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Archipel
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Missak et Mélinée Manouchian : Un couple en Résistance
Gérard Streiff
- Archipel
- Histoire
- 4 Janvier 2024
- 9782809849257
A l'occasion de la panthéonisation, le 21 février 2024, de Missak et Mélinée Manouchian, la première biographie croisée de ce couple de héros, symbole d'une population immigrée engagée dans la Résistance. Lui, le poète résistant fusillé au Mont Valérien à 38 ans, elle qui témoignera sa vie durant de la vie et du sacrifice du chef du groupe de l'Affiche rouge.
Lundi 21 février 1944, prison de Fresnes. Missak écrit à Mélinée, sa " petite orpheline bien-aimée " : " Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures... Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand. " Trahi, traqué, arrêté, torturé, jugé par un tribunal militaire allemand avec ses camarades, Missak Manouchian est apparu en photo au milieu d'une affiche rouge sur les murs des villes de France pour attiser la haine contre les " terroristes étrangers, les juifs, les bolchéviques ". Affiche très vite devenue le symbole du courage et du sacrifice.
Mélinée, elle, a échappé à l'arrestation avec le secours de la famille Aznavourian. Pour, très vite, reprendre une activité dans la Résistance. Et, après-guerre, entretenir la mémoire des héros des FTP-MOI.
Mais les connaît-on si bien, ces apatrides portés par le rêve communiste, tous deux panthéonisés le 21 février 2024 ? Missak, le poète, l'idéaliste, le " chef de bande ". Mélinée, la compagne, l'organisatrice, la militante. Gérard Streiff entremêle leurs destins dans ce récit : le génocide, l'exil, la passion de la France, l'engagement, la clandestinité, la guérilla, l'exécution au Mont-Valérien.
Leur amour resté inachevé. Et leur légende qui n'a cessé de croître.
Postface de Jean-Pierre Sakoun -
Varian Fry : l'homme qui sauva Marc Chagall, Max Ernst, André Breton et deux mille autres personnes
Sheila Isenberg
- Archipel
- 11 Mai 2023
- 9782809846102
On doit à Varian Fry le sauvetage, en 1940-41, de figures du monde des arts, et de la science, tels Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton, Hannah Arendt... Cette biographie retrace la vie du "Oskos Schindler" Américain honoré par le Mémorial Yad Vashem. À l'originie de la série " Transatlantique " diffusée sur Netflix.
Août 1940. Varian Fry (1907-1967), jeune journaliste, débarque à Marseille, chargé d'une mission secrète par l'
Emergency Rescue
Committe. Avec 3 000 dollars en poche et une liste de deux cents noms, il doit préparer l'exfiltration d'artistes et de militants qui ont fui l'Allemagne nazie, mais sont susceptibles de lui être livrés " sur demande ", en application de la Convention d'armistice.
Cette liste contient les noms de peintres, de cinéastes et d'écrivains de premier plan - Max Ernst, Hannah Arendt, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Hans Bellmer, Victor Brauner, Max Ophüls, Franz Werfel - et ne va cesser de s'élargir. Des artistes français ou réfugiés s'y ajoutent - Marcel Duchamp, André Breton, Arthur Koestler, Victor Serge -, mais aussi de simples familles juives.
Avec le soutien financier de Peggy Guggenheim, Fry parvient à monter une équipe pour fabriquer des faux papiers, cacher ses protégés et repérer des filières jusqu'à Lisbonne ou la Martinique. Au grand déplaisir des autorités de Vichy... et du gouvernement américain, encore neutre dans le conflit. En décembre 1940, il est arrêté et, neuf mois plus tard, expulsé du territoire français.
Sur la base de courriers, de rapports déclassifiés et d'interviews, notamment avec la veuve de Fry, Sheila Isenbeg retrace l'engagement du premier Américain honoré du titre de Juste parmi les nations, en 1996.
Un destin qui a inspiré la série
Transatlantique, conçue par la productrice de
Unorthodox, tournée à Marseille et diffusée sur Netflix.
préface de Jean-Michel Guiraud, président de l'Association Varian Fry France -
Ils ont préféré en finir : le suicide des chefs nazis
Philippe Valode
- Archipel
- Histoire
- 9 Novembre 2023
- 9782809845105
En 1945, quelque 20 000 Allemands se donnent la mort. Parmi eux, pas moins de 200 dignitaires nazis suivent la voie indiquée par Hitler et se suicident à leur tour. En détaillant le cas des nazis les plus célèbres ( Rommel, Hitler, Goebbels, Goering, Himmler, Hess), Philippe Valode en explique les raisons et replace ce " phénomène " dans le contexte de la victoire alliée.
