu'il en devient difficile de les distinguer. En Russie, le dedans et le dehors, l'histoire, la littérature et la géographie s'entremêlent et s'insinuent dans le coeur de chacun, y pesant de tout leur poids, sans qu'il soit possible de s'en délester. C'est ce poids qui fait la mélancolie russe, mélange de fatalisme et d'exaltation vaine. L'alcool et la nostalgie c'est la volonté de l'oubli et la malédiction de la mémoire.
C'est cette vérité de la Russie et des Russes que Mathias Énard nous fait toucher du doigt.
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La force du roman de Donatien Leroy tient à ce pari fou : raconter les sept jours d'une semaine terriblement banale pour en souligner, au moyen d'une répétition aussi implacable qu'hypnotique, l'inquiétant mécanisme. Mais aussi pour tenter de voir si - et comment - un événement imprévu peut encore affecter une routine proche du châtiment. Comme le dit l'auteur : Tout peut recommencer comme avant, même si rien ne sera vraiment comme avant.
Expérience de lecture hors du commun, "Sisyphe" traite « à l'os » l'ordinaire d'une vie en jouant sur d'infimes variations narratives pour mieux rendre sensible notre rapport mécanique au réel. -
Le robinet de cuisine de Paul Solveig fuit. Sa femme aussi. Pour sa femme, il ne peut rien faire, pour le robinet, il appelle un plombier tchèque. Au cours de son intervention, l'artisan laisse échapper une ancienne photographie de sa mère, disparue dans sa Moravie natale pendant la période communiste. Cet étrange cliché, d'une grande beauté formelle, fascine Paul.
Son épouse partie, son robinet réparé, plus rien ne le retient à Paris. Aussi le jeune homme quitte-t-il la France pour retrouver cette inconnue, avalée derrière le rideau de fer il y a plus de trente ans, et l'artiste qui l'a ainsi immortalisée. Il atterrit alors dans la petite ville de Blednice, au coeur de la Moravie, pour poursuivre sa folle enquête.
Mais Paul Solveig n'a rien d'un fin limier.
Le silence des carpes est un roman drôle souvent, aigre-doux parfois, un peu mélancolique aussi. C'est surtout une magnifique ode à la République Tchèque, à sa littérature, à son cinéma et à la folie de ses habitants. -
J'ai traduit Gilgamesh, qui est l'un des plus anciens textes de l'humanité. Je ne l'ai pas traduit du sumérien, de l'akkadien, du babylonien. Je l'ai traduit du russe. Parce qu'il a été traduit en russe, en 1919, par l'un des plus grands poètes du début du XXe siècle, Nikolaï Goumiliov (1886-1921). Je l'ai traduit du russe alors que, Goumiliov lui-même l'a traduit du français, de l'édition érudite que venait de publier Edouard Dhorme, en 1907, avec l'aide d'un spécialiste de la Mésopotamie, Woldémar Chiléïko (1891-1930) . Oui, c'est la traduction de la traduction d'une traduction. André Markowicz
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Difficile à onze ans de trouver sa place dans une famille de surdoués, surtout lorsqu'on se contente d'être « normal ». Entouré de cinq frères et soeurs qui dissertent à table des mérites comparés de Deleuze et Aristote, Isidore recherche d'abord l'affection de son meilleur ami, monument de douceur : son canapé. Dans sa famille, seul Isidore est capable d'exprimer des émotions, de poser les questions que les autres n'osent pas formuler. Et lorsqu'un drame survient, il est le seul capable d'écouter et réconforter son prochain. A moins que, épris d'ailleurs, il ne réussisse enfin une énième fugue qui lui ouvrirait un monde de liberté et de légèreté. Dans «Isidore et les autres», écrit initialement en anglais par l'auteure, Camille Bordas brosse avec humour le portrait sensible d'un jeune garçon qui s'affranchit de son enfance sous le regard d'adultes encore plus désorientés que lui. Une fresque familiale tendre et émouvante, un portrait d'adolescent plein de finesse, une voix littéraire qui s'affirme plus que jamais.
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Dernière communication à la Société proustienne de Barcelone
Mathias Enard
- Inculte
- 5 Octobre 2016
- 9791095086345
De Beyrouth a` Damas, de la Russie au Tadjikistan, aux Balkans et a` l'Espagne, Mathias Enard de´peint a` travers un recueil d'errances poe´tiques l'immense carte de son monde d'e´criture, mais aussi sa ge´ographie intime. L'auteur de Boussole (prix Goncourt 2015), en lieu de poe`mes, nous offre ici des re´cits poe´tiques, brefs, e´clate´s, fulgurants, sensuels parfois, brusques souvent.
Des re´cits dont le style rappelle Cendrars, Apollinaire, Pessoa et me^me Garcia Lorca par leur brutale simplicite´, leur e´vidence poe´tique. Dernie`re Communication a` la Socie´te´ proustienne de Barcelone traverse vingt ans d'e´criture et dessine pour l'auteur une manie`re d'autobiographie voyageuse.
