Voici un livre exceptionnel : il retrace l'épopée de la DGSE, le service de renseignement français à l'international, tout juste trentenaire, et des services qui l'ont précédée. Cette centrale d'espionnage et de contre-espionnage est en effet l'héritière d'une longue histoire commencée sous l'Occupation avec les services rivaux du général de Gaulle et du général Giraud. Brossant le portrait des hommes et parfois des femmes des services, narrant les détails de leurs opérations clandestines les mieux camouflées, sur tous les continents, le trio d'auteurs le plus capé du domaine (Roger Faligot, Jean Guisnel et Rémi Kauffer) a mis en commun ses fonds d'archives originales, accumulées pendant près de quatre décennies, et révèle des dizaines de témoignages inédits, du début des années 1940 jusqu'à nos jours.
D'une popularité rarement démentie, vantés pour leur courage et leur dévouement, les pompiers font partie de notre quotidien. Mais on sait bien peu de choses de ce métier qui incarne aux yeux de beaucoup l'altruisme dans son sens le plus noble. Pompier depuis près de vingt ans, Romain Pudal est aussi sociologue et, dans cette enquête en immersion, il nous fait découvrir l'univers d'un des derniers services publics présents sur tout le territoire français.
Si les interventions pour incendie demeurent le coeur de leur métier, les pompiers sont aussi en première ligne pour affronter les inégalités qui se creusent et les tensions qui s'exacerbent au sein de la société. Confrontés à toutes les détresses - physiques, psychologiques et sociales -, ils doivent faire appel à des compétences techniques, mais aussi à des qualités humaines. En ce sens, leur professionnalisme est véritablement un humanisme.
Cependant, en incarnant à la fois la « main gauche » (aide et assistance) et la « main droite » (ordre et sécurité) de l'État tout en étant eux-mêmes de plus en plus précarisés ou mis en danger, les pompiers se retrouvent pris dans un tissu d'injonctions contradictoires dont les implications politiques sont loin d'être négligeables. Si leur valeur cardinale demeure le service public, les pompiers ont néanmoins fort à faire pour résister à un air du temps gestionnaire et réactionnaire qui érode leur éthique faite d'altruisme, d'ef?cience et de discrétion.