Le 30 avril 1945, en se donnant la mort avec Eva Braun, Adolf Hitler déclenche une réaction en chaîne parmi l'élite nazie.
Cyanure, pendaison, arme à feu... Il s'agit d'éviter la capture par les Soviétiques, d'échapper au châtiment des Alliés, de refuser la défaite et la destruction du Reich allemand. Cette voie suicidaire, à laquelle certains furent poussés comme Rommel, les plus proches collaborateurs du Führer vont la suivre : Goebbels ou Bormann immédiatement, les autres à des échéances plus ou moins lointaines - Rudolf Hess plus de quarante années après.
Seuls deux hommes, les plus puissants du Reich, n'ont nulle envie de se sacrifier et ne se croient pas perdus. Le premier, Goering, espère négocier avec les Américains et devenir ministre des Affaires étrangères de la future Allemagne. Le second, Himmler, s'estime le mieux placé pour assurer la transition et traiter avec les Alliés par l'intermédiaire de la Suède. La condamnation à mort de Goering à Nuremberg et la capture de Himmler en Allemagne du Nord vont les contraindre à choisir une fin imprévue.
En tout, au moins deux cents dignitaires nazis se sont supprimés, cherchant ainsi à fuir la responsabilité de crimes qu'ils s'obstinaient à nier. Mais aussi des milliers d'administrateurs territoriaux, de fonctionnaires, de médecins ou d'industriels compromis, ainsi que de nombreux gradés, sans oublier les gardiens de camps. Ce phénomène, encore peu étudié, est envisagé par Philippe Valode à la lumière de six cas exemplaires : ceux de Rommel, Hitler, Goebbels, Himmler, Hess et Goering. -
Un destin incandescent.
" Un personnage historique qui incarne l'Histoire de France ", disait d'elle Frédéric Mitterrand le 18 mars 2010, au lendemain de sa réception à l'Académie française, où elle est la sixième femme à porter l'épée.
Libre et véhémente, exigeante et sereine, Simone Veil (née en 1927), ex-ministre de la Santé, à l'origine de la légalisation de l'IVG, reste une combattante en lutte pour la justice et le respect de la personne, la cause des femmes, l'adoption et les droits de l'enfant. Mais aussi pour l'Europe, qu'elle incarne et porte avec passion. Enfin, pour la mémoire, quitte à s'opposer aux suggestions de Nicolas Sarkozy dans ce domaine.
Au-delà de la figure d'exception, elle est avant tout une femme. Son histoire personnelle passe par les extrêmes : Auschwitz, la disparition des siens. Et par la politique, qui dit aussi l'ardeur de vivre, l'amour, les enfants, la culture, l'écriture. La littérature, enfin, qui l'a accompagnée jusqu'à l'Académie française.
Cette intensité, elle la transmet jusque dans son mystère, sa retenue, son engagement et ses doutes. Cette biographie replace Simone Veil au coeur d'un siècle bouleversé et découvre les tranches de vie et les espaces de liberté d'une femme au destin incandescent.
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Jaurès, Blum, Luxembourg, Gandhi... En quelque 350 pages, ce livre nous fait redécouvrir 100 discours qui changèrent la face du monde, en replaçant chacun, par le biais d'analyses commentées, dans son cadre historique.
Les 100 discours qui ont changé le monde : du début du siècle à la fin de la Seconde Guerre mondiale Jean Jaurès, Rosa Luxembourg, Léon Blum, Gandhi, Franklin D. Roosevelt... Derrière ces grandes figures du XXe siècle, autant de prises de parole inspirées qui ont changé l'Histoire. Ce florilège restitue ces différents discours dans leur exhaustivité, en les restituant chacun dans son époque.
S'inscrivant dans la démarche d'Eric J. Hobsbawm, l'équipe interuniversitaire et pluridisciplinaire de politologues et d'historiens mobilisés pour le présent ouvrage retrace ainsi l'histoire du xxe siècle par le prisme des grands discours qui l'ont marqué.
Chacun de ces textes est précédé d'une introduction qui le contextualise dans le moment historique et permet d'en mesurer l'impact international. De nombreux renvois permettent au lecteur de suivre l'évolution d'une même problématique à travers le temps : colonisation, construction du multilatéralisme, idéal communiste, lutte contre le nazisme, etc.
Première édition : éditions André Versaille (2008).
