Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
Grasset
-
Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l'homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l'enquête. Pour l'assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.
La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L'Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.
Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect. -
Inspiré d'un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l'extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune homme d'origine modeste sur lequel le destin semble s'acharner. Après la mort de ses parents, l'incendie de sa maison et l'arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite soeur malade. Tels deux fugitifs, ils parcourent cette Chine ancestrale : un périlleux voyage qui les conduit à Lin'an, la capitale de l'Empire où il sera l'un des fossoyeurs des « Champs de la mort ». Son habileté à examiner les corps pour expliquer les causes d'un décès lui permet d'étudier, à la prestigieuse Académie Ming, la profession de lecteur de cadavres. Grâce à ses qualités inégalables, son formidable talent et son flair surprenant, Ci Song devient l'élève le plus brillant de l'école. L'écho de ses exploits arrive aux oreilles de l'empereur, qui le convoquera pour enquêter sur une série d'assassinats qui menace la paix impériale. S'il réussit, il gagnera l'estime de l'Empereur et entrera au sein du Conseil du Châtiment, s'il échoue c'est la mort. C'est ainsi que Ci Song devint le premier médecin légiste de tous les temps...
Roman d'amour, d'histoire, d'aventures et d'apprentissage, Le lecteur de cadavres nous fait traverser le Moyen Age chinois.
-
Lorsqu'Edie Ledwell entre dans le bureau de la détective Robin Ellacott, elle est dans tous ses états. Cocréatrice d'un dessin animé très populaire nommé Sang d'encre, Edie est harcelée en ligne par un mystérieux personnage, qui se présente sous le pseudonyme d'Anomie, dont elle cherche désespérément à découvrir l'identité.
Robin lui explique que l'agence ne peut rien pour elle, mais quelques jours plus tard, elle apprend une terrible nouvelle : Edie a été tuée dans le cimetière londonien de Highgate, là-même où se déroule l'intrigue de Sang d'encre.
Robin et son associé Cormoran Strike se lancent alors sur les traces d'Anomie sans imaginer que cette traque va s'avérer plus complexe et périlleuse que prévu. Entre les secrets de la toile, les intérêts commerciaux et les conflits familiaux, Strike et Robin se retrouvent embarqués dans une affaire qui va les mettre en grand danger. Mais est-ce qu'adversité rimera enfin avec amour ?
Sixième volume des aventures de Cormoran Strike, Sang d'encre est un véritable tour de force, une enquête à couper le souffle.
Traduit de l'anglais par Perrine Chambon -
La cabine n°1 avait quelque chose du confessionnal, version luciférienne. Granules épais rouge sombre le long des murs, comme repeints d'un vomi de viande saignante. C'était une pièce étroite et haute de plafond, séparée en son milieu par un gros grillage noir. Le client était assis en contrebas...
Louise travaille dans un peep-show et elle fait ça bien. Sans se forcer. Elle se renverse contre le mur, ferme les yeux et se met au boulot... Elle officie patiemment avec parfois cette envie d'être ailleurs, d'échapper à son histoire...
Mais le jour où on découvre deux filles sur le carreau, gorges et visages bien nettoyés, écorchés... ça rigole plus pareil, d'un coup... et Louise d'en apprendre, des choses, sur ce que les garçons font aux filles. -
Et tu n'es pas revenu
Marceline Loridan-Ivens, Judith Perrignon
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 15 Janvier 2025
- 9782246841364
Et tu n'es pas revenu, de Marceline Loridan-Ivens, est un témoignage essentiel pour la mémoire de la Shoah et l'histoire de la déportation. Paru chez Grasset en 2015, ce livre, écrit avec Judith Perrignon, retrace le périple de Marceline Loridan-Ivens dans l'enfer concentrationnaire d'Auschwitz-Birkenau, Bergen-Belsen et Theresienstadt. Quatre-vingts ans après leur libération, les 27 janvier, 15 avril et 8 mai 1945, ces symboles des monstruosités du XXe siècle ne peuvent tomber dans l'oubli.