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Peu après la première guerre mondiale, pour fuir l'atmosphère compassée d'une adolescence bourgeoise, Carmen s'engage comme marin sur un bateau de pêche en Mer du Nord. Afin d'exercer ce métier réservé aux hommes, elle doit se vêtir comme eux, adopter leurs gestes, dissimuler son identité. Elle ne sait pas encore que ce départ est le premier d'une longue série. Bientôt, c'est la danse qui lui révélera une autre dimension du monde. Et qui fera entrer dans son existence son double lumineux, compagne et indéfectible amie, Hélène.
Des mers froides jusqu'à l'île de Java, de son engagement dans la Résistance jusqu'à ses derniers jours de femme âgée, les épisodes de la vie de Carmen sont autant de jalons sur les chemins de la liberté. Où, toujours, les expériences du corps vont de pair avec un moment d'initiation politique.
Hymne à l'amitié, récit d'une émancipation féminine au cours du XXe siècle, S'en aller montre subtilement comment les luttes des femmes d'aujourd'hui font écho à celles de leurs aînées à travers l'Histoire. Carmen est l'une d'entre elles. -
"Le roman de Jérémie Lefebvre, Léa V., nous plonge dans la psyché d'un simple citoyen perturbé au plus haut point par une affiche publicitaire mettant en scène une actrice célèbre posant pour une marque de luxe. C'est moins l'industrie du luxe - et son recours aux stars - qui est ici abordé que notre rapport à ces images qui semblent venues d'un autre monde et nous renvoient à une fausse insignifiance. Un roman irrévérencieux, drôle et singulier, qui pousse la soif de paraître dans ses ultimes retranchements."
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Il serait difficile de nier que les ruines occupent une place de plus en plus grande dans l'imaginaire de notre temps. Nous ne parlons pas ici des ruines antiques et gothiques, mais de l'espace délabré des villes contemporaines, comprenant les usines désaffectées, les gares abandonnées, tous les lieux oubliés de la modernité. L'aura noire d'une ville comme Detroit, Pompéi actuelle de la désindustrialisation, nimbe chaque bâtiment délaissé du monde. Elle est devenue en quelque temps la Mecque de l'exploration urbaine, dont le Detroit's Michigan Theater transformé en parking représente le cube de la Kaaba autour duquel tournoient les nouveaux pèlerins du Hajj de la dévastation urbaine. La ruine industrielle appartient encore pour une grande part au culte classique du monument effondré. Elle en rejoue la grandeur passée, l'évocation nostalgique de la civilisation fragile et mortelle. Dans les colonnes d'un temple ruiné ou dans les usines en friche, ce sont encore les beaux restes d'un Empire que l'on loue. Nous sommes entrés dans le troisième âge de la ruine. Après le temps des ruines antiques, puis celui ces ruines modernes, voici l'ère de la ruine instantanée, de la ruine du présent lui-même qui, née de l'urgence et vaincue par elle, ne dure plus, mais s'efface au moment même de son édification.
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La très mirifique et déchirante histoire de l'homme qui inventa le livre de poche
Rolf Potts
- Inculte
- 7 Octobre 2020
- 9782360840502
Lorsqu'Emanuel Haldeman-Julius se noie dans la piscine de son jardin le 31 juillet 1951, il est perçu comme un homme fini. Accusé de communisme par la presse américaine et mis sous surveillance par le FBI de J. Edgar Hoover, il vient de perdre un procès pour évasion fiscale et risque la prison. Compte tenu de l'atmosphère qui prévalait en ces temps de guerre froide, on murmura dans les cours d'écoles qu'Haldeman-Julius avait été assassiné car il était un espion soviétique ; les adultes, quant à eux, tablaient sur un suicide - quoique le seul mot qu'il eût laissé fût une mauvaise blague à l'attention de sa femme. Une fin étrange pour un homme qui, en seulement trente ans, était devenu l'un des éditeurs les plus prolifiques de l'histoire des États-Unis, diffusant environ 300 millions d'exemplaires de ses «?Petits livres bleus?» aux lecteurs américains des classes ouvrière et moyenne. Vendus au prix modique de 5 cents et conçus pour tenir dans une poche de pantalon.
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Ségurian, un village de montagne, quatre cents âmes, des chasseurs, des traditions. Guillaume Levasseur, un jeune homme idéaliste et déterminé, a décidé d'installer une bergerie dans ce coin reculé et paradisiaque. Un lieu où la nature domine et fait la loi. Accueilli comme une bête curieuse par les habitants du village, Guillaume travaille avec acharnement ; sa bergerie prend forme, une vie s'amorce. Mais son troupeau pâture sur le territoire qui depuis toujours est dévolu à la chasse aux sangliers. Très vite, les désaccords vont devenir des tensions, les tensions des vexations, les vexations vont se transformer en violence. «La certitude des pierres» est un texte tendu, minéral, qui sonde les âmes recroquevillées dans l'isolement, la monotonie des jours, l'hostilité de la montagne et de l'existence qu'elle engendre, la mesquinerie ordinaire et la peur de l'inconnu, de l'étranger. D'une écriture puissante, ample, poétique, Jérôme Bonnetto nous donne à voir l'étroitesse d'esprit des hommes, l'énigme insondable de leurs rêves, et l'immensité de leur folie.