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Le fait divers le plus tragique de la Belle Époque.
Paris, 4 mai 1897 : ce devait être une fête dans la haute société. Mais une allumette craquée trop près d'un bidon d'éther eut des conséquences effroyables. En vingt minutes, la fine fleur de la haute société grillait dans l'embrasement d'un village de toile goudronnée ;
Quant aux survivants, accusés d'avoir piétiné les corps et de s'être frayé un chemin à coups de canne, leur prestige en sortit durablement entamé, faisant écrire à Léon Bloy : "Un grand nombre de belles dames ont été carbonisées hier soir en moins d'une demi-heure. [...] Voilà un commencement de justice. Ce mot de bazar accolé à celui de charité ! Le nom terrible et brûlant de Dieu réduit à la condition de génitif de cet ignoble vocable !" Fait divers ou châtiment divin, par l'action du feu purificateur, toutes les hypocrisies de la Belle Époque partirent ce jour-là en fumée : la France changeait d'ère, une simple vente de charité ayant tourné en révolution involontaire.
Bruno Fuligni, qui a eu accès aux archives des pompiers de Paris, reconstitue le sinistre et ses multiples prolongements, policiers, politiques et diplomatiques
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On les appelait les résistants : grandes figures de la lutte antinazie (1940-1944)
Philippe Valode
- Archipel
- 13 Octobre 2022
- 9782809841053
Marc Bloch disait : « Nous ne comprenons jamais assez et nous jugeons beaucoup trop. » Avec cet essai, l'historien Philippe Valode nous invite à envisager la Résistance française dans toute sa complexité.
De façon préliminaire, quelques chiffres permettent de resituer la réalité de la Résistance. Elle impliqua un très petit nombre de personnes : 20 000 fin 1941, 260 000 reconnus - sur 41 millions d'habitants - par l'administration française d'après-guerre. Parmi eux, 74 000 résistants ont été déclarés morts. De plus, la Résistance se marquait par une très grande dispersion : 23 mouvements et 256 organisations - parmi lesquels le Parti communiste et le mouvement Combat, les deux principaux acteurs.
Au-delà d'une simple énumération objective de faits et de noms, cet essai s'attache aussi à présenter la Résistance par le prisme des motivations et de la personnalité de ses principaux acteurs, femmes et hommes qui l'ont faite, parmi lesquels Mgr Saliège, Edmond Michelet, Berty Albrecht, Simone Michel-Lévy, Jean-Pierre Lévy, Christian Pineau, le colonel Rémy, Jean Moulin et beaucoup d'autres...
Un ouvrage de référence consacré à la Résistance, ici décryptée avec la plus grande objectivité. -
Une femme moderne.
Qui était vraiment Marie-Antoinette ? Pour le savoir il a fallu s'approcher tout près d'elle.
Jusque, par-delà les siècles, entendre sa voix. Saisir à travers ses mots, qui nous sont parvenus grâce à sa correspondance, le visage intime, fascinant, qui se révèle peu à peu.
Elle fut celle qui eut le courage de vivre en liberté, malgré le spectre du politiquement correct imposé par sa mère, l'impératrice d'Autriche, par l'image de son père, prince de Lorraine, et surtout, par la vieille étiquette pesante de la cour de France.
Le tribunal révolutionnaire n'aura possédé que la silhouette évanouie de celle qui avait tout dévoré de la vie : amante de Fersen, amie passionnée, épouse de Louis XVI, mère de quatre enfant, reine de France, actrice de théâtre, et créatrice du Petit Trianon.
Biographe de grandes figures féminines, Élisabeth Reynaud nous invite à décrypter Marie- Antoinette : la dauphine, la reine, mais surtout la femme. De son arrivée à la cour à 14 ans, le 16 mai 1770, jour de ses noces avec le futur Louis XVI, à son exécution, le 16 octobre 1793.
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Trois mois de détention dans les geôles de Fresnes, trois jours de convoi de Drancy à Auschwitz dans le même wagon à bestiaux trois secondes pour s'étreindre et se promettre : " On se retrouvera...
" Jacques et Madeleine Goldstein n'ont pas vingt-cinq ans, le 1er mai 1944, lorsqu'ils sont séparés sur la rampe de Birkenau. " Tu vois ces flammes ? T'as plus de mari ", lance une prisonnière à Madeleine. Un tel accueil ne lui laisse guère d'espoir. Piégés par la Gestapo pour faits de Résistance, les Goldstein sont coupables, aux yeux de l'Allemagne nazie, d'un délit plus inexpiable encore : celui d'être nés juifs.