Le récit de Marceline Loridan-Ivens est construit comme une lettre d'amour à son père, Shloïme Rozenberg, déporté avec elle en 1944 et disparu peu après l'évacuation du camp. Elle lui raconte ce qui lui est arrivé depuis leur séparation devant Auschwitz : la survie quotidienne dans le camp, la faim, le froid, la brutalité, la déshumanisation, la crainte des chambres à gaz, les traitements monstrueux de Mengele et des SS ; puis le terrible voyage de camp en camp, au rythme de la déroute allemande, les convois traversant le Reich sous les bombardements, les nazis ensauvagés par la défaite ; et enfin, à la capitulation de l'Allemagne, les épidémies fauchant les rescapés, les marches interminables à travers l'Europe en ruine puis l'impossible retour à une vie normale.
Cette autobiographie d'une survivante, lauréate du Grand Prix des lectrices Elle et du prix Jean-Jacques Rousseau, s'ouvre sur le récit d'une tentative de reconstruction après l'indicible. La souffrance de l'après, le deuil et la culpabilité, l'insurmontable traumatisme, le corps marqué à vie et l'âme pour toujours prisonnière ont rarement été racontés de manière aussi poignante. La vie a repris, avec l'émancipation par la lutte politique, l'art et par l'amour. -
Une nuit d'hiver, dans un quartier chic de Londres, le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée. Suicide. Affaire classée. Jusqu'au jour où l'avocat John Briscow, frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike.
Strike est au bout du rouleau : ex-lieutenant dans l'armée, il a perdu une jambe en Afghanistan, sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée un naufrage. Aidé par une jeune recrue intérimaire virtuose de l'Internet, Strike est chargé d'enquêter sur la mort de Lula.
De boîtes de nuit branchées en hôtels pour rock-stars assaillies par les paparazzi, en passant par un centre de désintoxication et le manoir où se meurt la mère adoptive de Lula, Strike va passer de l'autre côté du miroir glamour de la mode, dont les reflets chatoyants dissimulent un gouffre de secrets, de trahisons, de manoeuvres inspirées par la vengeance.
Avec son intrigue haletante et sa galerie de personnages plus vrais que nature, L'Appel du Coucou, premier volet des aventures du détective Strike, s'inscrit dans la tradition du grand roman policier classique illustrée par Ruth Rendell et P. D. James. Un coup de maître.
« Galbraith accomplit un prodige ! » - Publishers Weekly « Eblouissant. » - The Times Robert Galbraith est le pseudonyme de J.K. Rowling, auteur de la série Harry Potter et de Une Place à prendre.
-
Cormoran Strike est en visite dans sa famille en Cornouailles quand une inconnue l'approche pour lui demander de l'aide. Elle aimerait retrouver sa mère, Margot Bamborough, disparue dans des circonstances jamais éclaircies en 1974.
Strike n'a encore jamais travaillé sur une affaire classée, et en l'occurrence, 40 ans se sont écoulés depuis les faits. Intrigué, il accepte, malgré le peu de chances de résoudre l'affaire et la longue liste des cas sur lesquels lui et son associée Robin Ellacott travaillent déjà. Cette dernière est embourbée dans un divorce déjà compliqué, ses sentiments pour Strike n'arrangeant rien.
Petit à petit, l'enquête apparaît comme extraordinairement complexe. Sur leur chemin, Robin et Strike rencontrent des témoins peu fiables, s'interrogent sur des jeux de tarots, tout en poursuivant des pistes qui semblent mener vers un serial killer psychopathe. Ils apprendront bientôt, à leurs dépens, que même des affaires classées peuvent se révéler dangereuses...
Ce cinquième volume de la série des Cormoran Strike, épique et labyrinthique à souhait, nous offre une lecture haletante. Incontestablement le meilleur roman de Robert Galbraith à ce jour.
Traduit de l'anglais par Florianne Vidal -
Lorsque Billy, un jeune homme perturbé, vient demander l'aide du détective privé Cormoran Strike pour enquêter sur un crime dont il pense avoir été témoin durant son enfance, Strike est perplexe. Billy, de toute évidence, est psychologiquement instable et ne parvient pas à se souvenir de nombreux éléments concrets. Il semble néanmoins sincère et son histoire crédible. Mais avant que Strike n'ait le temps de l'interroger, Billy, paniqué, parvient à s'enfuir.