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Ce que la France n'a jamais dit a l'Algerie
Alain Giorgetti
- Inculte
- La Petite
- 11 Mai 2022
- 9782360841684
Ce court texte d'Alain Giorgetti se présente comme un discours, prononcé à Alger le 5 juillet 2022 par le nouveau président élu de la République française. Au pied du Monument aux Martyrs, pour la première fois depuis soixante-dix ans, un chef d'État s'adresse au peuple et au gouvernement algériens afin d'apaiser les mémoires. Pour cela, il va, sans détour, reconnaître les horreurs commises par la France sans chercher à les nuancer au nom de prétendus « bienfaits de la colonisation ».
N'hésitant pas à prononcer les mots qui fâchent, persuadé que réécrire l'histoire c'est mettre la vérité historique au cachot, ce président ne veut plus faire « comme si ». Au nom des valeurs républicaines, il décide, entre autres, de rendre publiques les archives de l'armée française, afin que tout un chacun, Français comme Algériens, aient libre accès au récit des crimes ordonnés et commis par le haut commandement.
Rappelant au prix de quelles violences l'État français a imposé sa loi et son idéologie au peuple algérien, ce président s'exprime sans ambiguïté : « Le temps est venu de mettre fin à plus d'un siècle d'hypocrisie et de mensonge. Il est temps, pour l'État français, de faire amende honorable et de venir présenter ses excuses à l'État algérien. » Détournant les codes du discours officiel, qui sous couvert d'adresse à une population, n'est souvent que prétexte à platitudes bien pensantes, Alain Giorgetti écrit « le » discours qu'aucun président français n'a jamais eu le courage ni la vertu de prononcer. -
De son séjour à Jérusalem, Emmanuel Ruben rapporte un texte qui interroge les cartes, met au jour les frontières, les limites, les murs qui sillonnent aussi bien la géographie d'une région aux contours flous que celles, intimes, de ses habitants.
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Une jeune femme en rupture avec sa famille et la société s'installe chez un couple d'anciens croque-morts pour y apprendre la taxidermie. Derrière leurs airs angéliques, la narratrice et la vieille madame Martin empoisonnent leur prochain - animal ou humain - pour parfaire leur pratique. Leur but : effectuer, chacune à sa manière, une sortie en beauté.
Un roman macabre à l'humour grinçant.
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Une fiction conçue comme un musée vivant, qui nous raconte enfin Marilyn Monroe à travers ses photos et ses photographes, révélant un être de chair et de sang et non un fantasme de papier glacé.
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Depuis toujours, Olivier Rolin a ressenti l'urgence des contrées de l'Est. Amoureux de la Sibérie, voyageur impénitent de ce continent sans limite, il a récemment arpenté la toundra humide et les plaines glacées de cette lointaine contrée. Sibérie est le récit fragmenté de cette découverte perpétuelle, de ce voyage linéaire vers un ailleurs presque inatteignable. Par son départ en transsibérien à la découverte des restes du goulag de la Kolyma ou par son détour vers le pôle Nord en compagnie d'un groupe de milliardaires désoeuvrés, Olivier Rolin nous dévoile une Sibérie à l'immensité sublime, un pays en déliquescence vivant dans l'ombre du passé communiste. « Au-delà d'un rond-point piqué d'une énorme antenne en treillage métallique, la perspective Lénine devient une route qui plonge vers la baie de Negaïevo, serrée dans la pince de deux caps enfarinés. A gauche, un quartier de baraques en bois, hérissé de poteaux télégraphiques, de grêles cheminées, empanaché de fumées, noir entre les talus de neige [.]. A droite, étagés jusqu'à la mer, les immeubles lépreux d'une cité. Sur un mur, une inscription à la peinture rouge d'un humour magnifique : « Tout va mal, pourquoi pas la révolution ? » Au bas de la route, parfaitement incongrue, une baraque « Hot-dog Pizza » surmontée d'un hamburger géant en plastique ».
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«Le Dit de l'Ost d'Igor», qui est le plus vieux poème russe (il date de la fin du XIIe siècle), est une oeuvre malchanceuse. Malchanceuse, parce qu'on n'en a trouvé qu'une copie, publiée à la fin du XVIIIe siècle, et que cette copie a brûlé en 1812 dans l'incendie de Moscou. Et que, très vite, son éditeur, le comte Moussine-Pouchkine a été soupçonné de forgerie et accusé d'avoir imité Macpherson, qui avait inventé le barde national de l'Ecosse, Ossian... Aujourd'hui, deux siècles de recherches, de traductions et d'études, ont établi l'authenticité de cette oeuvre, réellement unique : le récit d'un désastre, de l'expédition d'un prince russe, Igor, contre un peuple des steppes, les Polovtsiens - de sa défaite, de sa captivité et de sa fuite, de son retour chez lui. Et l'oeuvre elle-même, comme un soleil noir, traverse toute l'histoire russe, toute la littérature : innombrables, depuis Joukovski et Pouchkine et jusqu'à Mandelstam sont les poètes qui s'en sont inspirés, la traduisent ou la citent.