S'ils doivent un jour se retrouver, ce sera dans l'autre monde. Mais parce qu'ils s'aiment, et parce qu'une petite fille de quatre ans les attend à Lyon, cachée par une nourrice, Jacques et Madeleine vont tenir. Au nom de tous les autres, ils s'extrairont de la machine de mort et d'humiliation. Pour se retrouver, après douze mois en enfer. Broyés, mais vivants.
Cette histoire, Jacques et Madeleine ont attendu soixante ans pour la raconter.
C'est à Montmartre, sur un banc d'école, qu'ils s'étaient regardés pour la première fois. Voici le récit de la jeunesse, du combat, l'épreuve et des extraordinaires retrouvailles de deux " gamins de Paris " que rien ne destinait à défier l'innommable.
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Sur la piste des criminels nazis qui ont échappé au châtiment.
Avril-mai 1945. Le IIIe Reich est aux abois. On liquide jusqu'aux déserteurs. Le beau-frère d'Eva Braun, Hermann Fegelein, est pris alors qu'il allait fuir. Il est fusillé sur ordre d'Hitler, le 28 avril 1945, et sera l'une des dernières victimes du Führer.
D'autres, comme Heinrich Müller, chef de la Gestapo, se sont volatilisés - et n'ont jamais été formellement retrouvés. Certains ont choisi le suicide, d'autres ont vendu leurs services aux Alliés, tels von Braun ou Gehlen. Mais la majorité, tels Aloïs Brunner ou Klaus Barbie, ont préféré la fuite :
Égypte, Syrie, Amérique du Sud...
Après la débâcle du régime nazi, que sont devenus les membres du Reich ? Plongeant dans les archives de la Stasi et les Archives fédérales de Berlin, Jean- Paul Picaper est parti sur les traces de ces criminels de guerre, pour exhumer les vestiges de leur déroute, de leur disparition ou de leur mort. Il relate également sa rencontre, en 1997, avec le célèbre chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Une enquête fascinante dans les ruines du Mal.
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Une biographie illustrée pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II.
Le 6 février 1952, lorsque son père George VI meurt dans son sommeil, la jeune Elizabeth, 25 ans, alors en voyage au Kenya, est proclamée reine. Agée aujourd'hui de 95 ans, elle s'apprête à fêter ses sept décennies de règne.
Enfant timide et réservée, Elizabeth d'York s'est muée en une monarque sage et réfléchie qui a partagé le pouvoir avec dix Premiers ministres, de Winston Churchill à Boris Johnson. Certes, la Reine a connu des épreuves : l'échec du mariage de quatre de ses cinq enfants ; l'incendie du château de Windsor en 1992 ; les accusations portées contre Andrew, son fils préféré ; le retrait de la famille royale opérée par le prince Harry ; la mort de son époux, le duc d'Edimbourg en 2021... Malgré tout, Elizabeth II reste ferme et digne, fidèle à sa mission.
Cet album illustré, qui paraît à l'occasion du jubilé de platine de la Reine, est agrémenté d'illustrations et photographies rares, d'encadrés historiques permettant de revivre ce destin exceptionnel.
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Une star déchue.
Elle avait tous les talents : comédienne, danseuse, chanteuse. Elle a été la reine de la comédie musicale et sa chanson Over The Rainbow (du film le magicien d'Oz) est devenue mythique. Cinquante ans après sa mort, elle garde l'image d'une icône broyée par le système hollywoodien.
Née en 1922, cette fille d'acteurs de vaudeville débute sur scène à trois ans dans le Minnesota. Mais c'est à treize ans que, repérée par Louis B. Mayer, elle rejoint Hollywood et les studios de la MGM, d'abord à la Little Red School aux côtés d'Elizabeth Taylor et Mickey Rooney.
C'est en 1939 qu'elle connaît la consécration avec son rôle de Dorothy dans Le Magicien d'Oz. Dès lors, elle enchaîne les succès qui font d'elle la cash machine de la MGM - laquelle n'hésite pas à la presser comme un citron... tant et si bien qu'on lui prescrit des amphétamines pour maintenir sa ligne et lui donner l'énergie d'enchaîner les tournages. Elle devient insomniaque, les médecins la bourrent de psychotropes. Début d'une longue série de cocktails détonants...
Le tournage du Chant du Missouri va marquer un tournant dans sa vie, puisqu'elle rencontre Vincente Minnelli, réalisateur du film et père de sa fille Liza Minnelli, née en 1946.
