Après avoir travaillé sur Les langues dans l'enseignement supérieur. Quels contenus pour les filières non linguistiques ?, ouvrage paru en 2012 chez Riveneuve, le groupe « Tâches et Dispositifs » du DILTEC (Didactique des langues, des textes et des cultures, EA 2288) poursuit sa réflexion sur l'apprentissage des langues à l'université au XXIe siècle. Si la mondialisation et les nouvelles technologies ont tendance à centrer l'attention sur la dimension spatiale et sur le temps immédiat, il est important de ne pas négliger la dimension temporelle, et l'université comme institution dont la création en Europe remonte au XIe siècle avec celle de Bologne, est sans aucun doute, l'espace-temps à privilégier pour comprendre les transformations, les ruptures et les permanences quant à l'apprentissage des langues. Ainsi, cet ouvrage s'inscrit bien dans cette dynamique de l'université au XXIe siècle. C'est le temps court des possibles et des impossibles qui est soumis à son analyse pour mieux appréhender les enjeux de ce siècle, entre le processus de mondialisation, la création d'un espace européen de l'enseignement supérieur d'une part et l'université et ses acteurs, apprenants et enseignants de langues d'autre part. Les langues sont devenues un enjeu majeur du monde qui se construit, un domaine de luttes réelles et symboliques sur ce que parler et apprendre les langues veulent dire. Ces luttes ont un impact considérable sur comment apprendre les langues à l'université et sur la didactique des langues et des cultures, en tant que discipline de recherche.