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Éditeurs
Editions De L'Atelier
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La Commune de Paris, 1871 : les acteurs, l'événement, les lieux
Michel Cordillot, Collectif
- Editions De L'Atelier
- 21 Janvier 2021
- 9782708245969
150 ans après sa fin tragique, la Commune de Paris demeure paradoxalement mondialement connue et largement méconnue à la fois. En cause les débats, enjeux de mémoire et relectures ultérieures qui en ont été faites et ont nourris les mythes et fantasmes qui l'entourent.
Mais que fut, en réalité, la Commune de Paris ?
Quels enjeux a-t-elle soulevé, et quelles controverses en entourent la mémoire ? Quels lieux emblématiques de la capitale a-t-elle marqué de son empreinte ? Enfin, et surtout, qui étaient celles et ceux qui y ont pris part ? Que furent leur vie, leurs engagements ?
À l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de cet événement emblématique, un collectif d'une trentaine de chercheurs et chercheuses a rassemblé pour la première fois, en un seul et même volume, l'ensemble des connaissances cumulées à son sujet, embrassant une grande variété de contenus (biographies, synthèses thématiques, présentations de lieux, retour sur des questions controversées).
Très richement illustré, il constitue une entrée sans équivalent dans cette page méconnue de l'histoire sociale française et internationale.
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La Révolution des Oeillets : du pouvoir populaire au pouvoir parlementaire
Maria Inácia Rezola, José Rebelo
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 22 Mars 2024
- 9782708254206
Mal connue en France, la Révolution des oeillets à la fin du mois d'avril 1974 au Portugal constitue pourtant l'une des révolutions les plus singulières de notre histoire contemporaine. Son importance et son retentissement dans les années 1970 ont été considérables, comme le montre cet ouvrage cosigné par un ancien correspondant du Monde à Lisbonne et une historienne portugaise spécialiste de cette période.
Cinquante articles publiés par le quotidien français entre 1974 et 1976, mis en contexte et éclairés par l'une des meilleures historiennes de cette période, racontent l'entrée d'un pays dans l'inconnu démocratique après plus de quatre décennies de dictature. -
Rose Zehner et Willy Ronis, naissance d'une image
Tangui Perron
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 17 Février 2022
- 9782708253841
Au printemps 1938, lors des grèves chez Citroën, le photographe Willy Ronis réalise un reportage pour le magazine Regards dans l'usine Javel à Paris. Il prend en photo Rose Zehner, militante et ouvrière, alors qu'elle harangue une foule de camarades. Mais il ne confie pas cette photographie à la rédaction du journal et l'oublie.
Ce n'est qu'en 1980 que Willy Ronis, parcourant ses archives, retrouve ce cliché. L'année suivante, L'Humanité le publie ; l'image se met alors à circuler dans la presse et arrive sous les yeux de Rose Zehner. Celle-ci entre en relation avec le photographe, tandis que le grand public découvre une photographie qui, quarante ans après, va faire de Rose une figure de la lutte et du féminisme ouvriers.
Des grandes grèves de 1938 à la naissance d'une figure iconique en 1980, de Willy Ronis à Rose Zehner, Tangui Perron raconte l'histoire singulière de cette célèbre photographie longtemps oubliée.
Accompagnée dans cet ouvrage d'une vingtaine d'autres clichés de Willy Ronis, la photo de Rose Zehner est le point de départ d'une enquête pour comprendre l'origine et le destin d'une image. L'auteur reconstitue un contexte politique, social et culturel, et retrace les parcours d'une militante et d'un photographe engagé qui, chacun à leur manière, ont écrit un morceau de notre histoire.
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Terrains de jeux, terrains de luttes ; militant-e-s du sport
Nicolas Kssis-Martov
- Editions De L'Atelier
- Celles Et Ceux
- 4 Juin 2020
- 9782708246256
Que sait-on aujourd'hui d'Abraham Henri Kleynhoff, soldat inconnu du sport français, journaliste à l'Humanité, tombé au Front à l'hiver 1915 ? Ou, plus lointain, de Joseph Charlemont, combattant de la Commune et introducteur de la boxe en France ? Alors que Paris s'apprête à organiser les Jeux olympiques de 2024 et que l'on célèbre les « valeurs du sport », qui se souvient qu'en 1936, des militants tentèrent d'opposer aux Jeux olympiques de Berlin, transformés en vitrine du nazisme, d'autres olympiades dans l'Espagne du Frente popular ?
Dans cet ouvrage, Nicolas Kssis-Martov nous invite à cheminer à la rencontre de celles et ceux qui ont fait du sport un lieu d'émancipation individuelle et collective. En retraçant ces parcours faits de grands combats et de petites anecdotes, il offre une histoire incarnée du sport, loin des instances du Comité international olympique ou des cotations boursières...