Afin de percer le mystère de l'histoire racontée par Billy, Strike et Robin Ellacott autrefois son assistante et désormais sa partenaire à l'agence s'engagent sur un chemin sinueux à travers les bas-fonds de Londres jusqu'à un sanctuaire secret au coeur du Parlement, puis dans un magnifique mais sinistre manoir de la campagne anglaise.
Alors que l'enquête s'avère labyrinthique, la vie de Strike est également loin d'être rectiligne : sa nouvelle notoriété en tant que détective l'empêche désormais d'opérer en sous-main, comme à son habitude. De plus, sa relation avec son ancienne assistante devient plus périlleuse que jamais Robin lui est certes indispensable professionnellement, mais leur relation personnelle se complique de jour en jour...
Blanc mortel nous propose à la fois un mystère captivant et un nouvel épisode haletant de l'histoire de Cormoran Strike et Robin Ellacott. Le livre le plus romanesque de Robert Galbraith.
-
Quand l'écrivain Owen Quine disparaît dans la nature, sa femme décide de faire appel au détective privé Cormoran Strike. Au début, pensant qu'il est simplement parti s'isoler quelques jours - comme cela lui est déjà arrivé par le passé -, elle ne demande à Strike qu'une seule chose : qu'il le retrouve et le lui ramène.
Mais, sitôt lancée l'enquête, Strike comprend que la disparition de Quine est bien plus inquiétante que ne le suppose sa femme. Le romancier vient en effet d'achever un manuscrit dans lequel il dresse le portrait au vitriol de presque toutes ses connaissances. Si ce texte venait à être publié, il ruinerait des vies entières. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir Quine réduit au silence.
Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances, la course contre la montre est lancée. Pour mettre la main sur le meurtrier - un tueur impitoyable, tel qu'il n'en a encore jamais rencontré dans sa carrière -, Strike va devoir d'abord percer à jour ses motivations profondes.
Roman policier haletant, rythmé par une véritable cascade de coups de théâtre, Le Ver à soie est le deuxième opus des enquêtes de Cormoran Strike et de sa jeune et intrépide assistante, Robin Ellacott.
-
Lorsque Robin Ellacott reçoit ce jour-là un mystérieux colis, elle est loin de se douter de la vision d'horreur qui l'attend : la jambe tranchée d'une femme.
Son patron, le détective privé Cormoran Strike, est moins surpris qu'elle, mais tout aussi inquiet. Qui est l'expéditeur de ce paquet macabre ? Quatre noms viennent aussitôt à l'esprit de Strike, surgis de son propre passé. Quatre individus capables les uns comme les autres, il le sait, des plus violentes atrocités.
Les enquêteurs de la police en charge du dossier ne tardent pas à choisir leur suspect idéal - mais Strike, persuadé qu'ils font fausse route, décide de prendre lui-même les choses en main. Avec l'aide de Robin, il plonge dans le monde pervers et ténébreux des trois autres coupables potentiels. Mais le temps leur est compté, car de nouveaux crimes font bientôt surface, toujours plus terrifiants.
La Carrière du Mal est le troisième volet des aventures du détective Cormoran Strike et de son assistante Robin Ellacott. Intrigue diabolique, coups de théâtre en rafale - ce roman haletant est aussi l'histoire d'un homme et d'une femme arrivés à la croisée des chemins, pour qui l'heure du choix, dans leur vie privée comme professionnelle, a sonné.
« Le troisième volet des aventures de Cormoran Strike est le meilleur de la série à ce jour. Galbraith a inventé un serial killer qui symbolise notre époque et nous fait froid dans le dos dès les premières pages de ce roman sombre et captivant, rythmé à la perfection et scandé par une avalanche de rebondissements. » USA Today « Impossible à lâcher - vous n'en dormirez pas de la nuit. » The Observer.
« Strike et Robin forment le plus formidable duo romanesque de mémoire récente. Sur la forme autant que dans le déploiement de l'intrigue, Galbraith fait preuve d'une maîtrise à couper le souffle. » The Toronto Star.
« Un bonheur de lecture à l'état pur. Le bon, la brute, des indices, des retournements de situation, des meurtres - tous les éléments classiques sont là, mais rehaussés par une exceptionnelle profondeur morale et émotionnelle. » NPR.