Malgré quelques périodes heureuses, Judy reste hantée par ses démons, qu'elle s'efforce de combattre par les médicaments et l'alcool.
Son état se détériore à tel point qu'en 1950 la MGM ne renouvelle pas son contrat. La même année, elle divorce de Minnelli qu'elle a surpris au lit avec... leur chauffeur ! Suivront trois mariages, deux naissances, des apparitions sporadiques au cinéma et à la télévision, mais surtout une dépression nerveuse grandissante. Jusqu'à sa disparition, le 22 juin 1969, à 47 ans, d'une overdose de barbituriques.
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Trente ans après la chute du Mur de Berlin et des démocraties populaires", une histoire synthétique de la Guerre froide, accessible au plus grand nombre, par un historien spécialiste du bloc communiste."
10 novembre 2019 : 30 ans de la chute du mur de BerlinLe 9 novembre 1989, la chute du Mur de Berlin mettait symbolique- ment fin a un demi-siècle de " Guerre froide ", terme forge au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par George Orwell. L'une après l'autre, les démocraties populaires d'Europe de l'Est brisèrent leur joug, jusqu'au démantèlement du grand frère soviétique. Ce long affrontement de part et d'autre du " rideau de fer " a fait des millions de victimes. Car cette guerre n'a pas seulement oppose deux systèmes politiques. A son acmé, entre 1947 et 1953, et pendant quatre décennies encore, elle s'est traduite par une lutte sans merci, parfois sanglante, pour l'existence d'un monde libre face a des États totalitaires qui aspiraient a triompher sur l'en- semble du globe. Guerres de Corée, d'Indochine et du Viêtnam, écrasement des révoltes de Berlin-Est, Budapest et Prague, chasse aux sorcières du maccarthysme et crise des missiles a Cuba, déportations en masse au Goulag et massacre de Tian'anmen... Autant de jalons significatifs, autant de " points chauds " que Pierre Rigoulot a choisi de raconter et d'analyser. Une chronique qui se veut aussi un hommage au combat pour la liberté incarne par quelques figures remarquables, de Victor Kravchenko a Alexandre Soljenitsyne, qui n'ont pas craint de révéler au monde les crimes et les mensonges du " socialisme réel " et du système soviétique. -
L'énigme de la souveraine décapitée.
Victime ou coupable, celle qui fut reine d'Écosse a toujours clamé son innocence. Décapitée à 44 ans après des années d'emprisonnement imposées par sa cousine Elizabeth 1ère, elle devint martyre de la foi au lendemain de son exécution, le 8 février 1587. Sa fin héroïque l'a transformée en mythe.
De la couronne de France abandonnée à la couronne d'Angleterre convoitée en passant par la couronne d'Écosse confisquée, l'histoire de Marie Stuart est celle d'une reine catholique déchue, emprisonnée et exécutée en terre étrangère. Son destin brasse aussi près d'un demi-siècle de confrontations dynastiques, de soulèvements nationalistes et de conflits religieux en Europe.
À défaut d'avoir réellement régné, Marie est l'enjeu d'un triple duel opposant les catholiques aux protestants, les Stuart aux Tudor et les Anglais aux Espagnols... Reine à l'âge de 9 mois, veuve du roi Louis XII à 18 ans, elle regagne son pays après treize mois d'absence pour être ensuite accusée du meurtre de son mari Henri Darnley, d'adultère avec le comte Bothwell et d'idolâtrie par ses opposants protestants. Pour couronner le tout, après avoir franchi la frontière anglaise en catimini, la reine déchue d'Écosse est retenue prisonnière dans plusieurs châteaux puis jugée et accusée de trahison par celle qu'elle vénère et dont elle convoite la couronne.
Femme de paradoxes et de contrastes, elle soulève les passions et les questions depuis quatre siècles. A-t-elle voulu attenter aux jours d'Elizabeth 1ère et favoriser un débarquement espagnol ? Aujourd'hui encore, le mystère perdure.
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Réalité et légendes du premier chef de police de France Vidocq n'a pas vécu une vie mais cent !
Né en 1775 à Arras, le jeune François-Eugène est d'abord promis à mener l'existence de son père, maître boulanger. Aimant mieux dérober le pécule familial que pétrir la pâte, il commet le premier d'une innombrable série de larcins, menant une vie de débauche et de filouterie. Avant seize ans, son tempérament querelleur, mais aussi l'audace et l'ingéniosité de ses crapuleries font sa réputation dans toute la région.