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Réfugiés et détenus de la guerre d'Algérie : mémoires photographiques et historiques
Fatima Besnaci-lancou
- Editions De L'Atelier
- 13 Octobre 2022
- 9782708253988
Les violences de guerre et les opérations de l'armée française visant à empêcher la « propagation » de la guerre ont déraciné des centaines de milliers, sinon des millions de paysans algériens.
Dès le déclenchement du conflit en 1954, alors que des indépendantistes réels ou supposés sont arrêtés en grand nombre, les membres du Conseil du Comité international de la croix Rouge (CICR) débattent de l'opportunité d'intervenir pour contrôler les conditions de leur détention.
En 1955, Pierre Mendès France autorise la première mission sur le territoire algérien où les violences de la guerre s'intensifient. Suivront dix autres missions jusqu'à l'indépendance et 464 visites de lieux de détention.
Parallèlement, à partir de 1957, des délégués conduisent des opérations de secours matériels aux populations déplacées par des militaires français dans des camps de regroupement et à celles parties se réfugier au Maroc ou en Tunisie.
Plus de 600 photographies, prises à l'occasion des missions par les délégués du CICR, dans ces camps de détention, camps de regroupement et camps de réfugiés, sont rassemblées aux archives de l'institution à Genève L'ouvrage vise à les sortir de l'oubli, les mettre dans leur contexte historique.
Un tiers des paysans se sont vu déplacer pendant le conflit (civils, indépendantistes, harkis, etc.), soit 2 millions de personnes. Une dizaine de témoignages accompagnent ce travail de mémoire photographique et historique. -
Mai 68 par celles et ceux qui l'ont vecu
Boris Gobille, Christelle Dormoy-Rajramanan, Erik Neveu
- Editions De L'Atelier
- 22 Mars 2018
- 9782708245594
Mai 68, cinquante après... L'événement génère encore beaucoup de discours - des procès (« C'est la faute de 68 ! »), des confiscations (les leaders s'en appropriant le sens), des raccourcis (réduisant le mouvement à sa seule composante étudiante) - mais qui sait comment cet épisode extraordinaire est entré dans la vie de millions de personnes ordinaires ?
Pour sortir de l'oubli cette part essentielle de l'histoire, les Éditions de l'Atelier et Mediapart ont lancé de juin à septembre 2017 un vaste appel à témoignages. Plus de trois cents acteurs anonymes de Mai- Juin 1968 y ont répondu, en envoyant des textes, des photos, des documents...
Enfant de la banlieue rouge, collégienne des beaux quartiers en blouse, étudiant algérien en art dramatique, ajusteur, professeur de collège, opératrice des PTT, monteuse stagiaire dans le cinéma, métallo d'une usine automobile, appelé du contingent, aumônier de jeunes, technicien du son à l'ORTF, directeur de la maison de la culture, cheminot... Reliés les uns aux autres, leurs récits forment une véritable fresque : barricades du Quartier latin, occupation d'usines, rébellion au lycée contre l'interdiction pour les filles de porter le pantalon, première manifestation, contestation d'un chef autoritaire, demande d'augmentation de salaires, premières prises de paroles en assemblée générale, premier pot au café... L'élan émancipateur de ce qui fut vécu durant ces semaines mémorables s'incarne de manière polyphonique, à la fois intime et politique.
Ces pages forment la trace précieuse, inédite à cette échelle, de ce que fut Mai 68. Un moment d'histoire dont le souffle a transformé des vies. Un passé si fort qu'il travaille encore le présent.
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Réinventer le monde moderne (1900-2015)
Christopher alan Bayly
- Editions De L'Atelier
- 24 Septembre 2020
- 9782708246133
L'histoire du XXe siècle, marquée par deux conflits mondiaux puis par des décennies de guerre froide, a fait l'objet d'un nombre pléthorique d'études et d'analyses. Une histoire au sein de laquelle prédominent le plus souvent les pays occidentaux et les grandes puissances.
Mais que sait-on réellement de ce qu'il advint, au cours de ce siècle passé, dans des régions aussi diverses que l'Inde britannique puis indépendante, le Moyen-Orient ou encore l'Australie ?
En faisant sienne l'approche historique de l'histoire mondiale - dont il fut un pionnier -, Christopher Alan Bayly invite à (re)découvrir les événements et les lieux, et interroge les aspects économiques, sociaux, et politiques locaux comme mondiaux. Il identifie ainsi des thèmes comme l'État, le capital et la communication comme forces motrices du changement au cours de ce siècle, et relativise le récit consistant à surévaluer l'importance du seul conflit armé.