-
Janvier 2016 : une jeune étudiante à l'université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C'est le début d'une série d'assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l'une des principales confréries du xvie siècle, qui avait été la cible d'une série de crimes durant le Carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens « Carnaval noir »...
Cinq siècles plus tard, les mêmes obscurantistes qui croyaient faire le bien en semant la terreur seraient-ils toujours actifs ? Bénédict Hugues, professeur de latin à l'université de Genève, parviendra-t-il à déjouer une machination ourdie par l'alliance contre-nature d'un groupuscule d'extrême droite de la Curie romaine et de mercenaires de Daech, visant à éliminer un pape jugé trop bienveillant à l'égard des migrants ?
À croire que l'Histoire se répète éternellement, que le combat entre le fanatisme et la raison n'en finit jamais, et que la folie des hommes est sans limite...
Dans ce roman riche de suspense, de passion et de savoir, Metin Arditi se révèle, une fois encore, un conteur exceptionnel. -
Une femme libre, ça ne paraît pas grand-chose. Mais pour certains, c'est déjà trop. Comme un vice à corriger.
C'est ce que va découvrir Esperanza Running-Wolf, 45 ans, directrice de musée vivant sur la côte Ouest des Etats-Unis, femme indépendante, fraîchement séparée du père de sa fille, lequel s'apprête à devenir procureur général de son Etat. Quand le roman s'ouvre, elle profite de sa liberté retrouvée, sort et couche avec qui elle veut, notamment ce chanteur aux airs de bad boy dont le physique compense le manque de subtilité. Elle vient aussi de rencontrer Nick, un photographe avec qui elle entretient une relation épistolaire et numérique a priori sans ambiguïtés (il est marié et vit à l'autre bout du pays) mais pas moins intense. Seulement les choses vont s'emballer et celle qui pensait tout contrôler va se retrouver en danger : le flirt virtuel devient une histoire d'amour impossible et Nick une obsession pénible ; le bad boy tombe amoureux et se fait menaçant. Et si ce type sympa qui la courtise était finalement le meilleur choix ? L'un d'eux finira par vouloir la faire payer. Mais lequel ? Et pourquoi déjà ?
Comme toujours, Laurent Chalumeau vise juste et tape fort en s'emparant d'un sujet brûlant dans notre société, la place de la femme, sa liberté, pour l'incarner dans un roman mené tambour battant. On y retrouve ce qui fait son succès : un récit à plusieurs fils, une intrigue tendue nette, une langue jubilatoire, des personnages tranchants, du rythme, et une bonne dose de country music, B.O unique de ce roman explosif, tout à la fois thriller psychologique, polar féministe, comédie romantique réaliste et vice ô combien jouissif.
-
« Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. » Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex.
De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca. -
Si cette histoire n'était vraie de la première à la dernière ligne, elle serait le meilleur roman de Gabriel Garcia Marquez... Entre août 1990 et juin 1991, un groupe du cartel de Medellin enleva et retint en otages huit journalistes colombiens. Le cartel voulait ainsi faire pression sur le pouvoir et empêcher le vote d'une loi d'extradition des trafiquants de drogue colombiens vers les Etats-Unis... C'est l'histoire de cette prise d'otages que raconte ici Garcia Marquez, à partir des témoignages de ceux qui ont été mêlés à cette incroyable aventure. Il s'appuie en particulier sur les récits de Maruja Pachon, et de son mari, Alberto Villamizar, qui joua un grand rôle dans la libération des otages. Autour de ces deux personnages gravitent les protagonistes d'une réalité qui dépasse souvent la fiction : les otages, le Président de la République, qui refusa de céder au chantage de Pablo Escobar, "parrain" du cartel de Medellin mâtiné de caudillo latino-américain, les geôliers, pour la plupart de jeunes délinquants de la banlieue de Medellin... Sans oublier les narcos et les groupes d'intervention de la police. Garcia Marquez joue sur tous les registres romanesques, et nous laisse le soin de tirer nos conclusions sur le rôle des uns et des autres...