Cela ne peut durer. En 1794, il est emprisonné. Auparavant, Vidocq aura eu le temps d'être colporteur, marin, contrebandier, officier instructeur, soldat de l'an II, palefrenier, faussaire, hussard, maître d'armes, et sans doute de prendre aux activités des redoutables « chauffeurs du Nord »... Il ne lui reste plus qu'à devenir le forçat et l'évadé récidiviste le plus célèbre de France.
Et soudain, le malfrat décide de se ranger ». Fort de sa connaissance du « milieu », il offre sa collaboration à la police en échange de son amnistie. Le « mouchard » se distingue si bien qu'en 1811 il est nommé chef de la Brigade de sûreté. Génie du crime et génie de l'enquête, Vidocq en fera la meilleure police de France. Les régimes successifs ne s'y tromperont pas qui, sans scrupule, auront recours à ses services - même si, depuis 1827, Vidocq s'est mis à son propre compte, inventant le métier de détective privé.
Menant un travail de contre-enquête, interrogeant les archives et les témoignages d'époque, Bruno Roy-Henry restitue le Vidocq véritable, aventurier visionnaire, miraculé du bagne et premier « flic » de France.
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Staline avait amorcé sa carrière"... au service du tsar ! C'est un dossier secret de l'Okhrana, l'ancienne police secrète, qui le révèle. Il contient un rapport de 1913 détaillant les méthodes pour le moins expéditives de l'agent géorgien... Un livre-enquête regorgeant de documents inédits. "
Le secret inavouable du petit père des peuples"Six décennies après sa mort, on croyait tout savoir de la paranoïa destructrice de Staline, des procès de Moscou aux bagnes de Sibérie et de l'assassinat de Trotski au "complot des blouses blanches". Sans toujours comprendre les mobiles du tyran. C'est qu'il manquait une pièce à ce jeu de massacre : Staline avait amorcé sa "carrière"... au service du tsar.Fin février 1917, à Moscou, le quartier général de la police secrète - l'Okhrana - est investi par la foule. Mais dans une chambre forte, à l'abri du saccage, dorment les dossiers de ses anciens agents. Dont celui, dûment scellé, du Géorgien Iosif Vissarionovitch Djougashvili. Informateur et exécutant de l'Okhrana de 1903 à 1912, l'homme ne se faisait pas encore appeler Staline. En juillet 1926, le "dossier secret" refait surface. Felix Dzerjinski, chef de la police politique, en prend connaissance. Deux jours plus tard, il s'écroule pendant son allocution au plénum du Comité central. Empoisonné. Dzerjinski n'est ni la première ni la dernière victime du " dossier".Mais que contient-il ? Essentiellement, un rapport établi en 1913 par le colonel Eremine, chef de l'Okhrana, retraçant le parcours de son agent : pendant dix années, jusqu'à son adoubement par Lénine, Staline a patiemment trahi ses camarades... Il n'est pas difficile de voir quel usage ses adversaires feraient d'une telle bombe. Aucun de ceux qui l'ont ouvert ne doit survivre. Chantage, complots, accidents, suicides, procès truqués, exécutions sommaires ou homicides raffinés : Staline ne recule devant rien.Ce parcours que décrit Roman Brackman - celle d'un agent double devenu guide suprême - révèle la face cachée de l'homme dont Lénine, dans son "Testament", recommandait d'empêcher à tout prix l'ascension. Un réquisitoire reposant sur des témoignages et des documents inédits.Première édition : L'Archipel, 2003 " -
Russie ; révolutions et stalinisme (1905-1953)
Mathilde Aycard, Pierre Vallaud
- Archipel
- 22 Août 2012
- 9782809807684
Joseph Staline (1878-1953), secrétaire général du PCUS de 1922 à 1952 et dirigeant de l'URSS jusqu'à sa mort, a établi en Russie un régime de terreur totalitaire, marqué par le culte de la personnalité. Les historiens lui attribuent la responsabilité de la mort de plusieurs millions de personnes. Mais son souvenir est également associé à la victoire militaire contre l'Allemagne nazie, qui lui conféra, après-guerre, un immense prestige et permit au successeur de Lénine d'étendre son emprise de Berlin-Est au Pacifique.