Après le succès de La Naissance du monde moderne (près de 20 000 exemplaires vendus pour l'édition française), ce Réinventer le monde moderne poursuit le récit passionnant de cette histoire mondiale, dans un siècle où les échanges internationaux se sont amplifiés.
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La naissance du monde moderne (1780-1914)
Christopher alan Bayly
- Editions De L'Atelier
- Hc
- 18 Janvier 2007
- 9782708239128
Comment est né le monde moderne ? Pourquoi l'Europe s'est-elle imposée comme le centre de la planète au XIXe siècle ? Cette domination est-elle le résultat d'une « culture » particulière qui serait supérieure à celle des autres continents ? Comment expliquer alors qu'à la fin du XVIIIe siècle, l'Inde et la Chine fabriquaient plus de produits manufacturés et éditaient davantage de journaux que la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ? C'est à ces questions et à de nombreuses autres que répond la fresque magistrale de l'historien américain C A Bayly. Au terme d'une investigation historique couvrant les cinq continents, cet ouvrage croise un ensemble de données économiques, politiques, artistiques et religieuses et démontre que la domination occidentale sur le monde ne prend véritablement effet qu'au XIXe siècle. À la fin du XVIIIe siècle, une aspiration à la liberté et à l'égalité se diffuse sur la planète entière et met à mal les régimes en place. L'hégémonie des nations occidentales va se manifester quelques décennies plus tard grâce à des armées plus aguerries à la maîtrise des règles du commerce et à l'essor en leur sein d'une société civile plus indépendante des pouvoirs politiques. D'une grande qualité pédagogique, embrassant dans son étude non seulement l'Europe mais aussi l'Inde, l'Afrique, la Chine ou encore l'Empire ottoman, ce livre, devenu une référence en Grande-Bretagne, met en perspective la naissance du monde moderne dans les différentes régions de la planète. Il apporte un éclairage historique inédit aux polémiques actuelles sur la prétendue « guerre des civilisations » ainsi que sur la colonisation et son bilan.
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Pourquoi se référer au passé ?
Claudia Moatti, Michèle Riot-Sarcey
- Editions De L'Atelier
- 18 Janvier 2018
- 9782708245563
Construction de mythes, évocation d'un âge d'or, interprétation à des fins de propagande... Quand le passé est convoqué, c'est souvent pour légitimer, figer et déformer des moments d'histoire, dont l'usage au présent vise à servir une cause. Cet ouvrage, fruit d'un travail collectif mené depuis plusieurs années, tente de penser une autre relation au passé à l'aide de la notion de "référence" : il s'agit de saisir la façon dont le passé est parfois "réactivé" par des sujets qui se le réapproprient.
Moteur d'action et opérateur de pensée, ce passé dynamique, inachevé, subsiste en effet dans les mémoires "souterraines" d'un collectif, où, à la fois rêvé et perdu, il attend son actualisation. Chaque chapitre du livre analyse un moment historique à la lumière de cette notion de référence : la Grande Famine en Irlande entre 1845 et 1851, les destructions d'églises pendant la Commune, le coup d'Etat du 6 septembre 1930 en Argentine, la notion de "martyr" dans la Tunisie contemporaine, celle de "peuple" en Italie au milieu du XIVe siècle...
Elaborer la notion de référence, c'est repenser notre façon de faire de l'histoire : c'est restituer à la connaissance du passé tout son potentiel critique, qu'il s'agisse d'y trouver ces références nécessaires à l'action, ces possibles contenus dans les expériences d'hier, ou d'échapper au tragique re-jeu du passé.
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Marcel Paul, un ouvrier au conseil des ministres
Nicolas Chavassus-Au-Louis, Alexandre Courban
- Editions De L'Atelier
- 24 Septembre 2020
- 9782708246126
Né en 1900 à Paris, placé dès son plus jeune âge à l'Assistance publique, Marcel Paul devient pupille de la Nation après le décès de son père au Front lors du premier conflit mondial. Devenu ouvrier électricien, il adhère à la CGTU et au Parti communiste où il milite durant l'entre-deux-guerres, s'imposant comme un militant de premier plan.
Durant la Seconde Guerre mondiale, son engagement dans la Résistance lui vaut l'internement puis la déportation. Matricule 53057 à Buchenwald, Marcel Paul participe activement à la mise sur pied d'un réseau d'entraide parmi les prisonniers, sauvant de nombreuses vies dont celle de Marcel Dassault, qui lui témoignera toute sa vie sa reconnaissance. À la Libération, cet ancien ouvrier et militant CGT des industries électriques et gazières intègre le gouvernement du général de Gaulle comme ministre de la Production industrielle. C'est alors qu'il mène le combat de sa vie, obtenant la nationalisation de l'énergie et créant par la même EDF.