-
Jack, comme tant d'autres travailleurs, est une victime de la crise des années 30. Renvoyé parce qu'il est juif de l'usine Ford où il travaillait à Détroit, il retourne habiter chez son père, à New York. L'homme, vieux, fatigué et malmené par la vie, sombre, à l'instar du pays, dans la dépression. Jack, sans travail, sans argent, a bien du mal à s'occuper de ce père devenu colérique et alcoolique, et à payer le loyer que le propriétaire, Kowalski, leur réclame chaque semaine de façon toujours plus insistante.
Un soir qu'il débarque avec deux hommes de main, Kowalski et Jack en viennent aux poings et un coup de feu part. Persuadé qu'il va être accusé de meurtre, Jack n'a d'autre choix que de fuir le pays. Il s'embarque alors avec son ami Andrew, un idéaliste et militant communiste de la première heure, pour l'Union soviétique car cette nation nouvelle, paradis des travailleurs, cherche des ouvriers qualifiés pour développer son industrie automobile.
Pourtant, une fois en URSS, les promesses s'évanouissent et les illusions, nourries de rêve américain, laissent la place au désenchantement. Jack découvre un monde où tout est respect de l'ordre, répression et corruption. Devenu agent double bien malgré lui, il se laisse entraîner par les événements, mais il va bientôt devoir chercher à comprendre qui tient réellement les ficelles de son destin et choisir son camp, en politique comme en amour.
-
Suite à un appel anonyme à Lena Adams, le corps d'une jeune femme est découvert au fond du lac glacé de Grant. Un mot griffonné sur une feuille de papier semble indiquer qu'il s'agit d'un suicide. Pourtant, il apparaît bien vite qu'il n'en est rien : Allison Spooner, 21 ans, a été poignardée dans le cou et enchaînée à des parpaings avant d'être abandonnée aux eaux du lac. C'est dans ces circonstances que Sara Linton, après une longue absence, revient en ville pour voir sa famille. Entraînée par une spirale d'événements, elle se retrouve mêlée à cette sordide affaire de meurtre. Le principal suspect, arrêté alors que Lena et ses hommes fouillaient la chambre de la victime, demande à la voir, mais lorsqu'elle arrive au commissariat, il est déjà trop tard : le garçon gît sans vie dans sa cellule, son cri d'innocence barbouillé sur les murs. Quelque chose cloche dans la déposition du suspect et Sara, qui n'a aucune confiance en Lena, appelle le Georgia Bureau of Investigation qui dépêche sur les lieux l'agent spécial Will Trent. Mais celui-ci se heurte aors à un mur de silence, car Grant County est une petite communauté qui protège ses secrets. Et la seule personne qui pourrait révéler la vérité est morte...
-
Santa Lucia, Cap Corse, 8 août 1988. Au fond d'un caveau familial, le corps décapité d'une femme est retrouvé. Très vite, le major Serrier, surnommé « L'Enquêteur numéro un » au sein de la Brigade de recherches, retrouve son identité ; il s'agit de Gabrielle Nicolet, disparue en août 1979 alors qu'elle se trouvait en vacances en Corse avec son fils de huit ans. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi, après avoir massacré le corps de cette jeune femme, l'assassin lui a-t-il arraché la tête ? Où est le petit Yann ? Dix ans après leur disparition, Serrier est parti sur leurs traces.De filatures en planques nocturnes, de la plage de Santa Lucia aux trottoirs parisiens, cette affaire a plongé Serrier dans la folie. Antoine Albertini rouvre le dossier. Une enquête où rancunes familiales, silences et combines locales s'entrecroisent pour brouiller la vérité.
-
Le livre s'ouvre sur le monologue fou et halluciné d'un homme qui explique à un autre, qu'on devine son otage bailloné, les raisons de sa colère. Le lecteur, attrapé par les cheveux, saisi d'effroi, est placé d'emblée dans la situation d'une victime muette qui cherche à comprendre ce qui se joue dans ce huis-clos.
Petit blanc mâle quinqua sans emploi, rejeté par ses enfants et quitté par sa femme, Alain est un homme « en fin de droits », qu'il s'agisse de son assurance chômage ou de sa vie conjugale.
Il a décidé de se venger des trois personnes auxquelles il estime devoir sa chute: le cadre sup qui a harcelé sa femme au travail ; l'homme politique responsable de la délocalisation des industries de la région et de l'effondrement de sa ville ; la psychologue qui a introduit des idées d'émancipation féministe dans le cerveau de son épouse.
