Les promesses et recettes de guérison, de bien-être et de développement personnel sont au coeur des pratiques à risque de dérives sectaires, qu'elles proviennent de groupes organisés à dimension transnationale ou de la multitude de « gourous thérapeutiques » isolés.
Le dynamisme de ces « dérapeutes » de la santé s'affirme : promotion par le recours à internet, participation à des colloques, salons, séminaires, diffusion de produits complémentaires, protection des labels, invention d' « ordres » pseudo-professionnels.
On peut estimer qu'aujourd'hui 4 Français sur 10 ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires, dont 60 % parmi les malades du cancer.
Plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique sont proposées.
Si toutes ces pratiques ne sont pas forcément sectaires, la maladie est devenue une porte d'entrée rêvée pour les mouvements à caractère sectaire qui profitent de la souffrance ou de l'inquiétude des malades et de leur famille pour exercer une emprise à leur égard. Les dérives sectaires dans le domaine de la santé représentent actuellement près de 25 % de l'ensemble des signalements reçus à la Miviludes.
Ce guide « Santé et dérives sectaires » est destiné à aider à repérer les situations de danger et à proposer des outils pratiques pour pouvoir réagir en conséquence, au soutien des victimes.
Il s'adresse aussi bien aux professionnels de la santé qu'aux particuliers confrontés aux situations de ce type.