En nous replongeant dans l'itinéraire méconnu de celui qui a rendu possible l'un des fleurons de l'industrie française, les auteurs redonnent tout son sens à ce combat, à l'heure où les privatisations croissantes remettent en cause les avancées sociales et économiques.
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L'autre guerre : les visages de l'arrière-front
Louis Teyssedou, Raoul Berthelé
- Editions De L'Atelier
- 17 Février 2022
- 9782708253858
En 1915, à Amiens, Raoul Berthelé, photographe engagé dans la Grande Guerre, arpente quotidiennement les rues de la ville et en capture aussi bien les scènes de vie habituelles que les traces singulières du contexte dans lequel il s'inscrit : l'arrière-front. Un entre-deux, qui fait partie de la zone des armées sans être constamment exposé.
Plus d'un siècle plus tard, ces centaines de clichés, d'une qualité exceptionnelle, sortent enfin de l'oubli et des cartons d'archives, grâce au travail d'enquête de Louis Teyssedou. En reproduisant une sélection de ces documents, assortis d'un texte qui permet de les contextualiser, ce livre offre un panorama saisissant du quotidien de l'arrière-front amiénois.
À travers plusieurs thématiques (monde ouvrier, Amiens bombardé, aviation, visages de militaires, prisonniers), cet ouvrage nous offre une immersion inédite dans l'histoire populaire et le quotidien d'une ville en 1915, sur le mode de Marseille port d'attache ou Douce banlieue publiés aux Éditions de l'Atelier.
La sortie de ce livre sera couplée à la tenue d'une exposition de photographies du même fonds dans les rues d'Amiens et à travers la France entière.
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Le métal au coeur ; une histoire de la fédération CGT des travailleurs de la métallurgie
Emeric Tellier
- Editions De L'Atelier
- 21 Janvier 2021
- 9782708253674
Parmi les corporations professionnelles et ouvrières les plus emblématiques de l'histoire industrielle du pays, la figure du « métallo » est profondément ancrée dans l'imaginaire collectif.
Pourtant, la richesse de l'histoire de ces hommes et femmes, de leurs métiers et, dans une large mesure, des combats qui furent les leurs est largement méconnue : semaine anglaise, diminution de temps de travail journalier, augmentation des salaires, mais aussi reconnaissance des maladies professionnelles et des risques sanitaires, organisation de la solidarité. Ce livre permet de revenir sur cette riche histoire en retraçant des luttes emblématiques, mais aussi en invitant à la découverte de la pluralité de métiers et savoirfaire (de la forge à l'automobile, en passant par la conquête spatiale).
En proposant une histoire de la Fédération CGT des Travailleurs de la métallurgie, Emeric Tellier comble les vides de cette mémoire et donne à découvrir combien les combats des « métallos » et l'évolution de leurs métiers ont traversé un siècle et demi d'histoire, avec ses révolutions (industrielles, sociétales), ses drames (guerres mondiales, répression) mais aussi ses victoires (Front populaire, mai-juin 1968).
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Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949)
Dominique Vidal
- Editions De L'Atelier
- 15 Mai 2009
- 9782708240599
L'auteur apporte un éclairage sur les conditions de la création de l'Etat d'Israël. Des chercheurs israéliens ont révélé que 800.000 Palestiniens avaient été chassés de leur territoire par Tsahal en 1947 et 1948. Il relate également les débats qu'ont suscités ces travaux, une partie de l'opinion israélienne justifiant massacres et expulsions au nom de la raison d'Etat.
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Grandir après la Shoah ; des juifs solidaires des enfants de déportés
Serge Wolikow, Isabelle Lassignardie
- Editions De L'Atelier
- 5 Mars 2015
- 9782708243170
Après la Shoah, des milliers d'enfants soustraits à la déportation n'ont jamais vu revenir leurs parents morts dans les camps. Comment grandir après la catastrophe ? Ce livre-document exceptionnel révèle ce qu'entreprirent des centaines de juifs communistes issus de la Résistance, dont certains revenus de déportation, pour redonner goût à la vie à près de dix mille de ces enfants.
Que devinrent les enfants dont les parents disparurent dans les camps au moment de la Shoah ?
Explorant ce sujet pour des raisons qui ne sont pas seulement familiales, l'historien Serge Wolikow a retrouvé leurs dessins et leurs lettres et recueillis le témoignage de certains d'entre eux encore en vie.