Chacun à leur tour, Alain va les enlever et les séquestrer, bien décidé à leur faire passer une mauvaise nuit. Leur dernière. Seulement voilà, comme il le dit lui-même, Alain n'a pas « pris option serial killer au bac ». Sa mise en application du hashtag #KidnappeTonPorc s'avère donc moins simple que prévu.
Tout à la fois opéra grand guignol en trois actes, stand up de l'assassin sous forme d'un long monologue adressé à ses différentes victimes, one-man show du bourreau, hommage aux pulps qu'il détourne et allusion affectueuse aux poissards absolus de David Goodis et aux psychopathes débonnaires de Jim Thompson, VNR ajoute une nouvelle couleur, plus grinçante, plus sombre et plus sociale, à la palette de Laurent Chalumeau dont on retrouve avec bonheur les prouesses stylistiques et le talent narratif.
-
L'inspecteur Max, gueule cassée alcoolique à la gâchette facile, exaspéré par les braquages incessants, entend user de méthodes peu orthodoxes pour endiguer la vague de violence qui s'abat sur le Paris des années 1960. L'intrigue de ce roman à suspense est particulièrement originale. Il ne s'agit pas d'arrêter des assassins ou d'élucider un meurtre, mais au contraire de susciter le crime. Comme un marionnettiste, « Max le Fou » manipule une bande de voleurs de cuivre sans envergure pour les pousser au hold-up, afin de pouvoir les arrêter triomphalement au jour et à l'heure dite, en flagrant délit.
À l'origine du film culte de Claude Sautet, avec Michel Piccoli et Romy Schneider, le roman Max et les Ferrailleurs de Claude Néron paru chez Grasset en 1968, l'une des plus belles réussites du polar à la française. On y retrouve ce Paris voyou haut en couleur, avec ses petites frappes teigneuses, ses prostituées à la langue bien pendue, ses « professionnels » brutaux et cruels et, bien sûr, ses policiers cyniques prêts à tordre le droit pour arriver à leurs fins.
S'il y a du Audiard dans cette oeuvre aux dialogues drôles et pittoresques, il y a aussi un peu de ce Nouveau Roman, en train de prendre son essor dans les années 60. Les courses-poursuites, les fusillades sont l'occasion de plongées psychologiques étonnantes et de réflexions subversives sur la violence et les conséquences sociales du colonialisme français. « Il ne fallait pas leur donner un fusil », répète sempiternellement Max, en pensant à ces anciens soldats devenus des gangsters, puis lui-même ouvre le feu sans états d'âme, en « professionnel ». -
Pas toujours facile d'imposer le respect quand on s'appelle Georges Clounet et qu'on se retrouve catapulté à la tête d'une boîte de nuit interlope de la côte d'Azur. Au programme du Kif : cocktails à flot, soirées mousse, jeunes filles peu vêtues, petites racailles, poudre blanche, service d'ordre patibulaire et magouilles en tout genre. Accueilli par un commando armé qui arrose la boîte de nuit à la kalachnikov le soir même de sa prise de fonctions, l'incorruptible Georges Clounet est bien décidé à faire le ménage dans sa petite entreprise. La tâche va se révéler compliquée, plusieurs bâtons venant se coincer entre ses roues : un beau-frère gaffeur qui ne cesse de l'entraîner dans les combines les plus tordues ; un petit malfrat converti à l'Islam rêvant de transformer le Kif en mosquée ; un milliardaire saoudien de la famille Ben Laden se fantasmant en DSK de la Riviera ; un blanc-bec surexcité, réalisateur de films X amateur ; une jolie serveuse beurette ; une élue locale du FN, enfin, qui a un faible pour le garde du corps arabe de Georges. Au milieu de cet aréopage insolite, un million d'euros se baladent, sur lequel chacun cherche à faire main basse.
À cette trame de western comico-déjanté, Laurent Chalumeau ajoute, dans ce roman sombre, puissant et hilarant, une forte dose politique, prenant de front (c'est le cas de le dire.) la question de l'extrémisme sous toutes ses formes, et à rebrousse-poil la bien-pensance de l'époque. Sous la farce hénaurme et trépidante, une charge contre les sirènes du fascisme et de la bêtise auxquelles notre société est en train de céder.