Staline est le personnage central de ce livre, mais Lénine, Trotski, bien sûr, et leurs épigones sont bien présents, tout comme le peuple russe, l'Internationale et les nations " satellites " embarquées dans l'aventure du " socialisme dans un seul pays ". Ce livre retrace la genèse et l'histoire du stalinisme en Russie, des origines à son crépuscule, et ce depuis la révolution de 1905. Il montre ce que fut la réalité de la construction du " socialisme " en URSS : la lutte féroce qu'ont menée les bolcheviks pour arriver au pouvoir, les violences faites au peuple russe, mais aussi aux plus anciens révolutionnaires victimes des purges qui ont jalonnées cette période de l'histoire russe.
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Il y a cinquante ans Che Guevara était exécuté.
Le 9 octobre 1967, Ernesto « Che » Guevara était exécuté dans le hameau bolivien de La Higuera, après un an d'une impossible guérilla.
Jeune routard argentin, en vadrouille de la Patagonie à la jungle mexicaine, Guevara est entré dans l'Histoire à Cuba, où il combattit comme guérillero aux côtés de Castro, avant de devenir son ministre. Mais c'est en Bolivie que l'homme est devenu un mythe. Pendant près d'un an, à la tête d'une quarantaine d'hommes, sans aucun soutien extérieur, le Che va tenter de mettre le feu à l'Amérique latine - et tenir la planète en haleine.
Pour faire revivre cette épopée, Frédéric Faux s'est appuyé sur les écrits des guérilleros, dont le célèbre Journal de Bolivie du Che. Mais surtout, il s'est rendu dans la zone de combat, jusque dans les villages les plus reculés, pour rencontrer les derniers témoins et les guévaristes d'aujourd'hui, qui empruntent la « route du Che » en treillis et béret étoilé sur la tête. De ce voyage en terre guévariste, il rapporte un récit qui suit au plus près les soubresauts de la guérilla, mais aussi un témoignage sensible et personnel sur les derniers jours du Che et sur la survivance du mythe.
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L'incroyable destin de Casimir Oberfeld, compositeur (malgré lui) de l'hymne pétainiste.
Qui sait que la mélodie de « Maréchal, nous voilà » a été « volée » à un compositeur juif polonais, qui allait mourir en déportation ?
Casimir Oberfeld (1903-1945) fut un compositeur de musiques de films et de chansons durant l'entre- deux guerres. Il a composé certains des succès d'Arletty, de Mistinguett (« C'est vrai »), de Fernandel (« Félicie aussi ») et de Maurice Chevalier (« Paris sera toujours Paris »).
En 1933, il compose la musique du film « La Margoton du bataillon ». Victime de son succès, cette mélodie devient en 1937 la chanson officielle du Tour de France sous le titre La fleur au guidon, puis en 1938 un hymne militant pour le parti socialiste, Le chant de l'avenir ! En 1941, le troisième plagiat est plus grave : le refrain de « Maréchal nous voilà », chanté dans toutes les écoles de France durant l'Occupation, recopie une nouvelle fois l'oeuvre de Casimir Oberfeld.
Jean-Pierre Guéno a reconstitué le parcours de ce compositeur avec le concours de son fils Grégoire Dunant, dont le livre évoque aussi l'itinéraire singulier.
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Ardisson, Beyoncé, Cantona, Edwy Plenel, mais aussi Philippe Starck, Mélenchon, Steve Jobs ou Emmanuel Macron ont un point commun : ils ne se prennent pas pour n'importe qui. Voici le premier trombinoscope des têtes qui ne cessent d'enfler ! 50 personnalités que n'étouffe pas la modestie, croquées en toute vérité.
L'abécédaire des têtes qui ne cessent d'enfler ! Politique, show-business, médias, sport, économie... Notre époque regorge de m'as-tu-vu que rien ne renverse. À l'heure de la communication non-stop et des réseaux sociaux, ils éructent, choquent, scandalisent, impressionnent, baratinent ou martèlent leurs arguments sans souci du qu'en-dira-t-on. Qu'on les envie ou qu'on les exècre, ils ne s'imposent aucune limite pour se distinguer de la masse. Et l'échec a rarement prise sur eux.Mégalos congénitaux (Usain Bolt, Zlatan Ibrahimovic, Éric Cantona), rois du business (Mark Zuckerberg, Philippe Starck, Elon Musk), excessifs par nature (Donald Trump, Vladimir Poutine, Silvio Berlusconi) ou par nécessité (Alain Delon, Yann Moix, Lady Gaga), tous sont des stratèges de l'autosatisfecit et conjuguent manque de pudeur et naturel confondant.De A comme l'oligarque russe Roman Abramovich, à W comme la journaliste et diva de la mode Anna Wintour, humour et infos authentiques sont les ingrédients de cet abécédaire en phase avec notre époque de fier-à-bras médiatiques, de selfies triomphants et d'autocélébration permanente. -
Le 20 janvier 1942, secrètement réunis à Berlin, dans une villa du lac de Wannsee, les dignitaires nazis définissaient « la Solution finale à la question juive ». C'est l'acte de création des camps d'extermination, dont l'objectif est la destruction industrielle des Juifs d'Europe au moyen des chambres à gaz. À Auschwitz, en Pologne, mourront de la sorte plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants.