Les archives ouvertes pour ce livre relatent l'extraordinaire mobilisation de militantes et de militants juifs pour aider ces orphelins à traverser le drame sans l'effacer. Accueillis dans des foyers, colonies de vacances et patronages dans différents lieux en France, tout en suivant une scolarité dans le système éducatif classique, ces enfants vont dessiner et écrire pour relater la vie quotidienne, la guerre, la culture juive et l'engagement communiste. Bénéficiant des travaux psycho pédagogiques les plus avancés, notamment ceux d'Henri Wallon, les militants de ce réseau d'entraide accompagnèrent ces enfants pour qu'ils renouent avec la vie et parient sur l'avenir.
Cet ouvrage contient une cinquantaine de dessins d'enfants de déportés -dont ceux de Topor- commentés par Isabelle Lassignardie. Il met en lumière la force singulière d'un réseau de militants qui après les combats de la résistance, dans le contexte politique de la Libération puis de la guerre froide, n'oublièrent pas les enfants des déportés disparus.
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Le Vercors oublié ; la résistance des habitants de saint-martin (1942-1945)
Francis Ginsbourger
- Editions De L'Atelier
- 21 Février 2019
- 9782708245938
Tout commence par une chemise bleue à glissière qu'une grand-mère confie à son petit-fils : "Mes enfants ne sauront pas quoi en faire, ton père et ton oncle n'en ont jamais reparlé." Dans la chemise : les minutes de l'instruction d'un procès intenté pour des faits de vol et de délation commis à Saint-Martin-en-Vercors en juillet 1944. Quelle histoire se cache sous ce document d'archive ? Francis Ginsbourger suit la trace de sa famille, laquelle, pour échapper aux lois antisémites de Vichy, a trouvé refuge en 1943 dans le village qui allait, quelques mois plus tard, abriter l'état-major du premier maquis de France.
Ce livre est le récit haletant d'une enquête au long cours où se mêlent la saga d'une famille, l'histoire de l'implantation et de la répression des maquis du Vercors drômois, et celle de la résistance au quotidien d'un village français. Témoignages et archives patiemment recueillis révèlent comment la plupart de ses habitants, à commencer par le maire et le curé, opposèrent à l'occupant, d'abord italien, puis allemand, le rempart de leurs silences, de leur courage et de la ruse.
A travers des portraits saisissants, l'auteur fait sortir de l'ombre "ces montagnards qui connaissaient la montagne, qui se connaissaient entre eux et qui savaient se taire". Des femmes et des hommes ordinaires, oubliés de la légende résistante, qui sauvèrent des vies en posant des gestes extraordinaires.
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Dans les camps de concentration nazis, des hommes et des femmes déportés de toutes nationalités, ont écrit clandestinement.
Certains de leurs poèmes, réunis dans cette anthologie revue et augmentée, ont pu être sauvegardés et rapportés de l'enfer concentrationnaire.
Défi lancé à leurs bourreaux et à la mort, ces Paroles de déportés nous parviennent, fragiles, transcrites au prix d'ultimes efforts pour sauver la dignité humaine, la nôtre aussi. Ces textes illustrés de quelques dessins réalisés dans les camps appartiennent à la mémoire de l'humanité. Entendons-les.
Une notice biographique en ouverture de l'ouvrage présente les 48 auteurs et 8 dessinateurs.
Quelques-uns connus comme Jean Cayrol, Charlotte Delboo, Benjamin Fondane, Max Jacob ou encore Jorge Semprun (qui a préfacé également l'ouvrage) mais pour la plupart ces déportés étaient des inconnus dont l'oeuvre ici publiée garde mémoire.
Cet ouvrage a été conçu en partenariat avec la FNDIRP, Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes.
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La république française et les indigènes ; algérie colonisée, algérie algérienne, 1870-1962
René Gallissot
- Editions De L'Atelier
- 5 Avril 2007
- 9782708239296
Cette histoire sociale de l'Algérie met au jour les racines de la domination coloniale et permet aussi d'expliquer comment le militantisme social et politique des structures issus du mouvement ouvrier français a fortement influencé les hommes et les femmes qui se sont battus pour l'indépendance.
La République française et les indigènes. Les Français redécouvrent le sort qui fut réservé aux indigènes de leur ancien empire colonial. L'indignation rétrospective ne suffit pas à comprendre les raisons pour lesquelles des hommes et des femmes ont pu être ravalés, pendant des décennies, au rang de sous-citoyens par une République qui se proclamait patrie des droits de l'homme.