-
Sam et Remi Fargo ne cherchent pas d'ennuis alors qu'ils plongent au large des côtes tanzaniennes et tombent sur les vestiges de l'Ophelia, un navire disparu pendant la guerre de Sécession américaine. Pourtant cette découverte les oblige à remonter les anciennes routes parcourues par ce bateau.
Quelle est l'histoire de l'Ophelia et de son mystérieux capitaine ? Que peuvent signifier les inscriptions énigmatiques qui se trouvent sur sa cloche ?
C'est ainsi que les Fargo débarquent à Zanzibar, puis entrent dans la forêt tropicale de Madagascar et en Indonésie, sur le site légendaire du volcan Krakatoa, où les redoutables hommes de main du président mexicain, un certain Quauhtli Garza, leader du Parti Technoca, sont à leurs trousses, prêts à les tuer plutôt que leur laisser percer le mystère des origines du peuple aztèque...
Deuxième volet de la « Série Fargo » après L'Or de Sparte (2012), un roman éblouissant du maître de l'aventure Clive Cussler -
{Le Livre rouge de Jack l'Eventreur} est un livre de fond sur la vie de cet ancêtre de nos {serial killers}, sur lequel tant de légendes et de mythes erronés se sont greffés. Stéphane Bourgoin reprend l'enquête à zéro. Il reconstitue l'atmosphère misérable et sombre de l'East End londonien de 1888. Il nous fait revivre chacun de ces meurtres effroyables, comme celui de Annie Chapman et de Mary Jane Kelly... Il examine les différentes théories, plus ou moins classiques, qui font successivement de Jack l'Eventreur un étrangleur, un magicien, un étranger, un membre de la famille royale : déjà un mythe ! Stéphane Bourgoin nous livre les archives secrètes de Scotland Yard. Il a eu également accès aux dossiers de la FBI National Academy. Ce texte est donc un panorama complet, scientifique et fascinant, du destin de l'Eventreur. Le récit est suivi d'un certain nombre de documents décisifs autour du personnage : des nouvelles anglaises inédites, une bibliographie et une filmographie exhaustives.
-
Si le capitalisme véreux était une discipline olympique, Jean-Rémy Felliaire serait champion de triathlon : délit d'initié, fraude fiscale et corruption active. Il pensait être tranquille sur la Côte d'azur, avec son parachute doré et ses millions planqués au Liechstenstein.Seulement voilà, ils sont nombreux à vouloir gâcher sa retraite et à le délester de tout ou partie de son magot : une juge d'instruction, elle-même menacée de mort par des trafiquants de main-d'oeuvre albanais ; une esthéticienne plus blonde que nature ambitionnant de devenir « chanteuse canadienne » ; son mari, cordiste dans le BTP acrobatique ; son frère, ex-taulard ; une jeune avocate stagiaire ; un policier du Service de Protection des Hautes Personnalités ; et même un prof de fac militant pour les sans-papiers.Bien mal acquis profite toujours à quelqu'un - reste à déterminer qui.Avec ce Bonus, Laurent Chalumeau continue d'explorer un chemin inédit dans la fiction française, à la croisée du polar et de la comédie de moeurs.
-
Boaz, le frère aîné, le mal-aimé, maltraité par son père, s'enfuit et trouve un emploi dans un restaurant mal famé tenu par Le Yab, ancien chef de la milice pétainiste. Le jour, il prépare ses examens, le soir après le restaurant, il regagne un bidonville où l'attend Héva et l'enfant qu'elle porte. Presque le bonheur. Mais quand Héva vient travailler au restaurant, les dés sont jetés : Le Yab s'amourache d'elle. Alors s'amorce une spirale fatale. Boaz tue Le Yab, est incarcéré, s'évade, est repris puis exilé dans une prison en France. Vingt ans plus tard, dans l'avion qui le ramène vers l'île et vers Héva, Boaz sait que la route est encore longue ; le griot de Douala, son compagnon de cellule, le lui a dit... En acceptant le contrat que lui propose un étrange Emissaire, Boaz a saisi sa dernière chance de rentrer enfin au pays...pourtant il a un mauvais pressentiment. L'avion a bien pris la route des mers du Sud, mais atteindra-t-il jamais l'île ?