Il y a 70 ans, le 27 janvier 1945, une unité de l'armée soviétique pénétrait dans le camp, évacué de la plupart des déportés par les SS qui les avaient contraints aux terribles « marches de la mort ». Le monde découvrait alors le plus grand complexe de mise à mort d'êtres humains jamais conçu par d'autres hommes. Jamais, dans toute l'histoire de l'humanité, les assassinats massifs n'avaient été à ce point « taylorisés ».
Alors que les témoins encore vivants de l'abomination se réduisent aujourd'hui à quelques dizaines, Alain Vincenot a recueilli les témoignages de ceux qui n'en avaient pas encore tout dit.
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Les insoupçonnables de Vichy Suite à la défaite militaire de la France en juin 1940, nombreux sont les écrivains, artistes et journalistes français à avoir collaboré avec l'occupant. Ils ont rédigé des livres et des articles antisémites, favorables au nazisme, à la collaboration franco-allemande, au régime de Vichy, hostiles aux Alliés et à la Résistance... Ils ont tourné des films financés par le régime hitlérien, chanté pour l'occupant, tenu des propos collaborationnistes et antisémites, rédigé des courriers terrifiants. L'épuration, de 1944 à 1953, a sanctionné ceux qui ont ouvertement manifesté leur soutien au régime hitlérien, mais pas toujours : beaucoup n'ont pas été inquiétés...
Certains ont assumé leur engagement politique jusqu'au bout, parfois jusqu'à la mort. Ils n'ont jamais renié leur passé collaborationniste.
Certains ont essayé de se justifier en minorant, en mettant en avant des circonstances atténuantes comme l'erreur de jeunesse, la contrainte de l'occupant, la collaboration pour survivre, la propagande de l'époque...
Enfin et surtout, il y a ceux qui ont essayé de dissimuler leur passé collaborationniste, afin de poursuivre leur carrière après la guerre et malgré l'épuration. Certains même n'ont pas hésité à se fabriquer un passé de « résistants », grâce, par exemple, à des certificats douteux ou des médailles faussement attribuées.
L'historien Dominique Lormier exhume les écrits et les actes de ces personnalités qui ont dissimulé leurs "années interdites".
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En cette année 2020 qui voit la célébration de trois anniversaires : les 130 ans de sa naissance, les 80 ans de l'Appel et les 50 ans de sa mort, cette biographie du général de Gaulle tente de composer un portrait nuancé.
Parvenu à trois reprises aux plus cruciales responsabilités (juin 1940, août 1944, juin 1958), de Gaulle a su marquer l'histoire de France. Il aura incarné toutes les facettes d'un homme pris dans les tourments de l'Histoire : l'homme de la vision d'une armée moderne entre les deux guerres ; l'homme du courage en incarnant la France résistante qui ne veut pas disparaître en 1940 ; l'homme de l'autorité retrouvée en s'asseyant à la table des vainqueurs du régime nazi en 1945 ; l'homme de la lucidité en décolonisant l'Algérie et l'Afrique en 1962 ; l'homme de pouvoir en dotant la Ve République d'un exécutif fort pour éviter la crise politique à répétition en 1958 ; enfin, l'homme de la construction d'une France moderne dotée d'une force militaire nucléaire stratégique, d'une agriculture révolutionnée, d'une industrie désormais tournée vers les secteurs du futur (informatique, aéronautique, atome civil, extraction pétrolière...).
De grandes qualités de leader qui ne vont pas sans un comportement parfois cyclothymique, une grande dureté, voire des décisions injustes. L'auteur évoque l'utilisation d'une menace de coup d'État militaire en 1958, les nombreuses hésitations qui ont marqué le dossier algérien de 1958 à 1961, et les incohérences d'une politique étrangère qui finit par isoler la France et l'empêcher de prendre le leadership en Europe.
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Diana, la princesse qui voulait changer le monde
Nicholas Davies
- Archipel
- 26 Août 1998
- 9782841871360