Dans une fresque consacrée à l'histoire sociale de l'Algérie de 1870 à 1962, René Gallissot raconte comment le socialisme républicain, d'abord marqué par l'antisémitisme, s'avère incapable de reconnaître la citoyenneté des autochtones colonisés. Cantonnés dans un statut musulman, ces derniers sont mobilisés en masse sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Dès la fin du conflit, en métropole et en Algérie, des indigènes trouvent dans le syndicalisme et le communisme des lieux d'apprentissage du militantisme. Revendications sociales et aspiration à l'indépendance se croisent, convergent un moment avant de diverger. Dès lors, après 1945, l'affrontement armé pour une Algérie indépendante devient inévitable. Le parti socialiste, arcbouté dans la défense de l'empire républicain, et le parti communiste qui, dominé par des préséances internationales, ne sait pas reconnaître la nation algérienne, sont tragiquement absents d'un combat qui aboutira à l'autodétermination de l'Algérie en 1962. L'engagement courageux de militants contrevenant aux consignes et le combat syndical commun ne suffiront pas à sauver le rêve d'une Algérie algérienne qui aurait pu rassembler, à égalité de droits et de devoirs, descendants de colonisés et de colons dans une république démocratique, sociale et laïque.
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Des Harkis envoyés à la mort ; le sort des prisonniers de l'Algérie
Fatima Besnaci-lancou
- Editions De L'Atelier
- 13 Mars 2014
- 9782708242456
Pour la premiere fois, un livre base sur la consultation des archives de la mission qufeffectua la Croix Rouge apres lfindependance de lfAlgerie en 1963 revele ce que fut le sort des harkis prisonniers du nouveau regime. Beaucoup furent tortures, vingt mille dfentre eux perirent dans les champs de mine des lignes Morice et Challe. Un crime dfEtat perpetre dans lfindifference generale, y compris celle de la France.
Que sont devenus les harkis restes en Algerie au lendemain des accords dfEvian du 18 mars 1962 accordant le droit a lfautodetermination au peuple algerien ? On savait jusqufalors peu de choses sur le sort des dizaines de milliers de ces suppletifs abandonnes par La France et arraisonnes par le nouveau regime. Quelles furent leurs conditions de detention ? Combien moururent ? Dans quelles conditions ?
Cet ouvrage eclaire cette sinistre page de lfhistoire. En sfappuyant sur la consultation dfarchives inedites de la mission qufeffectua le comite international de la Croix Rouge dans lfAlgerie independante entre fevrier et aout 1963, Fatima Besnaci]Lancou revele les conditions atroces dans lesquelles de nombreux harkis furent emprisonnes, tortures, massacres au mepris des accords dfEvian et des conventions internationales. Affectes sans aucune protection au deminage des lignes de defense Challe a la frontiere marocaine et Morice a la frontiere tunisienne, 20 000 dfentre eux perirent en effectuant ces travaux forces. La France demeura indifferente a ce veritable crime dfEtat.
Seuls quelques rares intellectuels comme Maurice Allais et Pierre Vidal]Naquet exprimerent leur indignation. Le gouvernement francais consentit a accueillir des harkis liberes ou evades entre 1963 et 1969. Prives de leur nationalite francaise, ne beneficiant pas du statut de rapatries au contraire des pieds noirs, confines dans des camps dans des conditions inhumaines, ils mettront des annees a obtenir la nationalite francaise. En 2011, au prix dfun long combat, certains dfentre eux obtiendront enfin la carte de victime de la captivite.
Ce livre apporte un element essentiel a la connaissance des suites immediates de la guerre dfAlgerie. -
Les docks assassinés ; l'affaire Jules Durand
Roger Martin, Mako
- Editions De L'Atelier
- 13 Octobre 2016
- 9782708244818
À la fois polar illustré et document, cet ouvrage revient sur l'affaire Jules Durand, sans doute l'une des plus grandes erreurs judiciaires françaises du XXe siècle.
Cette affaire retentissante qui plongea Jules Durand, leader du syndicat des charbonniers, dans la folie et le conduisit jusqu'à la mort, reste méconnue.
En cette fin d'été 1910, les docks du Havre sont bloqués par un conflit social qui oppose les ouvriers charbonniers à la toutepuissante Compagnie générale transatlantique. À distance ou infiltrés, le commissaire Albert-Eugène Henry et ses hommes collectent les informations, à l'affût de l'étincelle qui pourrait entraîner une flambée de violence. Jules Durand, fraîchement porté à la tête du syndicat des charbonniers, conduit la lutte.
Le 9 septembre, dans une rixe entre grévistes et non-grévistes, le « renard » (briseur de grève) Louis Dongé perd la vie. Le 11 septembre, Jules Durand est arrêté. Le conflit s'emballe, les événements s'enchaînent. Le commissaire Albert-Eugène Henry aura beau affirmer sa conviction de l'innocence de Durand, ce dernier sera inculpé pour complicité d'assassinat, guet-apens et crime avec préméditation. Petit à petit, il comprend qu'il n'est pas en charge d'une enquête de justice, mais bel et bien d'une enquête à charge conduite en sous-main par les tenants du pouvoir. La défense de René Coty, alors tout jeune avocat de 28 ans, n'y fera rien.
En nous immergeant dans l'ambiance des quais du port du Havre et en nous plaçant au coeur de l'enquête, Roger Martin et Mako nous font ressentir avec force la lutte vibrante de Jules Durand pour des conditions de travail dignes et contre un système de rémunération qui poussait les ouvriers dans les bars pour échanger au comptoir des jetons contre leur salaire...
Grâce à la littérature, on prend toute la mesure de cette injustice d'hier, et l'on comprend la nécessité de l'engagement aujourd'hui.
En fin d'ouvrage un dossier historique présente la biographie de Jules Durand ainsi que la chronologie des événements.
Roger Martin est l'auteur de nombreux
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« Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. À partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968.
J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette péré-grination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. À la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation.
Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part «à sauts et à gambades» dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. » Edwy Plenel
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Peu avant sa mort, dans une série d'entretiens inédits, Georges Séguy se remémore ce que fut sa traversée du XXe siècle.
Figure majeure du syndicalisme français, Georges Séguy (1927-2016) a dirigé quinze années durant, de 1967 à 1982, la Confédération générale du travail (CGT). Son récent décès a donné lieu à d'innombrables hommages soulignant sa forte personnalité et son rôle dans l'histoire sociale du siècle dernier. Car Georges Séguy a traversé, comme homme et comme militant, les remous et tempêtes de son temps. Résistant, il est déporté à Mauthausen alors qu'il n'a que seize ans. Cheminot à Toulouse, il devient militant syndical, exerce à vingt ans des premières responsabilités puis, chemin faisant, devient une figure de proue du syndicalisme français, accédant en 1967 à la fonction de secrétaire général de la CGT, conduisant les négociations de Grenelle en mai 1968 et affrontant les mutations économiques et sociales des années 1970.
Mais par-delà le militant, que sait-on aujourd'hui de l'homme ? Comment a-t-il vécu les différentes étapes de son parcours ?
Quel regard rétrospectif a-t-il porté sur ses rencontres, ses prises de responsabilité, ses victoires et ses échecs ?
Une parole rare et libre, un souffle présent. Le témoignage d'une vie d'engagement.
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Georges seguy, syndicaliste du XXe siècle
Christian Langeois
- Editions De L'Atelier
- 12 Avril 2018
- 9782708245341
Secrétaire général de la CGT en mai 68, Georges Séguy a pris une part décisive à ces événements en étant au coeur de l'organisation de la manifestation géante du 13 mai qui déclencha la grève générale. Qui était l'un des hommes-clés des négociations de Grenelle entre patronat, syndicats et gouvernement ? Sa biographie révèle l'histoire d'un homme marqué dans sa chair par la déportation et le stalinisme et désireux de construire un syndicalisme à l'écoute des salariés dans la diversité de leurs sensibilités.
La vie de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1966 à 1982, décédé en août 2016, s'inscrit dans l'histoire du XX e siècle. Son père qui travaille dès 12 ans à la vigne dans le Languedoc avant de vivre la guerre 14-18 au front, de devenir cheminot et militant de la CGTU, le plonge très tôt dans les combats syndicaux. À douze ans, le petit Georges vit le congrès de réunification de la CGT à Toulouse. Durant l'Occupation, il rejoint un groupe de résistant. À 16 ans, en 1944, il est arrêté et déporté à Mathausen. Il survit grâce à la solidarité de ses compagnons. À son retour, il devient cheminot et accède à moins de 20 ans à des responsabilités au sein de la CGT.
Secrétaire général de la fédération CGT des cheminots en 1952, il devient membre du bureau politique du Parti communiste en 1956 en pleine révélation des crimes de Staline. Dix ans plus tard, il succède à Benoît Frachon à la tête de la CGT et joue un rôle clé durant les événements de mai 68 et tout au long des années 1970 où se forge l'union de la gauche et commence la désindustrialisation. Il exprimera alors le désir de donner à la CGT une plus large assise et une plus grande indépendance vis-à-vis du PCF sans toutefois parvenir totalement à ses fins.
En retraçant le parcours de ce militant syndical emblématique que fut Georges Séguy, Christian Langeois dessine le portrait d'un homme affable qui poursuit le sillon d'engagement tracé par son père et puise la source de ses combats dans l'expérience des camps. Le livre de Christian Langeois fait également découvrir pour la première fois, comment Georges Séguy fut plongé au coeur de sa famille dans le drame du stalinisme : peu après la Libération l'un de son beau-frère, soldat soviétique, résistant en France, rejoignit l'Union soviétique à la demande de Staline, fut déporté au goulag... et, de ce fait, ne revit jamais sa femme et sa fille.
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Le Maitron (1940-1968) Tome 7 ; dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, mouvement social
Claude Pennetier
- Editions De L'Atelier
- 20 Octobre 2011
- 9782708241701
Plus grand dictionnaire biographique en langue française, le tome sept du nouveau Maitron poursuit son exploration de la période 1940/1968.
Chaque volume comprend une introduction et environ cinq cents biographies d'acteurs du mouvement social avec, dans la mesure du possible, une iconographie. Un cédérom joint gracieusement permet, en plus des biographies publiées, de découvrir un millier d'autres notices inédites ou révisées.
La grande nouveauté du tome 7 est de permettre une consultation en ligne de ces biographies mais aussi de toutes celles publiées antérieurement. Vous trouverez ci-joint une présentation du site internet http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/. Outil de recherche extraordinaire pour les scientifiques, mais loin de leur être réservé, le Maitron sera désormais à portée des particuliers qui pourront ainsi au fil des liens hypertextes approfondir leur connaissance ou aussi réaliser des recherches généalogiques.
Fruit de plus d'une décennie de recherches, cette série a été réalisée par une centaine d'historiennes et historiens, dont un noyau de direction comprenant autour de Claude Pennetier, Paul Boulland, historien du communisme~; Jean-Pierre Besse, historien de la Résistance, Gilles Morin, historien du socialisme et Jacques Girault, historien de l'enseignement, Nathalie Viet-Depaule, spécialiste des milieux chrétiens. Des équipes thématiques et régionales sont animées par des universitaires, ainsi en région PACA avec Robert Mencherini, en Bretagne avec Christian Bougeard, Alain et François Prigent, en Languedoc-Roussillon avec Olivier Dedieu, Hélène Chaubin et André Balent, ou en région lyonnaise avec Gilles Vergnon ; de même pour les intellectuels (Marie-Cécile Bouju), les féministes (Sylvie Chaperon), les associatifs (Geneviève Poujol, Laurent Besse), les syndicalistes (Franck Georgi). Les biographies les plus importantes sont rédigées par le spécialiste du militant ou du milieu..
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Un engagement ouvrier ; syndicaliste CGT en Seine-Saint-Denis, 1968-1990
Joël Biard
- Editions De L'Atelier
- 28 Mars 2013
- 9782708242227
De Mai 68 à 1990, la chronique d'un combat syndical contre l'exploitation et la désindustrialisation dans le département emblématique de la Seine-Saint-Denis. Un document d'une précision rare sur l'action d'un militant ouvrier au coeur de la crise.
Après son enfance en Normandie, Joël Biard débarque au début des années 1960 à Paris et devient apprenti électricien dans une entreprise du bâtiment. Il découvre le syndicalisme en Seine- Saint-Denis. Quand survient Mai 68, il prend la tête de la grève dans son travail puis se retrouve, à vingt-huit ans, responsable de l'Union locale d'Aulnay-sous-Bois. L'Aéroport de Roissy en train de se construire rassemble des milliers de salariés surexploités. Dans le sillage de 68, les revendications pour les salaires et de meilleures conditions de travail s'expriment avec force et aboutissent à des avancées sociales d'envergure.
Bientôt, pourtant l'avenir s'assombrit. A partir de 1973, Joël Biard, devenu secrétaire général de l'union départementale de la CGT de Seine-Saint-Denis, doit faire face à une vague sans précédent de suppressions d'emplois. Des salariés résistent en occupant leur usine et en défendant leur outil de travail. L'affrontement est terrible. L'intérêt financier prime sur l'utilité du travail et de la production.
En 1982, peu après l'arrivée de la gauche au pouvoir, les ouvriers de Citroën à Aulnay-sous-Bois se mettent en grève. C'est le début d'une lutte victorieuse pour les libertés syndicales, la démocratie et contre le racisme. Mais cette éclaircie n'empêche pas, au cours des années 1980, les plans de licenciements de s'empiler.
Pour y faire face, la solidarité interprofessionnelle est plus que jamais indispensable. Tel est le coeur du combat décrit par Joël Biard dans cet ouvrage.